Dimanche 12 février 7 12 /02 /Fév 13:24
Cocktail Mathilde
La dette

Je me garai en travers des pointillés de la seule place disponible. J'avais encore ma bruyante Peugeot 504 crème, percée ici et là par la rouille.
Je coupai le contacte, descendis de ma voiture et mis la clé dans la poche de mon manteau.
C’était en pleine nuit d’hiver, la pluie commençait à traverser mon imperméable beige. Je portais en dessous un chaud costume gris sombre bon marché, et une cravate fine en cuir rouge.
Je pénétrai une boîte de nuit : L’Incandescent. La musique me martyrisait les tympans et les lumières, colorées et tournoyantes, m’étourdissaient. Je traversai la foule euphorique et bondissante sous l’emprise d’une joie approximative et angoissante.
-Marco est là ? demandai-je au barman homo et moustachu en chemise remontée sur les bras.
-J’crois pas… J’eus une peur bleue
-J’vérifie… Il appuya un bouton d’interphone.
-Marco ? Un type, un certain… Incertain ?
-Incertain… Gérard Pecqueux.
-Bernard Pecqueux, hurla t-il à cause du bruit, la musique des années quatre-vingts.
-Montez…
J’eus juste le temps de remarquer une fille, menue mais mignonne et bronzée, en mini-jupe, dont le petit ami se pressa contre son dos et descendit sa culotte. Elle sirotait un diabolo-grenadine avec une paille, l’air de rien, mais néanmoins émoustillée. Il semblait tenir son sexe et sonder celui de sa copine et guettant le peuple autour de lui. Je serais bien resté pour regarder, voir me proposer à la fille. Elle aimait peut-être le faire avec des inconnus, en plus de se faire observer par eux.
J’avais autre chose à faire: Une affaire urgente voir vitale. Je grimpai l’escalier qui se cachait derrière le bar. Il y régnait une obscurité et un semi-silence sourd qui, par contraste avec la salle, me déséquilibrait. En haut, une porte dont ne distinguait que la poignée dorée, terminait la montée. Je la tournai et entrai.
Le bureau de Marco était orné des portraits des actrices pornos dont il avait lancé la carrière. Elles s’effeuillaient dans un théâtre duquel il était également le propriétaire. Les murs étaient tapissés d’un faux velours bleu à fleurs. Il y avait quelques meubles style empire, des vitrines avec des statuettes, un beau tapis d’orient au centre. Devant moi  s’étalait un grand tableau moderne sous lequel trônait Marco et son bureau « art nouveau » à marbre clair.
-Qu’est-ce qui me fait l’honneur de te revoir ?
-…
-Tu me dois quelque chose, n’est-ce pas ?
-C’est vrai… Mais… J’ai mieux.
-Mieux ?
-Voilà… L’électricité des appartements de la banque n’est plus aux normes depuis longtemps…
-Et, en taule, un type m’a dit que, durant un temps, l’établissement serait sans possibilité de se protéger…
-…
-… Il suffirait d’être quatre…
-Tu te fiches de moi ! Regardes, j’ai un bar et un théâtre à moi. J’ai « pignon sur rue », une réputation à peu près correcte, et tu voudrais que je cambriole une banque ! J’suis pas maso tout de même ! Rembourse ta dette, c’est tout ce que je demande !
-Dans ce cas, il faudra juste un petit peu patienter et…
-J’en ai marre d’attendre Bernard!
Gerard…
Il ne savait plus trop quoi faire et, toujours dans ce cas là , il arriva ce qui devait arriver. Quand, j’avais encliqueté la porte, deux gorilles s’étaient engagés dans l’escalier. Les deux balaises faisaient un bruit incroyable qui devait gronder dans la salle. Marco avait discrètement fait émerger sa main droite de dessous son bureau ministériel.
-Ce type a besoin d’une bonne mise en poings.
Le premier gorille, un noir musclé et chauve, portant lunettes noires et costume ajusté, m'étreignit les coudes dans mon dos. L’autre, derrière, blanc tatoué sur la carotide, guère plus chevelu, fit le tour et me bourra l'estomac, deux fois, puis au visage. J'esquivai le second coup, par réflexe car ce n’est peut-être pas la meilleure chose à faire, mais son camarade le reçut. Il me lâcha, je me dégageai, m'enfuis en claquant la porte et dégringolait l’escalier. Je fendis la foule apeurée et révoltée, traversai la rue glissante et bondis dans la 504 dont je redoutai son bruit peu discret.
Le jour se levait, j'ai mal. Il aurait fallu qu’on me soigne. Ma lèvre saignait et je ne pouvais m'empêcher de me tenir le bide tout en conduisant.
Dans la ville, je cherchais les rues mais trouvai enfin celle de Mathilde. Je me garai en face de son immeuble. Il n'y avait qu'une petite place et il pleuvait. C'était avant les digicodes. Je grimpai trois étages, avec difficulté. Je croisai un vieux qui allait promener son caniche. Pour lui, à cette heure-ci, l’agressé et l’agresseur, c’est pareil. Au fond, je ne tenais pas à ce qu’on m’envoyât chez le médecin, puis la police.
J’avais déjà dit à Mathilde : « Celui qui insiste un peu, ta porte, depuis qu’elle a été forcée, tu comprends ? »
Hé bien non ! Elle ne m’avait pas compris ; il a suffit que je la poussasse un peu ; Elle était ouverte et sa chambre aussi. Je la trouvai nue, sur le ventre, mousseuse et blanche, agitant sa coiffure brune et courte dans le vide.
Elle était tournée vers moi mais elle n’eut même pas vu la pointe de mes chaussures. Elles étaient d'ailleurs sales et trempaient la moquette beige.
Un noir nue et musclé s'activait sur ma femme en la tenant par les épaules. Nous étions très peu mariés, depuis longtemps. J'étais comme soûl.

-Mathilde, j'ai besoin d'argent...
-... Encore !
Le noir prit cela pour lui - il ne m'avait pas encore vu, ni entendu - et accélérait encore. Il arracha Mathilde à l'évènement qui venait de se produire. Qu'elle se soit fait baiser devant n'importe qui, même moi, ne me dérangeait pas, au contraire. Le noir, cependant, sembla étonné : Ma brune était plutôt du genre silencieuse dans ces moments là.
-Vas-t’en ! Tu n'es là que... Quand ça t'arrange ! Fiches-moi le camp !
Qu'est ce qu'il lui a pris ? Je n'étais pas possessif ni jaloux. J'aurais aimé aussi l'enculer s'il l'avait bien voulu. Mathilde était assez perverse, j'imagine, pour que je fisse payer le type à coucher avec elle. Je ne me voyais pas lui demander après-coup ; cela ne se fait pas.
Le jour était levé ; il pleuvait encore et il me fallait toujours du blé. Je remontai dans ma Peugeot crème. Je sortais de la ville et roulais sans but. Cela m'arrivait souvent avec Mathilde ; j'imaginais arriver à Las Vegas ou quelque chose comme ça.
Arrivé au milieu de nulle part, j'aperçus une maison de brique, étroite, à l'écart de tout, un peu délabrée et abandonnée. Elle avait deux étages et se terminait en pointe au-dessus de la dernière fenêtre unique.
Sans trop savoir pourquoi, je garai ma voiture en face sur un terrain chaotique et boueux. Je me demandai pourquoi je m’étais arrêté là, mais je ne pouvais plus repartir. Je me donnai un bon coup du front sur le volant.
Epuisé.

