Des ils entre trois mères
I
C'était le matin d'un chaud moi de juillet. Un vent délicat modérait la vigueur du soleil et faisait bruisser feuilles et tiges. Une superbe maison de campagne baignait dans cette nature généreuse. Mathilde Debaisieux habitait la demeure qui se confondait avec le jardin fleuri. Elle avait un étage, sans pour autant dominer les arbres d'un vert vif et éclatant.
C'est une brune élégante, élancée, blanche et pétillante, de quarante-cinq ans, divorcée d'un architecte réputé. Sa coiffure était épaisse de mèches resplendissantes et ses rides, judicieusement réparties, soulignaient ses yeux verts de sa bonne humeur constante. Elle portait une jupe mi-longue et étroite, bleue comme la veste aux boutons dorés qui laissait apparaître un corsage rayé horizontalement de blanc. Elle arborait un lourd collier en or aux formes identiques au bracelet.
Elle passa un coup d'éponge sur la table fermière après avoir reçu des invités au petit déjeuner. Dés-qu'elle eût terminé cela, elle se précipita sur son téléphone. Elle pinça de ses doigts fins et délicats, aux ongles rouges et longs, la boucle d'oreille du côté où elle écouterait sa correspondante et posa le lourd bijou sur le marbre ou était placé le téléphone. Elle composa frénétiquement le numéro qu'elle désirait appeler et approcha ses lèvres fiévreuses et luisantes du combiné, esquissant un sourire à l'idée de ce qu'elle dirait. Elle raconta avec excitation à son amie, Marie Voisin, ses aventures qui, d'une certaine façon, flattaient son ego.
-Allô ! Marie ? C'est Mathilde… Il m'est arrivé quelque chose d'incroyable… Tu les connais… Les fils de nos amies… Hocine et David… Tu sais… Le premier est le fils de Sabrine… Le second… C'est cela… Myriam… Marseille…
Son histoire, qu'elle racontait passionnément, était celle-ci :
Mathieu Debaisieux , un blond aux cheveux en brosse, aux yeux malicieux, trapu, partait en vacances avec deux amis : Hocine Gemal, d'origine libanaise, petit, fin et vif, la courte barbe brune taillée, et David Meyer, un athlète aux cheveux longs et noirs, le regard clair.
Sur le trajet vers la côte d'azur, David avait l'occasion de s'arrêter chez sa mère, Mathilde. La voiture rouge, ancienne et bruyante, tractait une caravane minuscule et bringuebalante. Ils s'arrêtèrent sur l'herbe drue qui régnait à l'arrière de la maison. C'était la veille, à la même heure.
Les trois garçons déjeunaient chez la mère Debaisieux et discutèrent des projets touristiques.
-Il faut que j'aille changer la batterie, elle pourrait nous lâcher au prochain arrêt, je préfère aller en acheter une au village avant de prendre la route.
Mathieu s'en alla donc sur les chemins de campagne qu'il aimait tant. C'était aussi, à vrai dire, un bon prétexte de promenade sou le soleil et entre les champs de blé.
Quelques heures plus tard, le téléphone retentit. C'était Mathieu.
-allô ! Je vous téléphone de chez le garagiste. Il n'a pu de batterie, mais il doit rapporter un certain nombre de pièces de chez son fournisseur. Je reste au village… Il en a pour l'après midi… Je serais là ce soir. On prendra la route demain matin parce que je serais sans doute énervé cette nuit.
Mathilde invita Hocine et David à dormir dans la maison, presque apitoyée par les faibles possibilités de couchage de la remorque. Elle les emmena dans une chambre, sorti un drap de coton blanc d'une armoire avec lequel elle recouvrit le matelas rebondi. Les garçons la regardaient se pencher en avant, arrondissant ses fesses, dévoilant la naissance de ses seins sous son corsage. Elle prit également des taies immaculées et y enfonça les oreillers rayés qu'elle extirpa du bas du meuble rustique. Debaisieux dut se pencher au-dessus de la literie quand elle tomba dessus, entraînant le bras de David qui s'était approché d'elle pour la remercier de son dévouement et terminer le travail.
-Je me fais vieille, dit-elle en cherchant sa boucle d'oreille sur le lit.
-Mince ! Où est-elle tombée ?
Gemal, de l'autre côté, souleva l'oreiller pour voir si le bijou s'y trouvait. Il n'y était pas, sous l'autre non plus. Elle se mit à quatre pattes pour glisser sa main entre le bois et le matelas.
-Si ! Je me fais vieille, répéta-t-elle en grognant.
