Lundi 13 février 1 13 /02 /Fév 14:10
Bonjour,

Ce billet confirme que ce blog est dédié à mes écrits érotiques. Mes textes ne sont pas tous publiables et terminés. Ce sera selon l'intention des visiteurs: lire ou s'inspirer. On pourra même envisager une collaboration, scénariser un fantasme quelconque. Pour cela, écrivez-moi. J'accepte vos propres écrits, je mentionnerai l'auteur.

Merci

Les textes présents pour l'instant :

La correction de Marine
    Une histoire d'amour impossible entre un prof et son élève, aussi belle que possible, encore quelques corrections à apporter
Juliette et Claire
    Une histoire entre femmes, romantique et dramatique.
Josepha et Caroline
    Plus qu'une histoire de noms ! Un court récit sans fantaisie mais fantastique.
Isaboa
    Tentative de récit hors du temps, moyen-âgeux
Georgina
    Texte ambitieux mais abandonné depuis, un peu fouilli, comme un porno à l'ancienne, bourgeoisie et tabou.
La boîte noire
    Mea culpa, c'est salace, écrit en une heure, ce texte est de la plus pure perversion.
Blouse blanche, peau noire
    Petit récit pour faire monter la sève, rien de plus.
C'est tromper la vie qu'ils voulaient
    Texte assez fouillé autour de l'ambigüité d'un échangisme non assumé.
Antoine et Mademoiselle Perrin
    Fantasme a posteriori d'une scène non comprise sur le moment.
Cocktail Mathilde
    Histoire d'amour entre un looser pervers et une nymphomane.
Des ils entre trois mères
    De l'amour des femmes mûres et des mères possessives.
Accord entre fantasmes.
    Brouillon autour du voyeurisme et de l'exhibitionnisme.
Marie-Jo
    La rencontre de divers cyber-voyeurs et voyeuses.
L'être Béatrice
    Brouillon sur un homme qui peut tout lire et tout voir chez une infirmière alors complice.
La femme du Diable
    Essai autour de perversions dans un milieu sophistiqué
Une femme chez les monstres
    Une histoire d'amour très passionnée entre une femme mûre et l'ami de son fils.
Madame Stephano
    Un thriller assez bien tourné je crois.
Benjamin, Juliette et Patricia
    Un essai sur une histoire d'amour simple, provinciale mais un peu plus culottée qu'à l'habitude.
Par Maximilien Licenz - Publié dans : maxlicenz
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Lundi 13 février 1 13 /02 /Fév 14:08
La correction de Marine
Une passion impossible

Le sourire
Claire Lamberteau était une femme mince, gracieuse, les cheveux blonds mi-longs maintenus en chignon. Elle portait un pull blanc et léger à col en pointe, une jupe droite vert-pomme. Mère comblée de deux filles, elle était fidèle à un mari qui l'était également.
Chaussée de hauts talons blancs, Claire quitta une chambre baignée de lumière pour un sombre couloir lambrissé de bois clair. Elle portait une lourde valise de cuir renforcée de lanières. La blonde la posa dans le couloir et tourna sur sa droite. C'était à nouveau une pièce éclairée. Claire poussa prudemment la porte contre une bibliothèque très ordinaire et improvisée, remplie de romans policiers et de dossiers.
Paul Lamberteau, sous époux, professeur de lettre classique, était penché sur des feuilles raturées, le crayon rouge à la main, lunettes rondes sur le nez. Paul était un grand brun, élégant, de type méditerranéen, la peau doré, l'œil noir. Il portait un costume sombre, austère, égayé par une chemise blanche déboutonnée. Il tournait le dos à un ordinateur et à une armoire ancienne.
C'était un bureau assez grand, peint en blanc, un secrétaire entre deux bibliothèques. Celle du fond était vitrée et refermait nombre de dictionnaires et autres encyclopédies. Le secrétaire était sans raffinement, carré, avec trois tiroirs des deux côtés.
Claire se pencha vers la joue droite de Paul qui ôta ses lunettes. Elle embrassa sa tempe, allai reprendre sa valise et, un peu plus loin dans le couloir, ramassa des clés sur une console. La blonde vérifia son maquillage dans le miroir accroché au-dessus, avant le salon adossé au bureau et la cuisine sur sa gauche.
Elle ouvrit la porte de la maison, monta dans la Rover au coffre ouvert, garé sur le gravier qui tapissait la cour entourée de végétation. Elle se mit au volant, frêle dans ce gros véhicule, et démarra vers la ruelle tranquille de l'aisée banlieue parisienne. C'était fin juin. Elle allait préparer leur maison de bord de mer, lieu de leurs vacances imminentes.
Paul garderait la maison pour terminer la correction des copies de ses élèves et assurer les quelques jours de classe qu'ils restaient. Une copie attirait particulièrement son attention. Une écriture toute en rondeurs et en boucles, à l'encre claire, s'y étalait. C'était celle de Marine, une réunionnaise de dix-huit ans.