Je coupai le moteur, déposai les clés dans mon imperméable humide et traversai la route déserte. La sonnette électrique était hors d'usage, démontée, je craignis m'électrocuter. Instinctivement, je me dis que, peut-être, quelque chose me tendait les bras à l'intérieur. Je forçai la petite grille rouillée, entravée par du lierre, et passai le jardinet pollué par quelques détritus et herbes solitaires. Trois marches montées, sous une marquise perméable, je cognai à la vitre.
Une fille apparut timidement contre le bord de la porte et ouvrit. Elle avait un visage ovale effacé sous une coiffure longue, châtaigne et négligée. Elle lui masquait les yeux. La fille disparut dans le couloir en laissant l'entrée béante. Je m'introduit dans l'ombre qui dominait le couloir alors qu'il faisait jour dehors. Au fond de l'obscurité, je la vis s'enfuir dans l'escalier qui terminait la pièce. Sur le moment, il m'a semblé urgent de la rattraper. Craignais-je qu'elle appelât quelqu'un à la rescousse ? Qu'elle prît une arme ? Je l'ignorais.
Je grimpai, quatre par quatre, jusqu'à un étage et ses quelques pièces, puis une montée vers une porte unique. Elle était ouverte et, dans l'encadrement, je vis la fille se retourner vers moi. La fenêtre unique du haut de la maison était dans son dos, celle de sa chambre.
La pièce faisait trois mètres sur trois. Une armoire et un lit, vieillots et poussiéreux, dominaient l'endroit. Des posters de vedettes déchues étaient scotchés maladroitement sur les murs. Elles devaient correspondre à son adolescence d'il y a dix ans. Rien n'avait bougé, sinon la crasse et les effets des ultra violets.
Je me sentis rassuré.
-Y a t-il des toilettes ici ? Ironisai-je involontairement.
Elle secoua la tête négativement dans un sursaut, comme si s'eut été un effort particulier de me répondre. Agiter sa tête, comme ça, avec sa longue tignasse, d'une couleur soutenue, ne lui allait pas du tout.
J'eus le temps de la détailler un peu: Elle chaussait des petits souliers cirés, seules choses bien entretenues ici sans doute. Ses chaussettes blanches étaient trop longues, comme sa jupe, droite et beige, aux genoux. Elle aurait pu être une belle fille si elle n'avait pas ces quilles rentrées vers l'intérieur et maigres. Je la crus anorexique, et c'était d'ailleurs le cas. Elle portait également un chemisier blanc, plutôt une chemise, froissé et mal fichu. Ses ongles étaient rongés mais néanmoins se curaient mutuellement sur son ventre. La fille se mordillait sa lèvre sèche. J'aurais bien aimé voir ses yeux sous sa frange interdite.
La fille s'approcha en regardant ailleurs, l'air de rien,  en prenant une attitude distraite, et se colla à moi. Comme elle ne soutenait aucun regard, elle détaillait le sol et un guéridon qui patientait sur ma droite. Il y avait un verre et une bouteille de whisky vide. Tout à coup, je sentis une pression s'exercer à ma braguette. Je n'avais pas la force de la repousser. Une certaine force d'un certain désespoir qui m'émouvrait? Un sentiment de risque? Une forme de perversion à laisser une opportunité sexuelle venir à moi ?
La fille se laissa couler, s'agenouillant doucement comme pour ne pas me réveiller. Elle ouvrit mon imperméable, déboucla ma ceinture, déboutonna la patte ainsi que les boutons de mon pantalon gris. Elle regardait cela volontairement un peu du haut vers le bas. Elle ne voulait que surtout pas qu'elle me vît l'observer. Comme si elle m'offrait quelque aisance, elle descendit mon vêtement jusque mes cuisses autour desquelles elle boucla et serra ma ceinture. Elle abaissa ensuite mon slip à la même hauteur. La fille prit ma bite avec la main droite et me branla lentement mais avec des à-coups. Dés que je fus à peu prés à l'horizontal, elle me prit en bouche, totalement, jusqu'au bout, avec crainte et naturel. Au lieu d'aller et venir, elle exerçait une pression avec sa tête sur mon ventre. Je grossissais dans sa bouche et j'explorais sa langue puis sa gorge. Toujours sans s'éloigner de moi, mon membre trouvait sans cesse comme une autre voie pour s'enfoncer dans sa gorge. Je n'osais la prendre nulle part et mes bras pendaient sur les côtés. Je crus entendre un ronronnement en guise de premiers mots de la part de la fille.
Au moment ultime, je ne sus comment faire, ni quoi dire. Cela, d'habitude, ne se passait jamais comme ça et arriva plus vite que prévu. Je lâchai une petite quantité indéfinissable au fond de, je ne sais quoi, dans sa gorge. La fille se retira sans aucun signe de dégoût particulier. Elle me prit à nouveau dans sa main. Elle sembla un peut plus rayonnante, elle avait mon destin dans sa paume. Je cédai un trait blanchâtre sur ses cheveux châtains et elle s'inclina en arrière.
-Vas-y, murmurait-elle.
Mon éjaculation était d'autant plus forte que je tentais de me retenir, en vain. Elle s'amusait, il n'y avait pas d'autre mot, à s'arroser le visage qui, par ailleurs, semblait ne pas avoir été aussi rayonnant que maintenant. Enfin, pouvais-je apercevoir la couleur de ses yeux mais j'étais trop troublé. Une marre blanchâtre s’étalait sur son visage et lui collait quelques cheveux dessus. Elle me branlait de plus en plus fort vers ma dernière libération, glissant la pointe de sa langue dans le méat, me pompant de nouveau. Elle parvint à me faire secréter une dernière perle de semence. Alors elle prit le verre qui dormait sur le guéridon et me fit couler dans un fond de Whisky qu'elle but d'un trait.
Le mélange pendait à sa lèvre inférieure. Elle gloussait comme une gamine.
J'avais débandé et mon sexe pendait dans le verre. La fille s'égayait à le faire traîner dans le fond. Elle souriait pour la première fois, d'un air de garce. La dernière pellicule de Whisky et le récipient était froid. Je dodelinais de la tête pour dire que c'était fini. Elle agitait la sienne d'une façon positive et plus encore quand je me raidis. Au lieu de retirer d'un ton agacé, écœuré, elle me tenant la queue, je lâchai un trait d'urine dans le verre, cylindrique et l'épaisseur sculptée, qui le remplit assez vitre avec un bruit de cristal et d’eau. La masse jaune débordait et la fille lumineuse élevait le jet en l'air en arrosant de plus en plus son visage. Là, je vis ses yeux, bleus, et sa bouche  se garnir de pisse jaune qui s'écoulait sur ses joues blanches.
-Mmmouiii, faisait-elle.
Elle attendit que je fusse tout à fait détendu et relâché pour se relever. Son chemisier blanc était devenu translucide et laissait percevoir sa poitrine nue et quasi inexistante. Même sa jupe beige était trempée, faisant une marre sombre. La fille mordit généreusement le rebord du verre qui était plein à ras-bord, jusqu'au fond de l'articulation de sa mâchoire, et bascula sa tête en arrière d'un cou sec. Elle lâcha son verre qui, par miracle, ne se brisa pas, juste un bruit sourd sur le parquet. La fille grimaçait, la bouche incurvée en arrière, l'urine débordant des lèvres qui tentait de se rejoindre. Une pellicule jaunâtre se formait entre les deux et fondait, par endroit, en une ou deux coulées sur toute la largeur de la bouche. La fille grelottait, son menton figé et crevassé par de multiples tractions musculaires. Ses yeux crispés et fermés larmoieraient bientôt mais semblaient toujours me dévisager. Sa tête plongea doucement en avant puis en arrière, d'un coup, avec un mouvement dans la gorge. Sa mâchoire tomba dans un grand bruit de respiration vive dans laquelle sa  langue ondulait.
Elle se remit à genoux, toute droite, et remonta mon slip, dénoua ma ceinture pour remettre mon pantalon qu'elle reboutonna sagement, avant de boucler et de rabattre les pans mon imperméable beige.
Elle se redressa, le bras croisé, avec une allure presque adulte maintenant. J'eus aucune autre idée que de me retourner et de partir simplement, sans rien dire. Mais la fille au visage brillant et aux cheveux filasses et collés, m'attrapa le bras. Je me retournai, elle dans la même position. Elle voulait de l'argent, je n'en avais pas.
C'est ainsi que j'ai rencontré Mathilde.
Elle n’avait pas de gorille ; je descendis avec un petit remord. Je ne connaissais pas ce sentiment.
Je montai dans ma 504 et m’endormis, le front contre le volant, puis me réveilla. Je retournai dans la maison, il n’y avait personne, et ce depuis longtemps.
Arrivé dans la chambre, encore plus vieillie qu’il  y a dix ans, j’entendis un bruit : Mathilde. Elle m’avait suivi.
-Viens, on va faire la route.
-La route ?
-Tu sais ? Las Vegas…
-…
-Marco m’a décroché un contrat aux U. S. A. et j’ai une avance dessus. Si tu veux, je paye ta dette avec une partie.
-…
Je trouvai dans ma poche, un plan de la banque, plié en quatre et à peine lisible ; De l’autre, j’extirpai un flingue. Au fond, un seul homme suffirait.
-Non… Gardes tout et fais-en un meilleur usage.
Par Max Licenz - Publié dans : maxlicenz
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Dimanche 12 février 7 12 /02 /Fév 13:22
Des ils entre trois mères