-Mais non… Répondit Meyer qui se penchait comme Hocine, à l'opposé.
-C'est gentil… Dit-elle avec timidité.
-Ha ! Fit-elle en trouvant sa boucle d'oreille.
Elle s'assit sur le matelas, entre les jeunes-hommes, raccrochant la boule d'or. Elle reprit son souffle.
-C'est gentil… Répéta-t-elle avec lassitude en mettant sa main sur la jambe repliée du plus grand.
La boucle, mal accrochée, tomba de nouveau sous les yeux d'Hocine. Il essaya de la rattraper au vol, vainement, mais sa main suivait la chute entre les genoux de la femme. Dans la précipitation, elle et lui se cognèrent au front et Mathilde s'allongea immédiatement. Gemal alla s'enquérir de sa santé mais sa main accrocha le bas de la jupe. Elle sentit un contacte charnel à l'intérieur de sa cuisse, vu un visage hâlé près du sien et s'agrippa à ce qu'elle comprit être un entre-jambes. Le petit homme enlevait sa main quand son poignet fut saisi et ramené au même endroit. Il posa un baisé sur les lèvres de la brune qui, laissant les doigts lui caresser la cuisse, fit aller les siens sur le bas-ventre d'Hocine. Elle tourna la tête vers David, avec un air suppliant.
Il se mit à genoux sur le lit, ce qui incita son ami à en faire autant. Debaisieux déboucla la ceinture, descendit le slip et sorti le gland, de l'un, puis de l'autre. Les garçons remontèrent le corsage et le soutien-gorge blanc de dentelles et massèrent les seins tandis qu'elle roula leurs verges dans ses mains. Elle voyait au-dessus d'elle les membres grossir et s'élancer. Les jeunes-hommes balayèrent les cheveux du front plissé de crainte, comme on le ferait à quelqu'un qu'on aime, après son cauchemar. La quadragénaire tira sur la verge de Meyer et en toucha le bout de sa langue. Elle fit de même avec Gemal. Ce dernier plaça la paume contre la joue opposée de la brune et entra son sexe entre ses lèvres crispées, plissées et contrariées. Elle ferma les yeux. Elle sentait les jeunes-hommes, l'un après l'autre, remplir et chauffer sa gorge.
-Je n'ai jamais fais cela avant ! Dit Mathilde à Marie Voisin avant de continuer son histoire jusqu'à la fin.
Donc, le lendemain matin, David, Hocine et son fils reprirent la route jusqu'à la côte d'azur, avec une batterie neuve dans la voiture, tirant péniblement la caravane vers Marseille.
II
Marie Voisin habitait un bel appartement parisien. Il dominait un jardin de ville qui n'était cependant pas triste. C'est une blonde simple, dynamique, à la peau dorée, célibataire endurcie. Avec ses trente-cinq ans, elle était la seule à ne pas avoir d'enfant. Sa coiffure était improvisée en longues mèches rassemblées par divers accessoires et ses fossettes, sur ses joues et son menton, rendaient son sourire terriblement irrésistible. Elle portait un tailleur court, beige, et un chemisier blanc sur lequel se trimballait un collier de perles. C'était une femme d'affaires désorganisée et dépassée, belle en toutes circonstances.
C'était quelques semaines après l'appel qu'elle eut reçu de Mathilde. Elle remettait sans cesse à plus tard le projet qu'elle entreprit finalement après l'étude ennuyeuse d'un dossier. Elle chercha son téléphone portable sous un monticule de papier. Elle posa les talons de ses escarpins blancs sur son bureau et croisa ses chevilles. Elle fit composer automatiquement le numéro de Myriam Meyer sans témoigner pour autant de la patience pendant que la sonnerie retentit à l'autre bout de la France. Elle mordit sa lèvre inférieure et lança :
-Salut Myriam ! Tu sais ce qu'elle m'a dit Mathilde ? Elle m'a dit qu'elle et Hocine on fait l'amour ! Dit-elle en oubliant volontairement David, le fils de sa correspondante.
-Non, ! Ce n'est pas vrai !
-Tu ne t'es pas rendu compte ? Ils sont venus chez toi…
-Ben, à vrai-dire, j'ai baisé également avec Hocine… et Mathieu.
-Oh ! Raconte-moi… Suppliait-elle avec excitation.
Marie allait savoir la suite de l'histoire qui l'émoustillait tant. Elle entendit ceci :
Les garçons arrivèrent de chez Mathieu chez David qui habitait avec sa mère.