Paul s'aperçut qu'il songeait déjà au commentaire de cette copie pendant les précédentes, s'il devait être sévère ou indulgent. Il se rendit compte également qu'il pensait souvent à Marine, tous les jours. En classe, il l'avait sans cesse dans le coin de l'œil. Il mesurait tout en fonction d'elle, s'il lui donnait la parole autant qu'aux autres, si untel devait être noté plus ou moins bien qu'elle, etc. S'il laissait aller son crayon, il lui écrirait un mot, en dessous de la vérité mais qui fait déjà trembler l'ordre établi de sa vie et de sa personne. Le comprendrait-elle et l'espérerait t-il ? En avait-il le droit? Peut-être, s'amusant à séduire,  jouerait-elle à l'amour sans aimer? Ou lui, égoïste, voulait-il se rassurer sur sa capacité à plaire ?
Ses souvenirs le ramenaient au milieu de la semaine précédente. Marine, droite, était assise au premier rang, dans la salle où il enseignait. Ses vêtements aux couleurs vives moulaient son corps majestueux, les hanches évasées. Ses jambes effilées étaient croisées, brillantes grâce aux rayons du soleil qui passaient par la fenêtre. Marine portait un très court short jaune qui laissait distinguer la naissance d'une fesse couleur caramel. Elle avait un corsage rose à fines bretelles dont les plis enserraient son corps ainsi que ses petits seins sphériques. Un petit pendentif en or brillait sur sa peau bronzée et désignait la vallée étroite qui séparait les globes de sa poitrine.
Paul craignait au plus haut point le sourire de Marine. Cela le déstabilisait immanquablement. Chaque fois, il faisait mine de chercher quelque chose quelque part. Les lèvres ciselées de la métisse dévoilaient ses dents lumineuses. Des fossettes se creusaient sous ses pommettes. Qui plus est, ses yeux riaient perpétuellement. Le métissage, dont elle était le fruit, procurait à ses yeux diverses teintes. Ces couleurs peuplaient les rêves de Paul : elle sortait nue de l'océan bleu turquoise, étincelante, l'or du soleil colorait sa peau.

Une sonnerie marquant la fin des cours retentit. Les élèves fermèrent leur cahier. Paul était comme obligé d'officialiser la fin du cours. Les filles riaient fort et les garçons se bousculaient. Ils enfilèrent leur manteau, fermèrent leur sac et s'agglutinèrent vers la porte. Les chaises crissaient et les tables se remuaient.

Marina resta à la fin du cours, se leva et s'approcha de Paul. Droite et pulpeuse, elle lui dit :

-J'aimerais vous parler…
-Je vous écoute… dit-il en essayant de regarder ailleurs.
-Non, un autre jour…

L'infidélité
Cet autre jour était le lendemain. Paul arrivait à la salle des professeurs. Il entendit des bruits derrière la porte des toilettes. Un halètement comme quelqu'un qui souffrirait. Il entra. C'était encore derrière une porte, plus audible maintenant, plus inquiétant. Il tourna l'une des poignées des toilettes. Il fut interloqué, poignardé. Son cœur se brisa comme du cristal tombé par terre.

Il avait vu Marine presque de profil, penchée contre une séparation, au-dessus de la cuvette. Le corsage remonté, ses petits seins magnifiques remuaient dans le vide. Le short baissé, elle faisait l'amour avec un garçon, sauvagement, diablement, insupportablement.
Il était aussi jeune qu'elle, plus sombre de peau. Il tournait le dos à l'enseignant. Il la prenait par les hanches et claquait ses cuisses contre les fesses brûlantes, infernales. Elle lui était entièrement ouverte et s'en régalait. Il y régnait une odeur acide et piquante. Comme dans un cauchemar, la métisse tourna la tête et défia Paul d'un regard diabolique et moqueur. Elle cria, brailla, hurla, comme le démon, davantage que nécessaire. Elle souriait, s'enrageait et ses yeux, ses pommettes brillaient de sarcasme. De sa peau s'élevait une vapeur satanique.
La tenue des deux amants, les tentatives du jeune-homme auparavant, comment elle a accepté, on comprendra plus tard, les bruits.
Paul, rouge de colère comme de honte, aurait pu le tuer. Son regard était sombre et il eut une bouffée de haine. Il n'aurait pas fait non plus de détail à celles ou ceux qui se seraient trouvés sur son passage. Acerbe, il fuit vers sa voiture. Il rentra chez lui et téléphona pour s'excuser de son absence.
Le décor le long de sa fuite, ce qu'il croise, qu'il bouscule, le monde à l'extérieur, la rue, sa voiture.
Paul n'aimait pas mentir. Il avait dit qu'il était malade. En réalité, il tournait en rond, s'en voulant d'être tombé dans le piège. Il avait réagi comme elle voulait : un amoureux bêta, un jaloux lâche. Paul aurait aimé ne pas être attaché à Marine. Mais, après tout, rien ne prouvait que c'était le cas ! Un autre que lui aurait pu tomber sur cette scène infâme, dégradante, et s'en être émue de la même manière. Mais lui reviendrait demain. D'autant plus, mauvais menteur comme il est, il n'avait prétexté qu'un petit bobo. Il décida alors d'affronter la petite avec la plus grande indifférence.

Il reprit ses cours, donc, après une nuit de cauchemar.
Une fois de plus, Marine resta après le cours.

-Vous avez encore quelque chose à me dire ? Fit-il en rangeant ses affaires.