I
C'était le matin d'un chaud moi de juillet. Un vent délicat modérait la vigueur du soleil et faisait bruisser feuilles et tiges. Une superbe maison de campagne baignait dans cette nature généreuse. Mathilde Debaisieux habitait la demeure qui se confondait avec le jardin fleuri. Elle avait un étage, sans pour autant dominer les arbres d'un vert vif et éclatant.
C'est une brune élégante, élancée, blanche et pétillante, de quarante-cinq ans, divorcée d'un architecte réputé. Sa coiffure était épaisse de mèches resplendissantes et ses rides, judicieusement réparties, soulignaient ses yeux verts de sa bonne humeur constante. Elle portait une jupe mi-longue et étroite, bleue comme la veste aux boutons dorés qui laissait apparaître un corsage rayé horizontalement de blanc. Elle arborait un lourd collier en or aux formes identiques au bracelet.
Elle passa un coup d'éponge sur la table fermière après avoir reçu des invités au petit déjeuner. Dés-qu'elle eût terminé cela, elle se précipita sur son téléphone. Elle pinça de ses doigts fins et délicats, aux ongles rouges et longs, la boucle d'oreille du côté où elle écouterait sa correspondante et posa le lourd bijou sur le marbre ou était placé le téléphone. Elle composa frénétiquement le numéro qu'elle désirait appeler et approcha ses lèvres fiévreuses et luisantes du combiné, esquissant un sourire à l'idée de ce qu'elle dirait. Elle raconta avec excitation à son amie, Marie Voisin, ses aventures qui, d'une certaine façon, flattaient son ego.

-Allô ! Marie ? C'est Mathilde… Il m'est arrivé quelque chose d'incroyable… Tu les connais… Les fils de nos amies… Hocine et David… Tu sais… Le premier est le fils de Sabrine… Le second… C'est cela… Myriam… Marseille…

Son histoire, qu'elle racontait passionnément, était celle-ci :
Mathieu Debaisieux , un blond aux cheveux en brosse, aux yeux malicieux, trapu, partait en vacances avec deux amis : Hocine Gemal, d'origine libanaise, petit, fin et vif, la courte barbe brune taillée, et David Meyer, un athlète aux cheveux longs et noirs, le regard clair.
Sur le trajet vers la côte d'azur, David avait l'occasion de s'arrêter chez sa mère, Mathilde. La voiture rouge, ancienne et bruyante, tractait une caravane minuscule et bringuebalante. Ils s'arrêtèrent sur l'herbe drue qui régnait à l'arrière de la maison. C'était la veille, à la même heure.
Les trois garçons déjeunaient chez la mère Debaisieux et discutèrent des projets touristiques.

-Il faut que j'aille changer la batterie, elle pourrait nous lâcher au prochain arrêt, je préfère aller en acheter une au village avant de prendre la route.

Mathieu s'en alla donc sur les chemins de campagne qu'il aimait tant. C'était aussi, à vrai dire, un bon prétexte de promenade sou le soleil et entre les champs de blé.
Quelques heures plus tard, le téléphone retentit. C'était Mathieu.

-allô ! Je vous téléphone de chez le garagiste. Il n'a pu de batterie, mais il doit rapporter un certain nombre de pièces de chez son fournisseur. Je reste au village… Il en a pour l'après midi… Je serais là ce soir. On prendra la route demain matin parce que je serais sans doute énervé cette nuit.

Mathilde invita Hocine et David à dormir dans la maison, presque apitoyée par les faibles possibilités de couchage de la remorque. Elle les emmena dans une chambre, sorti un drap de coton blanc d'une armoire avec lequel elle recouvrit le matelas rebondi. Les garçons la regardaient se pencher en avant, arrondissant ses fesses, dévoilant la naissance de ses seins sous son corsage. Elle prit également des taies immaculées et y enfonça les oreillers rayés qu'elle extirpa du bas du meuble rustique. Debaisieux dut se pencher au-dessus de la literie quand elle tomba dessus, entraînant le bras de David qui s'était approché d'elle pour la remercier de son dévouement et terminer le travail.

-Je me fais vieille, dit-elle en cherchant sa boucle d'oreille sur le lit.
-Mince ! Où est-elle tombée ?

Gemal, de l'autre côté, souleva l'oreiller pour voir si le bijou s'y trouvait. Il n'y était pas, sous l'autre non plus. Elle se mit à quatre pattes pour glisser sa main entre le bois et le matelas.

-Si ! Je me fais vieille, répéta-t-elle en grognant.
-Mais non… Répondit Meyer qui se penchait comme Hocine, à l'opposé.
-C'est gentil… Dit-elle avec timidité.
-Ha ! Fit-elle en trouvant sa boucle d'oreille.

Elle s'assit sur le matelas, entre les jeunes-hommes, raccrochant la boule d'or. Elle reprit son souffle.

-C'est gentil… Répéta-t-elle avec lassitude en mettant sa main sur la jambe repliée du plus grand.

La boucle, mal accrochée, tomba de nouveau sous les yeux d'Hocine. Il essaya de la rattraper au vol, vainement, mais sa main suivait la chute entre les genoux de la femme. Dans la précipitation, elle et lui se cognèrent au front et Mathilde s'allongea immédiatement. Gemal alla s'enquérir de sa santé mais sa main accrocha le bas de la jupe. Elle sentit un contacte charnel à l'intérieur de sa cuisse, vu un visage hâlé près du sien et s'agrippa à ce qu'elle comprit être un entre-jambes. Le petit homme enlevait sa main quand son poignet fut saisi et ramené au même endroit. Il posa un baisé sur les lèvres de la brune qui, laissant les doigts lui caresser la cuisse, fit aller les siens sur le bas-ventre d'Hocine. Elle tourna la tête vers David, avec un air suppliant.
Il se mit à genoux sur le lit, ce qui incita son ami à en faire autant. Debaisieux déboucla la ceinture, descendit le slip et sorti le gland, de l'un, puis de l'autre. Les garçons remontèrent le corsage et le soutien-gorge blanc de dentelles et massèrent les seins tandis qu'elle roula leurs verges dans ses mains. Elle voyait au-dessus d'elle les membres grossir et s'élancer. Les jeunes-hommes balayèrent les cheveux du front plissé de crainte, comme on le ferait à quelqu'un qu'on aime, après son cauchemar. La quadragénaire tira sur la verge de Meyer et en toucha le bout de sa langue. Elle fit de même avec Gemal. Ce dernier plaça la paume contre la joue opposée de la brune et entra son sexe entre ses lèvres crispées, plissées et contrariées. Elle ferma les yeux. Elle sentait les jeunes-hommes, l'un après l'autre, remplir et chauffer sa gorge.

-Je n'ai jamais fais cela avant ! Dit Mathilde à Marie Voisin avant de continuer son histoire jusqu'à la fin.

Donc, le lendemain matin, David, Hocine et son fils reprirent la route jusqu'à la côte d'azur, avec une batterie neuve dans la voiture, tirant péniblement la caravane vers Marseille.

II
Marie Voisin habitait un bel appartement parisien. Il dominait un jardin de ville qui n'était cependant pas triste. C'est une blonde simple, dynamique, à la peau dorée, célibataire endurcie. Avec ses trente-cinq ans, elle était la seule à ne pas avoir d'enfant. Sa coiffure était improvisée en longues mèches rassemblées par divers accessoires et ses fossettes, sur ses joues et son menton, rendaient son sourire terriblement irrésistible. Elle portait un tailleur court, beige, et un chemisier blanc sur lequel se trimballait un collier de perles. C'était une femme d'affaires désorganisée et dépassée, belle en toutes circonstances.
C'était quelques semaines après l'appel qu'elle eut reçu de Mathilde. Elle remettait sans cesse à plus tard le projet qu'elle entreprit finalement après l'étude ennuyeuse d'un dossier. Elle chercha son téléphone portable sous un monticule de papier. Elle posa les talons de ses escarpins blancs sur son bureau et croisa ses chevilles. Elle fit composer automatiquement le numéro de Myriam Meyer sans témoigner pour autant de la patience pendant que la sonnerie retentit à l'autre bout de la France. Elle mordit sa lèvre inférieure et lança :

-Salut Myriam ! Tu sais ce qu'elle m'a dit Mathilde ? Elle m'a dit qu'elle et Hocine on fait l'amour ! Dit-elle en oubliant volontairement David, le fils de sa correspondante.
-Non, ! Ce n'est pas vrai !
-Tu ne t'es pas rendu compte ? Ils sont venus chez toi…
-Ben, à vrai-dire, j'ai baisé également avec Hocine… et Mathieu.
-Oh ! Raconte-moi… Suppliait-elle avec excitation.