Myriam Meyer logeait dans un appartement face à la méditerranée. C'était une petite rousse, ronde, malicieuse et affable, à la peau tachée de rousseurs, veuve depuis longtemps d'un chef de chantier. Sa coiffure était bouclée. Elle portait une robe noire à pois blancs avec de fines bretelles. C'était une femme d'intérieur, une bricoleuse très adroite.
Les vacanciers arrivèrent dans un camping, s'y installèrent tranquillement avant d'aller rendre visite à la mère de Meyer. Un après-midi dans la seconde semaine de vacances, Myriam bronzait sur une longue chaise sur le balcon. Son fils était parti voir sa copine. Elle portait un bikini noir. Elle se redressa, ronde, la poitrine tacheté, et mit sa main en visière, sous sa chevelure orangée.
-Quelqu'un peut-il m'apporter de la boisson fraîche ?
-Oui… fit Mathieu.
Il ramena un plateau garni d'un jus d'orange et de bière pour Hocine qui vint s'installer près de là. Soudain, il heurta du pied le rail de la baie et renversa le verre sur la poitrine de la rousse. Elle cria, leva les bras et essuya nerveusement le liquide poisseux.
Le jeune-homme blond, confus, déposa délicatement le plateau sur la petite table de fer forgé blanche et saisi une serviette-éponge. Il épongea le jus d'orange renversé sur le corps de la Marseillaise. La substance collante retint le tissu et la main ripa sur les seins généreux. Il se redressa et cacha ses bras derrière lui. Elle était aussi gênée que lui.
-Bon, c'est l'occasion de bronzer un peu du haut… Dit-elle passant les mains dans son dos.
Elle avait maintenant les seins à l'air.
Hocine était allongé en face d'elle, en boxer bleu. Apparemment, dans cette position, il pouvait voir la substance briller d'une façon particulière sur la peau de la rousse. Il se mit debout, arracha la serviette-éponge que tenait Mathieu dans son dos. Il vint de l'autre côté et essuya cette tache. Myriam fut comme réveillée par l'ombre qui s'abattit sur elle. Elle ne voyait pas de mauvaises intentions dans ce geste qui n'en avait effectivement pas. Debaisieux, lui, observait une femme dont on lui massait les seins et qui ne disait rien. Il fit de même, les doigts nus. Il n'eut plus de serviette bientôt et les seins durcirent, ronds et maculés. La rousse vit les caleçons bomber ; elle les descendit ; elle excita les membres manuellement puis de la bouche.
L'un après l'autre, les garçons s'allongeaient sur la chaise longue et Myriam venait s'empaler sur leurs sexes. Elle allait et venait avec rage, rouge et orange, assise de face. Elle les emmenèrent dans sa chambre, en traversant la baie vitrée ouverte et le salon, en les tenant par leurs verges. Le blond surprit la rousse entrer son doigt dans son anus pendant qu'elle suçait, à genoux, Hocine qui était assis, penché en arrière sur ses coudes. Il alla derrière-elle pour vérifier ce qu'il avait peine à croire. C'était vrai : ses doigts écartaient l'orifice. Il entra son sexe raide dans cette ouverture. Myriam releva sa coiffure, défaite, enflammée et empoignée par Hocine. Dans le rythme exercé par ce dernier, elle ne put protester. Elle grondait simplement davantage en reprenant son affaire. Hocine vint prendre sa place sans savoir laquelle c'était au départ. Sans se poser de question, le petit brun s'enfonça en elle. David s'assit près d'elle, observant son visage rougi et grimaçant.
Marie avait peine à croire cela. La suite était plus classique.
-Ils sont repartis sur Paris ensuite, dit Myriam. Il sont passé chez Sabrine pour déposer son fils, Hocine, ajouta t-elle.
III
Marie, sachant ce qu'avait été le parcours des trois coquins, passa un coup de fil à Sabrine, juste après, furieusement excitée, presque physiquement. Elle composa d'une main le numéro de son amie, se trompa, puis se rappela, énervée, qu'il était enregistré dans la mémoire du téléphone.
-Sab ? C'est Myriam… Cela c'est bien passé avec les garçons ? Heu… Oui… Heu… Mathieu et David… Ils on été gentils ?
-Heu… oui… Pourquoi tu me demandes cela ?