Il lui tournait le dos, le visage renfrogné plongé dans sa serviette. Il attendait une réponse, voire des excuses. N'entendant rien, il se retourna. Marine était assise sur le bureau. Elle était confuse, intimidée. Ses mains se joignaient entre ses cuisses. Son dos se courbait sans élégance.

-Je me suis servie de vous, je m'excuse…
-Vous excuser de quoi ? Vous avez votre vie, j'ai la mienne… Elles se sont rencontrées accidentellement…
-J'ai cru que vous n'alliez pas venir !
-Qu'est ce que vous racontez ?
-Je vous aime…
-Ne racontez pas de bêtises !
-Ce ne sont pas des bêtises !
-Mais enfin ! Ce n'est pas cela l'amour !
-Qu'en savez-vous ?

Le pardon
Il hésita. La question aurait du lui paraître idiote. Il aimait une femme, mais ce n'était pas celle à qui il aurait du penser, en tant qu'homme marié. Elle continua :

-Je vous attendais dans le couloir. Il est venu… Je voulais vous rendre jaloux. Il a continué… Vous étiez en retard…
-Je n'étais pas en retard ! Mon premier cours commençait en milieu de matinée ! J'étais en avance pour vous rencontrez !

Elle se mit à pleurer. Elle joignit ses mains sur son visage. Paul tira sur l'avant bras de Marine. Ses lèvres pleines s'incurvaient vers le bas. Ses larmes ruisselaient sur ses joues. Il sortit un mouchoir en papier et épongea ses larmes. Elle sourit. Il ne craignit plus son regard chatoyant et multicolore. Paul tenait ses poignets dans ses mains. Ils se rapprochèrent et joignirent leurs lèvres hésitantes. Comme deux adolescents amoureux, ils inclinèrent leurs têtes doucement. Peu à peu, ils mêlèrent leurs langues. Les genoux de Marine, assise, encadrèrent les cuisses de Paul. Leurs corps se collèrent l'un à l'autre. Les mains de l'enseignant caressèrent sous le corsage rose de la métisse. Il sentait le dos nu et appréciait ses creux et ses courbes. Ses mains glissèrent vers le bas, sous la ceinture du short. Il sentit la chaleur et la fermeté de ses fesses. Ses petits seins ondulèrent avec sa respiration, plus rapide. Paul chercha à défaire le short. Marine, excitée, retira son corsage. Sa poitrine, dense et fière, brillait. Il embrassa les seins tandis qu'elle se coucha sur le bureau. Elle poussa son short en bas de ses cuisses soyeuses. Paul pressait les mamelons veloutés pleins de vie en les tétant tel un nourrisson. Il posa ses lèvres sur son ventre, plus bas encore. Le sexe bronzé et duveteux perlait de désir. Marine ondulait sur le bois, ses bras comprimant sa poitrine et tirant la chevelure de Paul vers elle. Il mouillait et faisait vibrer son clitoris avec clappement de langue.

Elle se redressa et prit la nuque de Paul. Debout contre lui, elle le fit tourner. Elle déboucla sa ceinture et fit descendre son pantalon. Il caressait son dos superbe et se coucha, nu, sur son propre bureau. Marine posa un baisé sur l'extrémité turgescente de la verge. Sa langue rose en fit le tour, humide et frémissante. Elle enlaça ses lèvres gracieuses autour du membre de Paul. Elle le regardait droit dans les yeux, allait et venait avec grâce. Elle devint ardente à l'ouvrage et se délectait de la verge tendue de Paul qui anhélait, gémissait. Elle la faisait frétiller sur sa langue.

Elle grimpa et s'empala sur lui. Elle semblait danser aux yeux de Paul. Elle montait, descendait, ondulait des hanches luisantes comme une flamme, un serpent.

La Réunionnaise se mit sur ses pieds et se redressa. Elle était debout, au-dessus de lui. Elle fit demi-tour et se mit à quatre pattes. Sa bouche encercla le gland. Elle senti la langue de Paul goûter son sexe béant et glisser jusqu'à son anus. La pointe humide pénétrait de plus en plus le disque plissé. Son petit trou s'entrouvrit. Il passa sa langue au-dessus de l'ongle de son index qui élargissait l'ouverture. Il  caressait son clitoris de l'autre main. Il sentait sa verge se comprimer, le bout au fond de la gorge de Marine, et la base par ses lèvres distendues.

Paul souleva une hanche de la métisse. Elle souleva son genoux qu'elle posa contre l'autre. Il se  dégagea, s'agenouilla, fit aller Marine dans l'alignement du bureau. Il introduisit son doigt dans l'anus, en entier, puis deux. Marine senti Paul entrer en elle, doucement, entièrement.

Il allait et venait rapidement. Il sentait des ongles lui griffer la bourse. Les siens s'enfonçaient dans les fesses charnues. Elle s'aidait à jouir en grognant de plaisir. Ils le firent en même temps à l'intérieur des cuisses dorés. Marine étala, mélangea les substances et porta ses doigts à sa bouche, se redressa, se tourna et fit goûter à Paul le nectar sucré et salé, acide et amer, fruit de leurs ébats.