Marie allait savoir la suite de l'histoire qui l'émoustillait tant. Elle entendit ceci :
Les garçons arrivèrent de chez Mathieu chez David qui habitait avec sa mère.
Myriam Meyer logeait dans un appartement face à la méditerranée. C'était une petite rousse, ronde, malicieuse et affable, à la peau tachée de rousseurs, veuve depuis longtemps d'un chef de chantier. Sa coiffure était bouclée. Elle portait une robe noire à pois blancs avec de fines bretelles. C'était une femme d'intérieur, une bricoleuse très adroite.
Les vacanciers arrivèrent dans un camping, s'y installèrent tranquillement avant d'aller rendre visite à la mère de Meyer. Un après-midi dans la seconde semaine de vacances, Myriam bronzait sur une longue chaise sur le balcon. Son fils était parti voir sa copine. Elle portait un bikini noir. Elle se redressa, ronde, la poitrine tacheté, et mit sa main en visière, sous sa chevelure orangée.

-Quelqu'un peut-il m'apporter de la boisson fraîche ?
-Oui… fit Mathieu.

Il ramena un plateau garni d'un jus d'orange et de bière pour Hocine qui vint s'installer près de là. Soudain, il heurta du pied le rail de la baie et renversa le verre sur la poitrine de la rousse. Elle cria, leva les bras et essuya nerveusement le liquide poisseux.
Le jeune-homme blond, confus, déposa délicatement le plateau sur la petite table de fer forgé blanche et saisi une serviette-éponge. Il épongea le jus d'orange renversé sur le corps de la Marseillaise. La substance collante retint le tissu et la main ripa sur les seins généreux. Il se redressa et cacha ses bras derrière lui. Elle était aussi gênée que lui.

-Bon, c'est l'occasion de bronzer un peu du haut… Dit-elle passant les mains dans son dos.

Elle avait maintenant les seins à l'air.
Hocine était allongé en face d'elle, en boxer bleu. Apparemment, dans cette position, il pouvait voir la substance briller d'une façon particulière sur la peau de la rousse. Il se mit debout, arracha la serviette-éponge que tenait Mathieu dans son dos. Il vint de l'autre côté et essuya cette tache. Myriam fut comme réveillée par l'ombre qui s'abattit sur elle. Elle ne voyait pas de mauvaises intentions dans ce geste qui n'en avait effectivement pas. Debaisieux, lui, observait une femme dont on lui massait les seins et qui ne disait rien. Il fit de même, les doigts nus. Il n'eut plus de serviette bientôt et les seins durcirent, ronds et maculés. La rousse vit les caleçons bomber ; elle les descendit ; elle excita les membres manuellement puis de la bouche.
L'un après l'autre, les garçons s'allongeaient sur la chaise longue et Myriam venait s'empaler sur leurs sexes. Elle allait et venait avec rage, rouge et orange, assise de face. Elle les emmenèrent dans sa chambre, en traversant la baie vitrée ouverte et le salon, en les tenant par leurs verges. Le blond surprit la rousse entrer son doigt dans son anus pendant qu'elle suçait, à genoux, Hocine qui était assis, penché en arrière sur ses coudes. Il alla derrière-elle pour vérifier ce qu'il avait peine à croire. C'était vrai : ses doigts écartaient l'orifice. Il entra son sexe raide dans cette ouverture. Myriam releva sa coiffure, défaite, enflammée et empoignée par Hocine. Dans le rythme exercé par ce dernier, elle ne put protester. Elle grondait simplement davantage en reprenant son affaire. Hocine vint prendre sa place sans savoir laquelle c'était au départ. Sans se poser de question, le petit brun s'enfonça en elle. David s'assit près d'elle, observant son visage rougi et grimaçant.
Marie avait peine à croire cela. La suite était plus classique.

-Ils sont repartis sur Paris ensuite, dit Myriam. Il sont passé chez Sabrine pour déposer son fils, Hocine, ajouta t-elle.

III
Marie, sachant ce qu'avait été le parcours des trois coquins, passa un coup de fil à Sabrine, juste après, furieusement excitée, presque physiquement. Elle composa d'une main le numéro de son amie, se trompa, puis se rappela, énervée, qu'il était enregistré dans la mémoire du téléphone.

-Sab ? C'est Myriam… Cela c'est bien passé avec les garçons ? Heu… Oui… Heu… Mathieu et David… Ils on été gentils ?
-Heu… oui… Pourquoi tu me demandes cela ?
-Parce qu'ils sont allés chez Mathilde et…

Elle raconta toute l'histoire d'une façon bien progressive car Sabrine est d'une éducation plutôt sage. Elle ôtait bien évidemment son fils, Hocine, de ces aventures. Comme pour se mettre à hauteur de ses amies, Sabrine enchaîna la suite de l'histoire, la sienne, avec ni plus ni moins de précision. Elle s'allégeait aussi d'un poids : elle avait fait l'amour avec les fils de deux de ses amies, mais Marie l'avait aidée en racontant les exploits de David avec l'amie de sa mère.
Sabrine Gemal logeait dans un immeuble lyonnais. C'était une solide brune plantureuse, d'origine libanaise, intelligente, un peu froide, mariée avec un chirurgien. Sa coiffure était longue, tressée et noire. Elle portait un ensemble coloré de motifs pseudo-orientaux, de la tête aux pieds, fin et moulant. C'était une artiste peintre de grand talent, elle devait exposer ses toiles à paris avec l'aide de Marie.

Les garçons revenaient de vacances et allèrent déposer Hocine chez ses parents. Sur la route, les jeunes-hommes s'amusaient, se moquant les uns des autres.

-A ce propos, la mère de Mathieu est plutôt bonne… Lança Hocine qui regretta presque immédiatement ces mots.
-Qu'est-ce que tu racontes ? Répondit Mathieu.
David souffla droit devant lui et fronça les sourcils, les yeux semblant vouloir absorber la route.
-Rien, c'est une blague. Dit Gemal.
Mathieu se souvint que l'opportunité était grande quand il était parti au village chercher une batterie neuve, trop grande pour en rester là.
-Dis-lui David…
Cette façon d'appeler à l'aide était maladroite, elle ressemblait à une confirmation.
-David ?
-He bien… Rien…

Il chercha une manière de retourner la situation.

-C'est dommage, car ta mère…

David se rappela que la situation dont il avait profiter chez Mathilde s'était répétée chez lui. Il était à la fois coupable et victime.

-Elle aussi ? Elle… Confirma t-il contre son gré, a propos de madame Debaisieux.

Ils se turent tout le restant du trajet, tous coupables qu'ils étaient, non sans laisser planer sur Hocine une sorte de suspicion de bouc émissaire..

Les garçons arrivèrent à Lyon, devant l'immeuble d'Hocine. Par hasard, Son père sortait de là avec un gros sac de sport. Ce dernier entendit crier : " Papa ! " Il se retourna vers la partie du trottoir à laquelle il tournait le dos pour prendre une direction. Il vit son fils sortir d'une voiture rouge d'un modèle dépassé qui tirait une caravane incongrue.

-Viens avec moi ! Dit-il d'une manière qui en disait long sur sa personnalité.

C'était un passionné de football qui espérait sans cesse de convertir les autres vers ce qu'il jugeait être un art et, tout particulièrement, Hocine. Ses copains connaissaient la façon de vivre de ses parents : " moins je te vois, mieux je me porte ! " De plus, ils se souvinrent que Myriam Meyer avait préparé une tarte aux pommes pour Madame Gemal. Poussés par une logique peu évidente, David et Mathieu allèrent dans la caravane ouvrir un placard, sortir un boite et montèrent dans l'immeuble.
Les deux jeunes-hommes mangeaient, buvaient et discutaient avec Sabrine, autour d'une table basse. Lorsqu'elle desservi le couvert et alla les nettoyer dans la minuscule cuisine, David vit une cassette dont la pochette lui évoqua un filme qu'il aimait beaucoup. Il allumait le téléviseur, puis le magnétoscope et l'image s'illumina. La brune revenait dans la pièce quand elle vit sur l'écran des corps nus s'enlacer dans des gémissements irréelles. Elle plaqua ses mains sur son visage, rougi par la honte. Les garçons se retournèrent. Elle pleurait.

-Vous êtes toujours seule… Dit Mathieu avec un semblant de psychologie.

Elle opinait derrière ses mains. David alla les retirer.

-Si vous faites comme cela, vous ne verrez rien…

Ses larmes s'étaient changées en rire.

-Il n'y a que ça pour me distraire de mes journées…
-Vous n'avez rien à lui envier… Dit le blond en penchant la tête vers la télévision.