-Parce qu'ils sont allés chez Mathilde et…
Elle raconta toute l'histoire d'une façon bien progressive car Sabrine est d'une éducation plutôt sage. Elle ôtait bien évidemment son fils, Hocine, de ces aventures. Comme pour se mettre à hauteur de ses amies, Sabrine enchaîna la suite de l'histoire, la sienne, avec ni plus ni moins de précision. Elle s'allégeait aussi d'un poids : elle avait fait l'amour avec les fils de deux de ses amies, mais Marie l'avait aidée en racontant les exploits de David avec l'amie de sa mère.
Sabrine Gemal logeait dans un immeuble lyonnais. C'était une solide brune plantureuse, d'origine libanaise, intelligente, un peu froide, mariée avec un chirurgien. Sa coiffure était longue, tressée et noire. Elle portait un ensemble coloré de motifs pseudo-orientaux, de la tête aux pieds, fin et moulant. C'était une artiste peintre de grand talent, elle devait exposer ses toiles à paris avec l'aide de Marie.
Les garçons revenaient de vacances et allèrent déposer Hocine chez ses parents. Sur la route, les jeunes-hommes s'amusaient, se moquant les uns des autres.
-A ce propos, la mère de Mathieu est plutôt bonne… Lança Hocine qui regretta presque immédiatement ces mots.
-Qu'est-ce que tu racontes ? Répondit Mathieu.
David souffla droit devant lui et fronça les sourcils, les yeux semblant vouloir absorber la route.
-Rien, c'est une blague. Dit Gemal.
Mathieu se souvint que l'opportunité était grande quand il était parti au village chercher une batterie neuve, trop grande pour en rester là.
-Dis-lui David…
Cette façon d'appeler à l'aide était maladroite, elle ressemblait à une confirmation.
-David ?
-He bien… Rien…
Il chercha une manière de retourner la situation.
-C'est dommage, car ta mère…
David se rappela que la situation dont il avait profiter chez Mathilde s'était répétée chez lui. Il était à la fois coupable et victime.
-Elle aussi ? Elle… Confirma t-il contre son gré, a propos de madame Debaisieux.
Ils se turent tout le restant du trajet, tous coupables qu'ils étaient, non sans laisser planer sur Hocine une sorte de suspicion de bouc émissaire..
Les garçons arrivèrent à Lyon, devant l'immeuble d'Hocine. Par hasard, Son père sortait de là avec un gros sac de sport. Ce dernier entendit crier : " Papa ! " Il se retourna vers la partie du trottoir à laquelle il tournait le dos pour prendre une direction. Il vit son fils sortir d'une voiture rouge d'un modèle dépassé qui tirait une caravane incongrue.
-Viens avec moi ! Dit-il d'une manière qui en disait long sur sa personnalité.
C'était un passionné de football qui espérait sans cesse de convertir les autres vers ce qu'il jugeait être un art et, tout particulièrement, Hocine. Ses copains connaissaient la façon de vivre de ses parents : " moins je te vois, mieux je me porte ! " De plus, ils se souvinrent que Myriam Meyer avait préparé une tarte aux pommes pour Madame Gemal. Poussés par une logique peu évidente, David et Mathieu allèrent dans la caravane ouvrir un placard, sortir un boite et montèrent dans l'immeuble.
Les deux jeunes-hommes mangeaient, buvaient et discutaient avec Sabrine, autour d'une table basse. Lorsqu'elle desservi le couvert et alla les nettoyer dans la minuscule cuisine, David vit une cassette dont la pochette lui évoqua un filme qu'il aimait beaucoup. Il allumait le téléviseur, puis le magnétoscope et l'image s'illumina. La brune revenait dans la pièce quand elle vit sur l'écran des corps nus s'enlacer dans des gémissements irréelles. Elle plaqua ses mains sur son visage, rougi par la honte. Les garçons se retournèrent. Elle pleurait.
-Vous êtes toujours seule… Dit Mathieu avec un semblant de psychologie.
Elle opinait derrière ses mains. David alla les retirer.
-Si vous faites comme cela, vous ne verrez rien…
Ses larmes s'étaient changées en rire.
-Il n'y a que ça pour me distraire de mes journées…
-Vous n'avez rien à lui envier… Dit le blond en penchant la tête vers la télévision.
-Non, je ne l'ai jamais fait…
-Je veux dire : vous êtes belle…
-Merci…
L'athlète avait toujours sa main dans la sienne, il la leva et l'emmena dans la clarté qui passait par une fenêtre. Confuse, elle s'assit. Ils regardèrent le filme classé X et Sabrine laissa son attention aller vers l'écran.
-J'échange les pochettes pour qu'il ne se rende compte de rien. J'ai jeté les cassettes originales et j'enregistre…
Elle trouvait cela minable.