L'adieu aux larmes
Ils restèrent enlacés sur le bois chaleureux du bureau. La salle était inondée de lumière. Quelle vision magnifique ! On aurait dit une peinture, une scène gravée à jamais dans le bois de l'autel improvisé. Ils étaient couchés en chien de fusil, le bras de Paul replié sur Marine. Il captait l'arôme de sa chevelure. Leurs corps embrasés, incandescents se refroidissaient doucement.

-Que fais-tu l'année prochaine ? Demanda t-il.

Elle eut un haut-le-cœur.

-Je ne serais plus là… Dit-elle.
-Où seras-tu ? Tu me diras…
-C'était un adieu…

Elle l'avait interrompue. Paul était terrorisé.

Sur ces mots, ses souvenirs obsédants, l'enseignant s'arrêta de corriger les copies. Il ne corrigera plus jamais les restantes. On le retrouva mort, le dernier jour de l'année, dans les toilettes, en face de la salle des professeurs. Marine aimera d'autres hommes mais elle craindra toujours de trop se lier à eux.
Par Maximilien Licenz - Publié dans : maxlicenz
Ecrire un commentaire - Voir les 2 commentaires
Lundi 13 février 1 13 /02 /Fév 14:06
Juliette et Claire

Juliette avait quarante ans, élancée, ses longs cheveux bruns rejoignant sa poitrine ronde, son visage hâlé, fin, presque osseux et mystérieux. Elle avait l'habitude de porter des tailleurs noirs, courts, et des talons hauts.
Son travail de conférencière interrompu pour élever ses deux enfants, ceux-ci ayant grandis, l'évolution du salaire de son mari inférieur au coût de la vie, elle estimait une majoration de leur revenu souhaitable. Sa petite famille habitait une paisible et proche banlieue parisienne.
Un jour, elle ramena un journal du marché, avec fruits et légumes, et parcourut sans conviction les colonnes d'offres d'emplois. Une annonce, curieuse et providentielle, attira son attention : " Recherche lectrice… avec véhicule… Quelques heures par semaine. "
Elle téléphona et se rendit au deuxième étage d'un bel immeuble parisien. Un couple d'une soixantaine d'années ouvrit la porte : un petit chauve gâteux et une beauté fanée, les rides austères,. Tous les deux étaient peu avenants mais la courtoisie était de mise.

-Je viens pour l'annonce.
-Très bien, pour une fois, ce n'est pas un homme, dit la femme à son époux.

Le petit chauve essayait de sourire à Juliette qui exposait ses compétences. Ils la firent entrer et l'emmenèrent dans une chambre occupée par Claire, assise sur son lit, une jeune femme blonde, vingt-cinq ans, le visage en forme de cœur dont les cheveux courts accentuaient la forme, un sourire lumineux, des lèvres fines, des petits yeux brillants et des pommettes rougeoyantes de timidité.
Des posters de gloires déchues étaient épinglés à gauche, près d'une chaîne haute-fidélité, d'un fauteuil et d'une console. A droite, un meuble soutenait un petit téléviseur et intégrait un magnétoscope.

La mère se dépêcha de ranger les affaires de la petite, indifférente. On sentait l'enfant unique et choyée, mais pas seulement. La mère dit qu'elle avait subi une grave dépression, il y a quelques années. C'était peut-être vrai mais cela ne se voyait guère sur le visage de Claire, a moins que cela eût dû, justement, à l'arrivée de Juliette.

Quelques jours plus tard, Juliette se rendit au domicile de Claire avec un livre. Elle entra dans la chambre et s'assit dans le fauteuil, année soixante, cuir rouge, tandis que son auditrice se coucha sur son lit d'ancienne adolescente.
Au bout d'un quart d'heure de lecture, Claire se leva, se dirigea vers le meuble de son téléviseur et fouilla dedans. Juliette interrompit sa lecture à cause du bruit. La blonde sortit un autre livre qu'elle tendit à sa lectrice.

-Pouvez-vous lire ceci ?

Juliette lut la couverture et ouvrit de grands yeux. C'était une œuvre d'Anaïs Ninn. Juliette ne savait pas si elle était autorisée à lire ce livre aussi bien écrit qu'érotique. Elle se dit qu'elle pourrait interrompre à tout instant sa lecture puisque c'était dans le contrat. Il lui aurait suffi de prétexter un retard. Elle aurait regardé sa montre et se serait enfuie. Il y avait peut-être aussi autre chose, ce joli nom : Anaïs Ninn.
La brune commença la lecture. C'était l'histoire d'une femme qui aimait une autre femme. Juliette portait des lunettes rectangulaires et remuait ses petites lèvres rouges. Claire était assise sur son lit, les bras en arrière, les genoux pliés et joints. Elle portait un T-shirt qui comprimait sa poitrine fière et découvrait son nombril. Sa courte jupe en jean s'évasait par le dessous.
La lectrice ne s'entendait plus lire. Seuls quelques mots crus écorchaient son éducation. Chaque fois, elle était tentée de regarder sa montre mais elle continuait à lire. Elle n'avait plu envie de partir. Claire était magnifique et ses cuisses avaient tendance à s'écarter.
Les deux amantes du livre, dans la tête de Juliette, changeaient de visage. Elle ne se souvenait plus à quoi elles ressemblaient. Quand elle imaginait les traits de l'une ou de l'autre, c'était Claire qu'elle voyait.
Les héroïnes du livre ne se contentaient pas de s'approcher. Juliette redoutait presque ce moment mais elle était désormais incapable de s'arrêter. Les lèvres de l'une, le sexe de l'autre, la fente torride, la langue, la jouissance. La brune sentit une électricité parcourir son ventre depuis son entrejambe, sa lecture se heurtait, et se demandait si Claire s'en était aperçue. Elle regardait la blonde, les cuisses grandes ouvertes, le sexe lisse à l'air, se lever et Juliette s'arrêta de lire.