-Non, je ne l'ai jamais fait…
-Je veux dire : vous êtes belle…
-Merci…

L'athlète avait toujours sa main dans la sienne, il la leva et l'emmena dans la clarté qui passait par une fenêtre. Confuse, elle s'assit. Ils regardèrent le filme classé X et Sabrine laissa son attention aller vers l'écran.

-J'échange les pochettes pour qu'il ne se rende compte de rien. J'ai jeté les cassettes originales et j'enregistre…

Elle trouvait cela minable.
-Rien ne vaut de le faire soit même… Dit David en jetant un regard vers mathieu.

Ils se penchèrent en arrière sur le canapé. Elle était assise au milieu. Ils portèrent leurs mains à leurs entre-jambes. Ils défèrent leurs braguettes.

-Que faites-vous ? Dit la brune, inquiète.
-ça ne vous excite pas ? Dit le grand jeune-homme aux cheveux longs.
-Non !
-Alors pourquoi vous les enregistrez ? Interrogea le blond trapu, un brin moqueur.
Ils sortirent leurs sexes. Sabrine, outrée, se leva. Mathieu lui prit la main.
-Vous passez devant !
Le poids de la main du jeune homme fit tomber celle de la brune sur sa verge. Elle ne la croyait pas si dure au toucher. Elle se rassit.
-Et moi ? Dit David.
Elle enroula ses doigts autour de Mathieu, s'assit mieux, et fit autant avec David.
-Hum ! J'aimerais faire cela… Dit-elle en montrant l'écran.
Elle eut deux jeune-hommes vigoureux en elle, prise, saisie au plus profond.

IV
Un moi plus tard, en août, Mathilde, Myriam et Sabrine apprirent que leurs fils allèrent chez Marie. Naturellement, toutes avaient un doute. Mathilde avait confessé avoir couché avec les fils des deux autres femmes mais elle ne savait pas davantage. Myriam, parallèlement, avait avoué avoir copulé avec Hocine et Mathieu. Elle croyait que Mathilde l'avait fait avec Hocine seul, sans David. Sabrine croyait et espérait son fils innocent de tout cela, alors qu'elle l'avait fait avec deux hommes, leurs fils ! Toutes avaient des arguments pour imaginer ce que Marie eut pu faire avec les garçons. Chacune se souvint également que le sien était grand et que les histoires se transforment…

-Et si nous allions lui rendre visite, dit Sabrine.
-Pourquoi pas ? Répondit Mathilde sans lui demander, naturellement, des raisons.
-Allons-y, lança Myriam qui n'en exigerait pas moins.

Les voilà rendues au domicile de Marie. Sorties de l'ascenseur, les mères déambulèrent dans le couloir lambrissé et ciré. Elle s'approchèrent à pas mesurés. Myriam tourna la poignée cuivrée de la porte qui, comme on pouvait s'y attendre, n'était pas fermée. Elles entrèrent et mirent leurs têtes au bord d'une porte, comme les boules d'un bonhomme de neige, entre le hall et le bureau. Les femmes virent Marie, la peau éclairée d'un quadrilatère de lumière tamisé par les rideaux beiges voilant le jour. Ses petits seins faisaient une ombre. Elle porta ses mains à sa coiffure pour fixer ses cheveux blonds. Elle était nue devant un canapé d'où dépassaient trois masses noires qui s'inclinaient de temps à autre. Voisin fit un signe ; son index crochetait l'espace en direction des mères. Elles cachèrent, se regardèrent et se poussèrent. L'armoire à dossiers avait un miroir sur chacune de ses  portes. Marie se mit à genoux. Ses doigts zébrèrent les ventres, caressèrent les cuisses. Mathilde, qui s'était portée à hauteur des garçons, s'assit près d'Hocine et l'aida à ouvrir son pantalon. Une main de quarante-cinq ans, plissée, ornée de bijoux, et autre de trente, fine et longue, aux ongles incolores et brillants, pincèrent un petit bout de chaire qui se redressait. Sabrine s'inclina par-dessus le dossier du canapé et ramassa l'entre jambes de David, ses seins se pressant la nuque. Marie, la colonne vertébrale apparente, ses mains posées sur ses genoux joints, allait et venait son doux visage. Hocine témoigna son plaisir à Mathilde en mêlant ses lèvres aux siens. La jeune blonde alla, le dos fendu d'une ombre, balayer, vider le dessus de son bureau sur lequel elle alla telle une panthère. Elle entoura de ses bras les hanches de Mathieu, cuisses posées et écartées, couchée sur Hocine, recouverte par David. Comme dans un tableau de maître, les mères entourèrent les corps dorés par la lumière apaisée, ondulant les uns contre les autres. Myriam cajolait les flancs de Mathieu, Sabine embrassait les fesses de David tandis que Mathilde joignait sa bouche à celles d'Hocine, le visage sorti d'en dessous de sa partenaire. Chacune d'elles, regardait sa progéniture s'approcher de la jouissance avec une sorte de fierté.
Par Max Licenz - Publié dans : maxlicenz
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Dimanche 12 février 7 12 /02 /Fév 13:18
Accord entre fantasmes
Video ou être vue

La video
L’histoire assez singulière que je vais vous raconter débute en fin de matinée automnale. C’était un samedi, jour lequel Pierre et Aline effectuaient leurs courses. Ils en revenaient en bus, debout l’un près de l’autre, tenant une barre d’aluminium.
Pierre est grand et droit, bruns aux cheveux courts s’éclaircissant aux tempes. Son visage expressif et quelque peu ridé, pimente sa beauté d’une forte sévérité. Son imperméable gris est plutôt inutile malgré un ciel menaçant. Dessous, il portait un costume noir et souple, la chemise blanche au col sans cravate, discrètement ouvert.
Il se tenait derrière Aline, brune aux cheveux mi-longs colorés de rouge cuivré. Elle est plus petite, le visage fin et pointu aux traits harmonieux. Ses grands yeux noirs et son maquillage discret la rendaient particulièrement piquante. Son pull couleur noisette à col roulé, sans manche, est un peu léger en cette saison, mais assez dans une ville effervescente, qu’on traverse avec cabas et sacs. Sa jupe beige et étroite arrivait jusqu’au-dessus des genoux.
La brune scrutait ici et là, au travers des vitres du bus, façades et trottoirs. Par hasard, son regard, par-dessus son épaule droite, croisa celui de Pierre, amusé. Elle imagina l’entendre dire une fois de plus, avec un air moqueur: « Curieuse » Elle sourit intérieurement, les lèvres carmin amincies et les creux de ses joues aiguisés. Elle baissa les yeux vers une vieille dame assise face au dos de Pierre. Du coin de l’œil, elle remarquait les passants courir dans le vent vif d’une avenue.
La brune cuivrée remarqua quelque chose dans le sac tissé en synthétique bleu que son époux tenait dans sa main droite. Elle se tourna franchement, une fossette entre ses sourcils, en inclinant la tête. Elle laissa glisser les hanses de son sac publicitaire en plastique sur son poignet gauche et attrapa la barre d’aluminium. La main droite, libérée, enfonça le contenu du sac de Pierre avec précipitation. Celui en tissus rouge qui était pendu au creux du coude d’Aline, l’avait brutalement rejoint au sol. Pierre avait à sa main gauche un cabas de paille renforcée de cuir. Elle s’était penchée d’une façon peu discrète, ce dont elle s’est aperçue quand elle vit, à sa hauteur, le visage stupéfié de la vieille dame.
L’instant suivant, le bus arriva à l’arrêt qui se tenait quasiment au bas de l’immeuble où ils habitaient. Des gens se levèrent tandis que le véhicule ralentissait.