-Rien ne vaut de le faire soit même… Dit David en jetant un regard vers mathieu.
Ils se penchèrent en arrière sur le canapé. Elle était assise au milieu. Ils portèrent leurs mains à leurs entre-jambes. Ils défèrent leurs braguettes.
-Que faites-vous ? Dit la brune, inquiète.
-ça ne vous excite pas ? Dit le grand jeune-homme aux cheveux longs.
-Non !
-Alors pourquoi vous les enregistrez ? Interrogea le blond trapu, un brin moqueur.
Ils sortirent leurs sexes. Sabrine, outrée, se leva. Mathieu lui prit la main.
-Vous passez devant !
Le poids de la main du jeune homme fit tomber celle de la brune sur sa verge. Elle ne la croyait pas si dure au toucher. Elle se rassit.
-Et moi ? Dit David.
Elle enroula ses doigts autour de Mathieu, s'assit mieux, et fit autant avec David.
-Hum ! J'aimerais faire cela… Dit-elle en montrant l'écran.
Elle eut deux jeune-hommes vigoureux en elle, prise, saisie au plus profond.
IV
Un moi plus tard, en août, Mathilde, Myriam et Sabrine apprirent que leurs fils allèrent chez Marie. Naturellement, toutes avaient un doute. Mathilde avait confessé avoir couché avec les fils des deux autres femmes mais elle ne savait pas davantage. Myriam, parallèlement, avait avoué avoir copulé avec Hocine et Mathieu. Elle croyait que Mathilde l'avait fait avec Hocine seul, sans David. Sabrine croyait et espérait son fils innocent de tout cela, alors qu'elle l'avait fait avec deux hommes, leurs fils ! Toutes avaient des arguments pour imaginer ce que Marie eut pu faire avec les garçons. Chacune se souvint également que le sien était grand et que les histoires se transforment…
-Et si nous allions lui rendre visite, dit Sabrine.
-Pourquoi pas ? Répondit Mathilde sans lui demander, naturellement, des raisons.
-Allons-y, lança Myriam qui n'en exigerait pas moins.
Les voilà rendues au domicile de Marie. Sorties de l'ascenseur, les mères déambulèrent dans le couloir lambrissé et ciré. Elle s'approchèrent à pas mesurés. Myriam tourna la poignée cuivrée de la porte qui, comme on pouvait s'y attendre, n'était pas fermée. Elles entrèrent et mirent leurs têtes au bord d'une porte, comme les boules d'un bonhomme de neige, entre le hall et le bureau. Les femmes virent Marie, la peau éclairée d'un quadrilatère de lumière tamisé par les rideaux beiges voilant le jour. Ses petits seins faisaient une ombre. Elle porta ses mains à sa coiffure pour fixer ses cheveux blonds. Elle était nue devant un canapé d'où dépassaient trois masses noires qui s'inclinaient de temps à autre. Voisin fit un signe ; son index crochetait l'espace en direction des mères. Elles cachèrent, se regardèrent et se poussèrent. L'armoire à dossiers avait un miroir sur chacune de ses portes. Marie se mit à genoux. Ses doigts zébrèrent les ventres, caressèrent les cuisses. Mathilde, qui s'était portée à hauteur des garçons, s'assit près d'Hocine et l'aida à ouvrir son pantalon. Une main de quarante-cinq ans, plissée, ornée de bijoux, et autre de trente, fine et longue, aux ongles incolores et brillants, pincèrent un petit bout de chaire qui se redressait. Sabrine s'inclina par-dessus le dossier du canapé et ramassa l'entre jambes de David, ses seins se pressant la nuque. Marie, la colonne vertébrale apparente, ses mains posées sur ses genoux joints, allait et venait son doux visage. Hocine témoigna son plaisir à Mathilde en mêlant ses lèvres aux siens. La jeune blonde alla, le dos fendu d'une ombre, balayer, vider le dessus de son bureau sur lequel elle alla telle une panthère. Elle entoura de ses bras les hanches de Mathieu, cuisses posées et écartées, couchée sur Hocine, recouverte par David. Comme dans un tableau de maître, les mères entourèrent les corps dorés par la lumière apaisée, ondulant les uns contre les autres. Myriam cajolait les flancs de Mathieu, Sabine embrassait les fesses de David tandis que Mathilde joignait sa bouche à celles d'Hocine, le visage sorti d'en dessous de sa partenaire. Chacune d'elles, regardait sa progéniture s'approcher de la jouissance avec une sorte de fierté.