-Continuez, dit Claire.

La lectrice continuait son ouvrage quand la blonde s'agenouilla aux pieds de Juliette. Ses doigts, sous le livre, défirent les deux boutons de la veste. La respiration de la brune se précipita sous les mains qui s'aventuraient sous le soutien-gorges, pressaient les seins et pinçaient, entre le pouce et l'index, les tétons érigés.
Juliette lâcha l'œuvre et, tout en continuant à lire, sa main dégagea sa poitrine et fit vibrer son bourgeon mammaire sous ses doigts. La blonde ouvrit avec ses pouces les cuisses de la brune. Elle retira le slip dessous la courte jupe de la lectrice qui lisait toujours. Celle-si sentit bientôt un ongle lui gratter la chair, un doigt, hésitant et tremblant, se glisser entre les lèvres, humides et sensibles, et voyager lentement sur toute leur longueur. L'index et le majeur entrèrent, tout d'un coup, sans difficulté, dans la chair ultime. Juliette s'accrocha précipitamment aux accoudoirs, comme si c'était à une branche dans un précipice, laissant tomber le livre à terre, et se mit à onduler du bassin quand Claire allait et venait dans son ventre. La blonde s'assit sur les genoux de Juliette, de face, sa jupe remontée, et enlaça le cou de la lectrice dont elle baisa les lèvres. A peine commençait-elle de mêler leurs langues que des bruits de chaussures et de porte survinrent. Claire se redressa, d'un coup, raidie de peur, ramassa et jeta le livre sous son lit tandis que Juliette tirait sur sa jupe. Les parents de Claire entrèrent dans la chambre.

-Tiens, vous êtes encore là ? Dit la maîtresse de maison, à peine souriante.
-Oui, Claire, commença la lectrice en se demandant si elle pouvait appeler la petite par son prénom, voulait que je termine… Heu… Les Malheurs de Sophie, dit la brune en trouvant enfin le livre qu'elle avait ramené, sur la console près du fauteuil.

Deux fois par semaine, à peu près, Juliette se produisit chez Claire. Elle n'y allait plus pour lui faire la lecture, bien qu'elle apportât un livre chaque fois. Quand les parents étaient là, deux ou trois fois sur quatre, Claire et Juliette se contentaient de simples caresses et de cunnilingus dans la crainte que la porte ne s'ouvrît.
Un jour, par chance, c'est Claire qui répondit au téléphone quand la fausse lectrice demanda si elle pouvait venir lundi. Les parents de Claire étaient en semaine chez la sœur du père. Puisqu'il fît beau ce-jour-là et qu'elles fussent libres, elles décidèrent d'une sortie en forêt. Donc, cette-fois-ci, au lieu du métro et du bus, Juliette vint en voiture et emporta Claire en province. Elles arrivèrent dans une forêt et se promenèrent en chemins, main dans la main. Elles s'assirent sur le tronc d'un arbre couché, à cheval, face à face. Elles s'embrassèrent en s'appuyant sur le tronc entre leurs jambes. Les langues se cherchèrent telles des pointes de fleurets. Claire enleva son T-shirt, poitrine à l'air. Juliette se retourna pour voir si quelqu'un arrivait sur le chemin, rien. Claire déboutonnait la veste de la brune qui n'avait pas de soutien-gorges. Les deux femmes se prirent la main, enjambèrent l'arbre ainsi que les fougères et pénétrèrent la forêt. Claire trouva un vieux bout de bois sec et poli et s'en servit comme canne. Elle découvrit un autre fût tombé dans une sorte de trou d'obus. Elles s'assirent dessus, comme au moment précédent.
La brune et la blonde jouaient telles des petites-filles, jouissant de l'air libre. Elles se pincèrent les tétons, doucement, puis par passion amoureuse, jusqu'à faire crier. Ensuite, pour apaiser la douleur et consoler, Claire téta le sein de Juliette, l'aspirait en tirant dessus puis, le vice reprenant ses droits, mordit le téton de la brune qui grimaçait de bonheur. La blonde parvint à faire sortir quelques gouttes de lait. Juliette chercha à se venger du bien qu'elle avait reçu. Cherchant dans son esprit perverti, elle vit quelques branches d'ortie au bas du tronc couché. Elle fouetta le corps de Claire à décrocher les feuilles. La blonde ramassa les orties hachées et frotta la poitrine de la brune avec.
Juliette feignit prendre le bâton de Claire et la battre. Le coup retenu se transforma en une caresse qui descendit le long du corps de la blonde. La lectrice toucha la toison avec le bois, lisse, presque brillant. Claire se coucha sur le tronc renversé et écarta doucement son sexe. La brune s'allongea en avant et tint la canne sous son aisselle comme à une joute. Ses doigts vinrent en éclaireur avant que le bout de bois n'allât entre l'index et le majeur. Juliette agitait le bâton dans le vagin de la blonde qui jouit bientôt.