Aussi bien pour descendre les quelques marches du bus que pour traverser le trottoir, large et parsemé de feuilles sèches, que grimper les quatre étages de l’immeuble bourgeois, Aline précédait Pierre. L’escalier en colimaçon grinçait sou chaque pas de son époux et contait ainsi sa longue histoire passée. Sa forme était due l’étroitesse de l’immeuble, coincée entre deux autres, tous plus bourgeois les uns que les autres.
Les talons de la brune martelaient les marches sous les yeux de Pierre qui grimpait, également en se penchant en avant. Les époux, essoufflés, déposèrent leurs paquets sur le palier. Aline appuya sur ses reins en soufflant et se pencha avec peine pour fouiller dans son sac rouge. Elle en sortit un trousseau de clé refermé sur lui-même dans un étui de cuir. Elle l’ouvrit avec un bruit sourd de bouton métallique et agita la poignée de cinq clefs qui y dormaient. Elle enfonça l’une d’elle dans la serrure avec un bruit de pièces lourdes et usagées, les autres clefs heurtant la porte en chêne comme par jalousie.
Aline poussa la porte, prit ses paquets et continua à enfoncer le  lourd panneau de bois avec sa délicate épaule que le pull noisette laissait dégarnie.
La brune ainsi que son époux laissèrent les sacs a l’entrée de la cuisine débouchant dans le couloir à leur gauche, précédant la salle de bain, faisant face aux chambres, d’abord la leur et une de secours, le tout avant un séjour fort agréable. Au centre de la grande pièce, le couple vint s’affaler sur un canapé très cossu, merisier sculpté et cuir plein fleur vert émeraude, au bord d’une table basse faite d’une roue de charrette couvert d’un épais rond de verre qui séparait les époux épuisés de deux fauteuils assortis. L’ensemble reposait sur un grand tapis perse. Le vaisselier, dans leurs dos, arborait de la porcelaine raffinée, en face, un bahut s’enorgueillissait de beaux cuivres et de petits meubles autour des deux fenêtres, couverts de plantes en cascade depuis des pots de style chinois. Sur la gauche, donc contre la chambre d’ami, se tenait une fort belle pièce malgré son usage moderne. Il renfermait un téléviseur derrière une double porte. Devant devait se tenir un spectateur occasionnel, dans une chaise longue garnie de velours côtelé marron. La tête était couverte d’un rond de dentelle.

-Dis-moi. C’est encore une vidéo porno ? Interrogea Aline qui a du ne pas cesser d’y penser, d’après sa manière d’attaquer directement, depuis qu’elle l’a vue dans le sac en plastique bleu.
-Heu oui, mais cette fois-ci, tu aimeras, répondit Pierre à son épouse qui le regardait  avec une expression digne d’une prière de dernier recours.
-Admettons. Mais enfin, tu vas encore, plus ou moins, me tromper avec un film. Ironisait la brune.
-En quoi, je te trompe ? Tu sais bien que je préfère, plus qu’autre chose, la regarder avec toi. Souvent je t’imagine dans les scènes…
-Oui. Je ne sais pas si j’aimerais être vu pas tout un tas d’obsédés, renchéri Aline qui n’en pensait pas un moindre mot, elle pour qui la liberté n’a d’inconvénient que les autres et les effets naturellement pervers.
-Ça ne me dérangerait pas, conclut Pierre.
-C’était bien, l’autre fois…
-Andrew Blake, c’est le meilleur. C’est ce que j’ai pris.

Presque trois week-ends par moi, Aline tournait le fauteuil de cuir vert qui se tenait près de la chaise longue tandis que Pierre ouvrait le meuble dans lequel trônait le téléviseur. Il enfonça dans le lecteur la cassette qu’il venait de louer à la vidéothèque de la galerie commerciale. La brune s’essaya avec un air perplexe vu qu’au plus ce style l’amusait. Mais elle avait aussi prit goût au style que le mythique réalisateur américain déployait, critique de cinéma qu’elle était, sans préjugé, du moins elle s’interdisait d’interdire, et ne tarissait donc pas d’éloge à son égard.
Le film commençait avec un générique des plus soignés, défilant à l’envers contre le bord, sur un fond noir, d’images striées et distendues, bondissant d’un ralenti à une accélération, ou se décalant sur les trois composantes. Des flashs laissaient une traîne persistante, multicolore ou étirées dans un sens comme dans l’autre. Des femmes lascives et nues, à part quelques lanières de cuir, d’accessoires échancrés métalliques ; d’autres, cristallins, à usage très intime, des femmes couvertes de Latex, parfois jusqu’au yeux, mettant en valeurs des formes, les contraignant ou les exagérant.

Le voyeur
Le lendemain, Pierre, mais également Aline qui l’avouait moins aisément, avait en tête le film, et particulièrement une scène, qui avait hanté toute sa nuit et continuait d’errer dans les replis ambigus de son âme.

Madame,
Je me permets de prendre la plume pour vous écrire, malgré le caractère fort suspect de ce dont j’ai à vous faire partager. Vous risquerez de jeter cette lettre à la corbeille quand vous comprendrez la nature de mon propos.
Heureusement, et je vous prie de bien vouloir me  croire au préalable, même si à ce stade cela vous paraisse obscur, cela m’est par accident.
 J’habite en face de votre immeuble et j’eus l’étrange et malheureux réflexe de poser mon œil à ma lunette astronomique, samedi dernier vers vingt et une heures.
Même si je ne suis pas de marbre, je ne souhaite tirer aucun avantage et, je vous le répète, ce n’est pas une habitude de ma part. Mais je préfère vous prévenir que vos occupations intimes et, j’ose ajouter, respectables, risque de vous attirer des ennuis de la part d’autrui.
Si cette lettre à une allure tout autre qu’un simple avertissement, c’est parce que je crois devoir vous écrire autre chose. L’image qu’il me reste de vous et de votre époux, quoique assez floue par rapport à ce que vous regardiez, n’est pour moi que très superficielle et instantanée. Je vous prie de bien vouloir croire à ma volonté de lutter contre mon imagination dont vous êtes l’objet.
Evidemment, vous faites ce que vous voudrez de cette missive mais elle n’aura aucune suite. Toutes mes plus basses considérations me seront réservées.

Aline lève la tête vers le ciel, du moins vers le plafond du séjour, et laisse un sourire se répandre sur son visage clair. Une profonde lassitude s’empare de tout son être. Avec une certaine rage, elle saisit un crayon et note quelque chose sur la lettre qu’elle vient de recevoir avant de la glisser dans la poche droite de son manteau. Elle va à la fenêtre et scrute celles de l’autre versant de l’avenue. Elle va ouvrir un tiroir du vaisselier et se saisir d’un paire de jumelles et revient à la fenêtre. Ensuite, Aline, à l’œil nu, semble compter quelque chose et va ranger les jumelles à leur place. Elle claque la porte de l’appartement, descend l’escalier en colimaçon, sort de l’immeuble et traverse l’avenue. Elle remonte dans un immeuble similaire au sien et trouve une porte sous laquelle elle glissa le papier, qu’elle du aplanir préalablement sur le panneau de bois, et s’en alla.

Le samedi suivant, la brune, après moult hésitation, en regardant par la fenêtre dans son dos, qu’elle avait pensée aveugler en tirant les rideaux, assise dans le fauteuil rapproché de la chaise longue où Pierre s’était affalé, eut comme une excitation. Son époux la voyait s’agiter sur son siège, alors qu’elle se retournait, en consultant sa montre, avancée et droite sur l’assise. Aline autorisa, de son initiative et sans pincette, son époux à « sortir sa bite et à se branler » La petite brune s’enfonça dans son fauteuil devant un film qui, cette fois-ci, aurait du être de nature à lui déplaire. En temps normal elle aurait fait autre chose, ailleurs, Pierre ayant coupé le son au risque de se faire houspiller. Elle prenait un véritable plaisir, intérieur, contrairement à son époux qui se caressait discrètement, superposant à sa vision celle de la lettre qu’elle écrierait demain au voyeur, elle aimait se l’imaginer ainsi, longue de détails du film qu’elle regardait et des obscénités ciselées et exagérées.

Scenario
Le samedi suivant, Pierre n’était pas décider à emprunter une vidéo. En traversant la galerie commerciale Aline tira son époux par le bras.

-Viens, je voudrais voir quelque chose…
-Où ça ?
-Viens…

La brune et son grand homme poussèrent leurs chariots jusqu’à une vitrine qui faisait un angle au carrefour entre les caisses et une allée transversale. Pierre rechigna à abandonner les denrées à l’entrée de la boutique quand sa femme, après avoir balayé du regard l’étalage d’équipement électronique derrière la vitre, entra dans la boutique. Ce qui avait attiré son regard, c’était un grand écran de télévision sur lequel était apparemment branché une caméra et qui, ce qui avait accroché son intérêt, reproduisait un coin de la boutique. Elle était attiré à l’idée de mettre son œil au viseur de l’une des caméra, elle chercha lequel désignait l’endroit reproduit au téléviseur. C’était idiot, se dit-elle, quand elle vit un coin de la boutique sans intérêt puisque affiché en grand. La lettre du voyeur lui vient à l’esprit : j’eus l’étrange et malheureux réflexe de poser mon œil à ma lunette astronomique.
La brune s’ébahit devant l’allure de ces appareils, conquise par le numérique et d’autres atouts, elle qui était en restée au bon vieux caméscope. Elle fit un geste envers son Pierre qui épia à droite et à gauche, il n’y avait guère de passant, et se décida à laisser les chariots au coin des allées.

