Jeudi 9 mars 4 09 /03 /Mars 09:18

J’aime écrire des nouvelles érotiques, les envoyer et lire d’autres textes. J’avais particulièrement apprécié quelques récits d’un auteur dont je noterais les coordonnées électroniques dans mon carnet virtuel.
Un jour, par chance, mon logiciel de messagerie instantané intercepta sa connexion. Je lui expliquai le pourquoi et le comment de mon intrusion ; Je me souvins qu’il avait pourtant laissé son adresse avec son texte. Peu importe.
Je lui disais combien j’aimais son travail et lui demandais des conseils sur sa façon de construire ses personnages, de trouver des synonymes, des paraboles, allégories et autres métaphores.
Nous discutions pendant une demi-heure quand, alors qu’il m’illustrait comment il construisait un paysage urbain, j’eus un flash : Il décrivait la ville que j’habite. Nous aperçûmes que nous vivions dans la même cité. Il me proposa de nous rencontrer et qu’il y aurait pour moi une bonne surprise.
Bien que je sois hétérosexuel, je n’éprouvais aucune méfiance envers le personnage : il aimait les femmes. Ses femmes étaient pulpeuses, sophistiquées et prudes, comme dans les films pornographiques des années soixante. Comme ses héros et ses paysages, les aventures érotiques qu’il contait devaient s’inspirer du réel et c’était ce qui m’attirait. Ses récits avaient un côté « roman policier » et le style du rendez-vous qu’il me proposa était dans ce ton.

J’éteignis mon ordinateur et sortis ma plus belle tenue, à l’image de quelques protagonistes de grande classe qui peuplent les histoires de mon ami virtuel.
A mon costume noir, genre à col Mao, j’ajoutai un foulard, le nom réel m’échappe, jaune or à motif en quinconce, sous une chemise pourpre à boutons de manchettes émeraude.

Je montai dans ma voiture et quittai la ville pour sa banlieue, mi-industrielle, mi-commerciale. Je me garai sur un parking près de l’endroit de la rencontre. Je me rendis sur le trottoir, en face d’une ancienne menuiserie envahie par les hautes herbes.
Il n’y avait personne, aucun véhicule. Il commençait à faire vraiment noir. L’éclairage automatique, comme les yeux des animaux nocturnes, s’éveillaient.

Le goudron brillait et le tracé au sol, blanc, vibrait, m’hypnotisait. Au loin, les lumières de la ville s’affaiblissaient mais il me sembla que quelques-unes s’étaient ajoutées et qu’elles s’approchaient.
Deux phares ronds et blancs traçaient devant eux deux cônes sans cesse plus longs et éblouissant sur la route qui semblait être la mienne. C’était ceux d’un véhicule impressionnant, une limousine noire qui s’arrêta à ma hauteur, un mètre devant moi. J’attendais que quelqu’un descende ou fasse descendre quelqu’un mais la vitre fumée s’abaissa.
Des doigts maigres d’une femme, aux articulations fripées d’une quinquagénaire vinrent me griffer la boucle de ma ceinture. Cette main était venue là volontairement puisqu’elle me massa la braguette, les doigts en tulipe puis, par-dessous, la main dans l’entrejambe.
Ce n’était ni romantique ni très discret mais je n’avais pas envie de rencontrer un homme. Alors, je m’approchai.
Je vis un visage coiffé de boucles blondes et masqué d’un paire de lunettes noires sortir par la fenêtre. Elle dégagea ma ceinture des passants puis de la boucle, tira dessous pour la déverrouiller. L’inconnue bascula le petit bout de métal jaune qui traversait le cuir avec les ongles longs et rouges du pouce et de l’index.
Elle laissa pendre ma ceinture et s’occupa du bouton qui se cachait derrière. Son majeur et son pouce passèrent sous la patte de tissu et l’index, dessus, sous le bord de la rondelle de bakélite, inclina celle-ci dans la fente. Le bouton ouvert, entre le pouce et l’index de l’autre main, la gauche, pincèrent le zip de la braguette et le descendirent. Ces mêmes doigts vinrent crocheter le haut de mon slip , me griffant un peu la peau de mon ventre et l’autre main dégagea mon sexe petit et froid. La blonde tira mes vêtements au point que je craignit presque les retrouver à mes chevilles.
Ses trois doigts de la main droite agitèrent mon membre dans l’air de la ville, poussèrent sa peau pour libérer le gland. Elle m’enferma dans sa bouche et m’excita avec sa langue. Quand mon sexe fut presque droit, elle le roula sur ses joues et le suça de nouveau avec avidité. L’inconnue le mouilla abondamment, me rendant sensible à la fraîcheur de la cité qui me parcourait aussi les reins qu’elle tenait contre la carrosserie de la voiture. J’obstruais de temps à autre, le fond de sa gorge, empêchant son ronronnement rythmé. Ses ongles comprimaient ma bourse et en tirait une douleur délicieuse.
Les lumière de la ville s’étiraient sur ma rétine, laissant de longs voiles, comme si je m’évanouissait. Mon ventre se contractait. J’ai voulu signaler à ma partenaire que j’allai jouir en intercalant ma main entre sa tête et moi mais elle la repoussa, me pompant plus rapidement encore. J’avais une si forte envie de jouir que j’ai du m’appuyer sur le toit de la voiture. J’essayai de me retenir mais, en vain, celle-ci m’ayant pénétré l’anus avec son majeur, j’inondai sa bouche ralentissant son va-et-vient, gluante et pleine. Je sentis ses joues se coller à mon sexe qui débandait. Elle aspirait ma semence.

Je vis son visage, encore une fois, sourire un peu, grimacer, le rouge à lèvres un peu usé, humide. Elle rangea soigneusement mon sexe, me reboutonnant chaque bouton et, ce qui ne m’avait surpris que quelques secondes plus tard, me glissa quelques billets de banque dans ma poche. Sa vitre remonta automatiquement, noire et opaque, pas sous son ordre, je ne crois pas, et la Limousine partit. J’avais un peu la nausée.

Le lendemain, perturbé, je me connectai à l’Internet et mon « poseur de lapin d’hier » également. Il me dit :

– Alors, c’était bien ? Je croyais qu’il se moquait de moi.
– Oui, mais je croyais qu’on avait rendez-vous ?
– C’était ma surprise… Connais-tu quelqu’un de la ville ?
– Elle fait cela souvent ? Demandai-je sans ambages.
– Tous les soirs, quand elle a de quoi l’occuper…
– Vraiment ? Je vais réfléchir, dis-je avec un ton qui voulait dire « non »

Plus tard, mon correspondant déposa un récit sur le site dont je vous parlais au début. Il racontait l’histoire d’un homme qui organise des rendez-vous rapides pour sa femme.
Lorsqu’un de mes amis se connecta, je lui demandai s’il était libre ce soir, à telle heure, à tel endroit, pour une surprise.

Par Maximilien Licenz - Publié dans : maxlicenz
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