-Je veux te boire, dit la lectrice.

Elle jeta la canne et plongea ses lèvres impatientes dans le sexe de Claire et aspira le maximum de mouille. Juliette allait se retirer quand la blonde dit qu'elle avait faillit uriner.

-Vas-y.
-Quoi ?
-Vas-y ! Je t'en supplie.

Claire, timidement, laissa échapper un petit jet qui s'abattit sur la langue de la brune.

Plus tard, Juliette était allongée sur l'arbre, nue, les bras sous la tête, les chevilles croisées. Claire faisait le tour du trou où elles avaient élu domicile. La blonde s'approcha de son amante qui ouvrit les yeux. Elles se sourirent. Claire fit glisser sa main droite sur son ventre, jusqu'en bas, et recroquevilla ses ongles, se griffant la toison. L'autre main rejoignit la première et écartèrent les lèvres du sexe. La blonde bascula son bassin en avant. Juliette ne comprenait pas ce qui arrivait. Elle sentit un picotement chaud sur son sein et vit un jet doré tomber sur son corps. Claire inonda de son chaud nectar le corps de Juliette qui se caressait en regardant son amante avec des yeux de diablesse.

Plus tard, Juliette, entre les cuisses de Claire, entendit un bruit de branche piétinée. Elle se redressa et tourna sa tête sur le côté gauche. Le bruit se répéta, le sommet d'un coudrier s'agitait. Elle se leva tout à fait et, prudemment puisqu'elle était nue, s'avança entre les arbrisseaux. Elle vit un homme au regard curieux et émerveillé qui supposait puissamment qu'il eût vu les deux femmes s'ébattre. Ses yeux croisèrent ceux de Juliette. Claire la suivait, accroupie.

-Venez, par-là, dit la brune au garçon.
-Non, dit Claire.
-Par-là…
-NON ! Hurle la blonde, et l'homme s'avançait.
-NON ! NON !

Claire criait, si fort que l'homme s'enfuit, se roulait par terre en cachant ses yeux avec ses poings.

-Qu'est-ce qu'il y a ? Qu'est-ce qu'il te prend ? S'inquiéta Juliette.
-Je ne veux pas, maman.
-Maman ?
-NON !
-Il est parti. Il est parti…

Juliette, Claire prostrée contre elle, l'entoura de ses bras et de ses cuisses, assises sur l'humus. Il commençait à pleuvoir sur leurs corps nus.

 
Lorsqu'elles revinrent de l'escapade, sur le pallier de l'appartement, la mère ouvrit la porte avant que Claire ou Juliette ne pesât sur la poignée. La femme, revenue avec son mari plus tôt que prévue, apparut dans l'encadrement. Juliette tenait la main de son amante. La mère, traversée d'une bouffée de haine, semblant dire : "encore une fois, tu m'as trahie", gifla avec rage la mère de famille, comme elle dit, qu'elle devrait avoir honte, et lui interdit de revoir la petite. Juliette déboula l'escalier à vive allure, la main sur sa joue rouge, en larmes, tandis que la mère de Claire tira le poignet de celle-ci, avec vigueur, vers l'intérieur de l'appartement et claqua la porte dans un grand fracas.
Dans les jours qui suivirent, la petite, enfermée, trouva la force de se fâcher avec ses parents et partit sans laisser d'adresse. La mère prévint la police mais on lui répondit que sa fille était majeure, la mère l'oubliait, et que peu de temps s'était écoulé depuis son départ.
Claire accumulait les relations avec d'autres femmes, sans leur raconter son passé avec lequel elle souhaitait faire le deuil. Aussi, la mère comblait d'énormité de cancres l'espace antérieur pour obtenir adresse ou numéro de téléphone. Celles-ci, mariées ou non, cédaient plus ou moins aux harcèlements de la mère de leur amante d'un soir ou deux. Un jour, Claire reçut un appel de sa mère : pas d'excuse, explication ou réconciliation, mais des reproches de mère  complice, soumise et bête.
La blonde, un soir, seule, vida une boîte de somnifère dans sa bouche et mourut. Le temps passait. Les parents se séparèrent ou, plutôt, on les sépara, parce que leur santé mentale se dégradait rapidement. On avait interdit la tombe de Claire à Juliette mais il y en avait une autre où elle se rendit : L'arbre couché de ses amours. Quelques feuilles y repoussaient.
Par Maximilien Licenz - Publié dans : maxlicenz
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Lundi 13 février 1 13 /02 /Fév 14:04
Josepha et Caroline

Douglas Philmore Marshall est un lieutenant de police bien enrobé, blond, la cinquantaine, fumeur de cigare. Il roulait à bord de son véhicule à la rencontre d'une famille cambriolée, une broutille, quant il reçut un appel par radio-téléphone. On lui annonce la découverte d'un cadavre dans une chambre d'hôtel. Le lieutenant enclenche le gyrophare et la sirène. Ses pneux crissent en empruntant les virages à vive allure.