-Tu as vu le prix ?
-Heu, en Francs, ça fait plus… Moi et les maths, ça fait trois.

Pierre était captivé par la grande et correcte image qui s’affichait sur le large écran et fini par multiplier le nombre par sept. Il n’en croyait pas son calcul.

-… Pour filmer la baie d’Arcachon cet été…

Aline téléphona. S’énerva, sembla t-il à ne pas retrouver un numéro.
Un jour Aline, en tenue de travail, invite Pierre à s’asseoir et à regarder une vidéo.
Aline ne veut pas voir.
La vidéo commence par l’arrivée d’Aline dans la pièce dans une tenue affriolante.
Scène de sexe.
Un moment, Aline dit : « Dis-moi, Claude… » au voyeur « … As-tu le téléphone de Marc ?»

La vielle dame était descendue du bus et traversait l’avenue pour entrer dans l’immeuble d’en face.
Par Max Licenz - Publié dans : maxlicenz
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Jeudi 5 janvier 4 05 /01 /Jan 10:15
Marie-Jo était boulangère ou, plutôt, serveuse dans la boulangerie qu'elle possèdait avec son mari. Elle m'a dit qu'il s'appelait Serge.

D'après une photo tirée de sa webcam, c'est une belle femme généreuse. Elle est blonde et elle m'a bien dit qu'elle avait quarante ans.

Entre deux clients ou les jours de repos, connectée à Internet, elle discute avec des gens. Comme son mari dort la journée, après une nuit de travail, elle se sent plutôt seule. La seule façon de rompre sa solitude est d'accepter des rapports virtuels qui, de plus en plus, l'amusent et va d'audace en audace.

Elle est très souvent connectée. Régulièrement, je vois son nom dans ma liste des contactes. Elle ou moi interpelle l'autre et demande de ses nouvelles. Comme la jalousie virtuelle est hors de sens, on se raconte nos dernières conquêtes et les rôles, les scénaris, les jeux auxquels on a joués.

Un jour, j'avais décidé de faire une surprise à Marie-Jo.  J'étais en vacances dans sa ville, celle de mon cousin Philippe qui m'ébergeait. Je traversait le centre tout naturellement pour trouver sa boutique. J'étais décidé à ne pas la mettre dans l'embarras : la nature de notre relation, intime et audacieuse; et notre rencontre, soudaine, dans sa boutique, ses clients habituels. Je devais procèder par palliers, en quelques sorte, jouer le client ordinaire tout en me faisant remarquer. Je pensais que tout irait de soit ensuite. Erreur.

Quand j'ai trouvé la vitrine, j'étais déjà ému. Quand je l'ai vu derière son comptoir, j'étais terrorisé. Quand elle m'a vu bouche bée sur le trottoir, j'ai du entrer. Mes hésitations ridicules m'ont distinguées des autres, c'était suffisant. Je m'apperçus que je n'avais rien projeté d'acheter. Une baguette de pain ? Comme un con ? Je me suis rabattu sur le présentoire à bonbons et j'ai lancé des inanités :

-Tiens, vous n'avez plus de chewing-gum à la fraise... Naturellement, il y en avait.
-Si, biensûre, dit-elle. J'entendais le son de sa voix pour la première fois
-Oh puis non. Je vais prendre à la menthe... Non, à la fraise.

Elle ne s'était pas énervée, elle souriait. Elle était, dans ses attitudes, telle que je me l'imaginait. Des clients arrivaient. Je partis et dis bêtement : «Au revoir Marie-Jo». Je n'ai pas vu son visage à ce moment-là et je n'y tenais pas. J'ai acceleré le pas.

Comme je l'ai déjà dit, j'étais hébergé chez un cousin, Philippe, durant la semaine de vacance que je m'étais accordé. Il est plus doué que moi en informatique. Il m'avait informé de la possibilité de consulter mes E-mails depuis chez lui. J'ai lu tout ce que je devais, rien d'interressant. Dans mon répertoire, j'ai vu le nom de Marie-Jo. J'ai hésité puis cliqué dessus. J'ai écri quelque chose qui resemblait à cela :

« Marie-Jo, je ne sais pas si tu t'en aies douté, celui qui était passé par ta boutique hier, qui cherchais du Chewing-gum à la fraise alors qu'il y en avait devant lui, qui a pri le paquet finalement et qui est parti en criant ton nom, c'était moi ! »

Cela tenait sur une phrase et je n'ai pu en écrire plus. Impatient, sachant qu'elle était connectée en quasi-permanence, qu'elle allait et venait entre sa chambre - je crois que son ordinateur était là - et sa boutique pour servir. Autour de l'heure du déjeuné - je lui avais écrit le matin - elle avait du tomber sur mon message dans sa boite aux lettre. Le soir même, je me suis connecté avec l'ordinateur de Philippe.

-Clique sur "Connecté en tant qu'invité(e)". Là, je ne sais pas. Ce n'est pas grave. On fait comme si c'était moi, dit mon cousin.

Parmis ses contactes, j'entrais Marie-Jo. Je l'attendais comme Philippe, à côté de moi. Un cadre est apparu. Déception. C'était un autre nom : AngeMarie.

-C'est Marie-Ange, une... Copine à moi, dit-il gêné.

Il prit le clavier et lui a expliqué la situation, mon aventure, la veille. Cela l'amusait. Elle a envoyé des photos d'elle. Elle s'exhibait dans le plus simple appareil, relevant sa jupe ou son haut dans une rue. J'ai reconnu une allée. Je l'ai flattée comme elle l'éspèrait et le méritait.

Le cadre est apparu de nouveau. C'était Marie-Jo ! Philippe et Ange - elle préfèrait qu'on l'appelle ainsi - sont enragés de se voir interrompus mais je les ai invités à partager notre discussion. Je l'ai déjà dit, la jalousie est hors de sens dans la virtualité. Marie-Jo a deviné la nature de la relation entre Ange et mon cousin et a quasiment demandé les photos qu'on venait de voir.

-Tu es belle ma chérie, a t-elle écri avec tendresse. Cela plait aussi aux garçons, je suppose...

Je m'impatientais quand Marie-Jo a mentionné mon courrier.

-C'était toi ! Tu aurais-du me le dire...

Je savais que ma boulangère confondait le réel et le virtuel, mais j'étais loin de penser qu'on pouvait l'aborder ainsi après s'être raconter pendant des semaines des fantasmes inouis !

Le lendemain, Philippe, Ange et moi sont allés rendre visite à la boutique de Marie-Jo. Elle a peu de clients le samedi comme elle a dit la veille. Elle nous a fait monter à l'étage pour nous montrer son ordinateur. J'ai reconnu un bout de sa chambre. Elle regardait son mari dormir en chien de fusil, avec un air éteind. Ange est entrée dans la pièce. Elle s'est mise à genoux. Marie-Jo n'aurait rien fait contre qui le dérangerait. Elle fit le tour et s'est assise sur le bord. Philippe et moi ont franchi le seuil. Marie-Jo a posé sa main sur la cuisse de Serge, comme entre époux. Il a ouvert les yeux, les bras replié sous son oreiller. Sentant une présence, il se retourna pour voir la jeune-femme. Elle portait un tailleur court, beige, des lunettes rondes et colorées et sa coiffure blonde était rassemblée en une tresse qui remontait sur son crâne.

Ange semblait ne pas comprendre que Serge était avec des inconnus. Elle a posé sa paume là où Marie avait la sienne. Hebêté, il a laissé la blonde mettre sa main à l'entre-jambe. La boulangère, gênée a enlevé la main de la jeune-femme, mais met la sienne au même endroit un court instant. Ange a dégagé la fermeture et a coulissé la fermeture. Serge a cru replonger dans un rêve. Tout, comme en virtuel, y est autorisé. La blonde extirpait le sexe du boulanger, sur le dos, et a fait frétiller sa langue dessus. Elle a dégagé le méat, lèché le bout humide, aspiré le gland et l'a fait grossir avec un léger va et vient.

En amazone sur le lit, Marie-Jo regardait cela. J'ai fait le tour. Elle s'est tournée pour me voir. Elle a enlevé sa veste rose et son chemisier. Le soutien-gorge généreusement garnie, la boulangère débouclait ma ceinture, descendait mon pantalon. Ses doigts se sont glissés dans mon slip et l'ont baissé. Mon sexe, liberé, a jailli. Marie-Jo s'est approchée de moi et ses lèvres ont pincé timidement le bout de ma verge. J'ai passé ma main dans sa chevelure blonde et elle m'a avalé sur toute ma longueur. J'ai vu Serge la regardé un instant, puis a carressé la nuque de la jeune-femme.

Philippe s'est approché à son tour et se mit à genoux à côté d'Ange. Elle a couché son buste entre les jambes du boulanger. Il appuyait sur la tête de la jeune-femme qui suçait ardemment le membre généreux. Mon cousin, de sa main gauche, a remonté la jupe de sa copine, a écarté son slip et a titillé ses lèvres humides. Ange s'est mise debout, à retiré son corsage tandis que Philippe baissait sa culotte. Serge a ôté son pull qui a liberé sa poitrine velue dont la jeune femme s'est delectée. Elle a coincé et excité la verge entre ses seins fermes et ronds, puis elle a mêlé sa langue avec celle du boulanger.

Marie-joe allait et venait tout près de mon ventre alors que mon sexe était gros. Assise sur le lit, elle s'est tournée  et a vu Ange sur son époux, nus. Comme par générosité, la boulangère s'est couchée et a redressé le membre de son époux pour le présenter entre les lèvres de la jeune-femme. Celle-ci s'est empalée sur lui, naturellement, comme aspiré.

Philippe est venu à côté de moi et Marie-Jo l'a déshabillé avec un sourire débarassé de complexe. Les seins magnifiques à l'air, elle nous a sucé l'un après l'autre, puis nous deux ensembles. Elle est ensuite allée à quatres pattes vers le postérieur d'Ange. La boulangère a posé un baisé au sommet de la raie, a écarté les fesses de ses ongles vernis et a caressé l'anus de la pointe de sa langue. Marie-Jo a pénetré la jeune-femme de son majeur orné d'une bague dorée.

Mon cousin s'est rendu au bout du lit et moi derrière Marie-joe. Philippe s'est agenouillé et regardait la boulangère enfoncer ses phalanges dans la chaire mouillée d'un peu de salive, le menton posé au fond de la vallée crée par les fesses d'Ange. Marie-joe sentait le membre de son mari au travers de la paroie. Philippe a introduit son majeur et son index, a écarté l'orifice de son amie. Marie-Jo a attrapé son membre et lui a redonné de la vigueur avec un va-et-vient.

De mon côté, j'ai coulissé la fermeture de la jupe rose de Marie-Jo, l'ai descendue, ainsi que sa culotte. J'ai glissé mon sexe dans la fente chaude et humide, pénétré son vagin jusqu'au bout de moi-même. Philippe a appuyé son sexe sur les lèvres de la boulangère qui posait sa joue sur la croupe d'Ange. Ses lèvres ont enlacées l'organe vivace.

-Mouille bien Marie-Jo, dit mon cousin, je vais enculer ma copine...

Philippe s'est retiré, un long filet de bave reliait la tête de sa verge à la langue de la boulangère, et enfonçat celle-ci entre ses doigts ouvrant l'anus d'Ange. Elle a émi un long grondement, a redressé ses fesses. Mon cousin ne pouvait pas entrer davantage. La boulangére a roulé sur sa joue et a craché une nouvelle fois sur le membre de Philippe. Il s'est couché sur Ange, s'est agrippé aux épaules et a forcé l'entrée de son anus. D'un coup, il se retrouva en elle. Ange a crié.

Plus tard, je me couchait sur le lit à côté du trio qui se débattait furieusesement. Marie-Jo vint sur moi et Philippe continuait sa sodomie avec elle. Ange s'est retournée, s'est ampalée sur Serge et se régalait avec le membre dans son cul.

J'ai prévenu Marie-Joe de l'imminence de ma jouissance. Philippe s'est redressé sur ses genoux, elle de même. La boulangère constatait l'état de nos membres, les a pris en main et, instinctivement, les massaient au-dessus de sa poitrine généreuse.

Serge et Ange se sont trouvés dans la même situation.

Philippe et moi, de nos méats dilatés ont jailli notre semence qui s'est abbatu sur la gorge de Marie-Jo. Voyant cela, son mari est venu déposer sur sa bouche quelques perles apparaissant au bout de sa verge.

Après cela, nous sommes restés la têtes des uns sur le bras des autres, couchés, nus. Marie-Jo entre moi et son époux, flanqué d'Ange puis de Philippe.
Par Max Licenz - Publié dans : maxlicenz
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Jeudi 5 janvier 4 05 /01 /Jan 10:13
J'étais footballeur professionnel avant de m'occuper des mimimes aujourd'hui. Mon destin à basculer il y a trois ans.

C'était en fin de saison de Ligue 2. Je faisais du vélo parce que le jogging habituel, les chocs au sol, aurait abimer mon genoux droit, délicat à l'époque.

Le ciel s'obscurcissait à grande vitesse. Comme j'avais toujours une certaine apréhension vis à vis du tonerre, j'accelerais mon pédalage. La route, communale, étais en mauvaise état, parsemé de nids de poule. Au loin, le chemin brillait d'une façon bizarre. Des paysans remuaient des futs sur un tallus, à gauche.

Un bruit énorme survint. Je ne sais pas si c'était le tonerre ou un choc de fut. Un éclair. Je fis un écart et dérappa dans un trou. Je me souvient que ma selle écrasa l'intérieur de ma cuisse et qu'une pédale heurta ma cheville.

La roue de mon vélo tournait dans le vide, de plus en plus loin, dans le noir.

Plus tard, je me réveillait dans ma chambre. Il y avait une infirmière qui se recoifffait face à un miroir. Elle était ronde, le sourire doux, brune aux cheveux courts partant du front qu'elle avait petit et plissé.

Elle me tournait le dos. Je sortais d'un coma léger. Je m'étais reveillé d'un coup, le regard vif. La pièce était claire, froide. Je dis : "bonjour". Elle sursauta, se retourna, la main sur la gorge. Elle s'approcha, se pencha et me regarda comme une poule qui avait trouvé un couteau.

Bonjour, dit-elle doucement.

Son front avait des plis, son nez, retroussé, les paumettes, saillantes.

J'étais aussi surpris qu'elle : non seulement je la voyais à l'époque comme elle était, mais aussi petite, gamine, avec ses parents, sa maison; comme elle sera, vieille, ses enfants, son appartement; ce qu'elle à fait hier, autrefois; ce qu'elle fera, demain, dans des années. Son disque dur sur le mien. J'ai vu ce que ses yeux ont vu, ce qui les ont fait pleurer. J'ai senti ce que sa peau a touché, celles et ceux qui lui on fait du mal, une fessée d'enfance, une caresse d'adulte. J'ai entendu ce qu'elle a entendu, ce qui lui a fait hausser le coeur, de peur, ce qui la fit courir, empêcher, à temps ou non. J'ai capté les mêmes odeurs que les siennes, ce qui lui a rappelé la campagne, celle d'une autre dans le cou d'un homme. J'ai le goût de ses plats préférés sur ma langue, celui de l'air de la mer quand elle l'a vu pour la première fois. Il n'y a pas que cela. Il y a son corps, celui d'autres, ce qu'elle a osé faire avec, seule, ses fantasmes inavouables.

Le temps pour moi n'étais plus qu'une convention. Le présent signifiait ce qui pouvait être changé in estremis et le passé, figé. Le futur, une souffrance, les malheurs que je voyait venir sans pouvoir agir, pas toujours. Heureusement, une capacité nouvelle naissait en moi, celui d'occulter à volonté, en avant ou en arrière, et de découvrir, pour agir ou comprendre.

Un jour, je pris Béatrice, c'est le nom de mon infirmière, par le bras. je lui dis : "Béatrice, Corrine, votre fille, à trouvé la bouteille d'ammoniac que vous avez acheté hier..." Elle était surprise, interrogative, puis appeurée. Elle partit comme un cou de fusil. L'après-midi, elle vint me voir.

-Monsieur Jambart, je ne comprends pas...
-Je sais... c'est incroyable...

Je lui raconte tout.

Jour après jour, Béatrice comprennait bien mes nouveaux dons et s'en amusait.

-Ainsi vous savez comment je suis, nue...
-Désolé...
-Et quand j'étais avec...
-Franck, c'est ça ?
-Ho, mon dieu, je ne peux rien vous cacher.
-Il aurait aimé... Heu... Vous aviez envie aussi mais vous ne l'avez jamais fait.
-Quoi donc ? Ho non, ce n'est pas drôle !








Par Max Licenz - Publié dans : maxlicenz
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