Sur place, il trouve un corp féminin nu, entortillé dans des draps ensanglantés. Douglas recueille le témoignage de Doug Petitgrew, le propriétaire de l'hotel, un vieillard myope et maigre

- La veille, cette femme était accompagnée  d'un homme... Il est reparti seul, ce matin de bonne heure...

Après vingt-quatre heures d'enquête, DPM reçoit un appel de l'homme qui dit s'appeler Jason Philips. Le lieutenant lui demande de passer au poste quand il pourra.

Philips, un brun aux cheveux court, beau gosse, bien bâtti et amateur de moto, semble parfaitement tranquille.

Marshall a le rapport du médecin légiste sous le coude pendant qu'il écoute Jason. Le docteur Lee Li, qui a l'habitude de déjeuner pendant ses autopsies, avait estimé l'heure du décès bien antérieur à celle où le vieux de l'hôtel avait vu l'homme ressortir.

- Voilà qui est bizarre : Quatre coups de revolver dans le dos, personne n'a de mobile et le criminel ne laisse aucune trace.

Philips signale dans le rapport de police la présence d'une autre femme. Elle était dans le couloir quand il est parti. Dans le même genre que la victime, affollée. Ses traits étaient un peu plus marqués.

Le vieux de l'hôtel, ne se souvient pas avoir vu ressortir cette femme. Sur son registre, il est écrit : « Caroline Jamphes », sous « Josepha Marcelin », la victime.

Jamphes est un nom peu courant et on retrouve facilement quelques membres de sa famille dans le village de Big Stocking Rock, à deux kilomètres de la ville.

L'oncle et la tante de Caroline procure une photo à DPM.

- Oui, c'est cette femme, dit Jason au retour du lieutenant.
- Non, c'est Josepha Marcelin...
- Ah oui ! Excusez-moi, j'ai regardé un peu vite... Ceci dit, elles se ressemblent un peu.
- Tout le monde ressemble à un cadavre un jour ou l'autre, lance Marshall.

Au cours de l'enquête, on s'apperçoit que les deux femmes ont vecu dans le même village de Big Stocking Rock. Qu'on ne retrouve pas Caroline, le suspect numéro un de l'affaire, est compréhensible, mais le plus étonant est que les deux femmes ont eu des vies équivalentes : même milieu, mêmes études, mêmes goûts, sans que personne n'ait pu les voir en même temps. Elles ne se connaissaient même pas, ainsi que leurs entourages respectifs. Leurs anecdotes ressemblaient toujours à :« moi, j'ai vu Caroline partir d'ici. Moi, j'ai vu Josepha arriver de là...» en parlant des mêmes endroits.

Ces deux personnes sont pourtant distinctes. Elles se sont rencontrées un soir, le soir du crime.



Josepha Marcelin se réveille, allongée sur un lit, des draps froissés de satin uni, noir précieux, caractères japonais rouge passion, très brillant.

Elle se dresse sur ses fesses, pose ses mains à l'arrière, nue, genoux pliés et écartés. C'est une Mexico-thaïlandaise aux longs cheveux noirs aux boucles amples et luisantes, au nez retroussé, au front étroit, droit, inquiet et plissé. Elle a des yeux verts en amande, un menton pointu, des joues profilées et des lèvres sculptées, boudeuses, avec un grain de beauté au-dessus.

La pièce est blanche, baignée d'un lumière tamisée.
Sur la gauche de Josepha, un placard tout en miroir; son rouge à lèvres déborde comme si elle avait pleuré.

Elle se souvient avoir fait l'amour avec un type. Elle était à quatre pattes. Elle avait aimé. Ce n'était pas comme les autres fois, plus osé et excitant.

Comment s'y était-il prit ? Pas si mal... Il avait déposé ses lèvres dans le creux de ses reins. Il descendait. Sa langue se perdait dans la vallée de ses fesses, s'enfonçait dans le sillon au fond duquel se cachait son anus renfrogné. Sa langue s'attardait sur son trou, forçait son entrée. Il parvenait ensuite à aller et venir en elle.

Une goutte de salive froide s'était écrasée sur l'orifice de Josepha puis une phalange s'y était glissée et tournait à l'intérieur.

Encore maintenant, l'ongle lui parait bien long et ce doigt si délicat.

Un bruit dans la chambre voisine interrompt l'écoulement de sa mémoire. Elle se lève, ouvre la porte. C'est un hôtel. Elle fait quatre pas dans le couloir, nue. Elle ouvre la porte.

Une femme est à genoux, nue. Un homme se tient devant elle, contre le mur de la chambre, à côté de la table de nuit. Il dirige vers les lèvres de son amante son membre décalotté. Quand elle ouvre la bouche pour le saisir, il s'amuse à esquiver sur son visage pour qu'elle apprécie la chaleur et la tension de son gland turgenscent. Il essuit ses lèvres, son nez humant au passage son odeur forte, jusqu'a ce qu'elle cède. Elle tirait une langue timide, titillant le bout, quand elle aspira l'être vivant qui emplit ses joues, piqué par des dents émues. Ils s'échangent un regard, un flot de messages flatteurs.

Josepha, en s'approchant du couple qui, selon elle, a du s'appercevoir de son entrée, se demande si elle s'était retournée avant de quitter sa chambre et pour quelle raison.

La femme se relève, enlace le cou de l'homme, mêle sa langue à la sienne et tourne le dos au lit.

La chambre, comme l'autre, se reflète dans les portes du placard : du rouge et noir pour les draps, crème pour la lumière qui éclaire les murs.

- Je m'appelle Caroline, dit-elle, le menton posé sur l'épaule du brun, amoureusement, griffant sa nuque.

Elle s'étonne elle-même de ne pas s'être révoltée : que dit-on à quelqu'un qui entre sans frapper dans de telles circonstances ? Il y a comme un « feeling » immédiat entre eux : pas de pudeur, d'intimité, de protocoles.

Caroline se couche sur le lit. L'homme embrasse ses seins serrés dans ses mains, descend, glisse sa langue dans la fente humide de sa partenaire. Il fait entrer son membre en elle. Il effectue des va et vients de plus en plus rapides, profonds. Il se lève, le sexe à la main, énorme et luisant. Il attend quelque chose.

Cela lui rapelle un moment, le moment où, alors que son homme à elle attendait, Josepha s'était retournée. Des doigts écartaient ses fesses. L'index et le majeur la pénetra. Une langue faisaient vibrer ses lèvres pendues. Des mains enserra ses hanches tandis que la verge franchi le seuil de son sexe.

Josepha s'avance. Ses souvenirs s'éclaicissent : juste avant qu'elle quitte sa chambre, elle avait entendu un bruit familier. Bien avant, elle était descendue du lit, avait pri les hanches de l'homme qu'elle avait repoussé contre le mur. Il avait gifflé le visage métissé de sa partenaire avec son membre tendu parcouru de veines palpitantes. La langue de la brune avait cherché à pénétrer, électrocuter le méat sensible, quand, comme par represaille, il était entré en entier. Le plaisir avait monté dans les yeux de l'homme, subjugé par la profondeur de la gorge de sa partenaire. Elle avait saisi le haut des cuisses du brun et le maintenait au fond de sa gorge en vissant son regard dans le sien.

Les mains effilées de Caroline empoignent le drap. Les lèvres de son sexe pendent, alourdies du sang chauffé et précipité par le désir. L'homme sonde l'entrée interdite, écarte les fesses et y plonge sa bouche. Il montre à Josepha l'ouverture béante de l'anus causée par le travail acharné de sa langue dans l'orifice. La brune crache dedans et introduit son index. L'homme insinue la tête de sa verge contre l'anneau, se penche, force le passage, celui-ci cède et le membre se trouve en entier dans l'anus de la femme. Caroline cri.

Les cris de Caroline se font plus fort et Josepha a un éclair : oui, le bruit était une voix !

-Viens, viens plus profond, supplie Caroline mais Josepha entendait autre chose :
- Tu t'en vas ?
-Oui, tu n'entends pas ce bruit à côté ?

La voix de cette femme était identique à la sienne et lui ressemblait. Ca y est, maintenant, sa mémoire se dégrippe, s'ébranle.



Il y a... X temps, elle lui était impossible de dire quand, une autre femme avait mise sa tête comme maintenant, contre la sienne, dans l'autre sens et l'homme, pareil à celui-là, avait approché son membre brillant, énorme. La peau glissait dessus. Des jets cristalins se sont abattu sur les visages des femmes, tiquant, grimaçant, souriant, tirant une langue gourmande en fermant les yeux.

Le beau brun, s'en était allé, une fois de plus. Les deux femmes étaient restées allongées sur le même lit un moment. Caroline avait entendu des murmures, des rires étouffés. Elle s'était lèvée, curieuse, mais, comme elle était nue, s'était avancée prudement, quatres pas vers la chambre d'à coté

Josepha s'était glissée, contre sa volonté et son désir, dans l'esprit de Caroline et avait vu à nouveau ses pieds nus sur la moquette du couloir. Elle était devenue, encoire une fois, cette femme qui avait vu cette femme avec un homme, le même, son membre sur la langue. Et ainsi de suite.

Son corps d'origine s'endort et le peu d'esprit qui l'ébèrge réfléchie : il y a un revolver dans le tiroir.


Un coup de feu réveille le commissaire : au fait, Josepha marcelin et Caroline  jamphes, se sont des annagrames...
Par Maximilien Licenz - Publié dans : maxlicenz
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Lundi 13 février 1 13 /02 /Fév 14:03
Isaboa

Le sommet du soleil était jaune et dépassait l'horizon. De minutes en minutes, le bas rouge apparaissait. Un point noir, un dixième du diamètre de l'astre incandescent, le traversait. Le satellite avait été fendu, de part en part, dans tes temps immémoriaux, par une météorite et la rougeur de l'étoile passait quelque peu au travers. Comme le soleil continuait à se lever, le point fendu s'évadait par le bas rouge qui effleurait les montagnes du lointain.
Le corps d'Isaboa commençait à ressentir la dureté de la planche sous la paille. La clarté du jour naissant illuminait le petit carré percé dans la pierre. Elle va bientôt entendre les sabots emprunter le chemin qui mènent aux chambres
Quatre prêtresses dont la Mère vont frapper à chaque porte et s'entendre réciter la Prière. La Prière du levé remercie le Seigneur d'avoir prodigué un sommeil reposant. Isaboa, comme les autres Novices, se précipita derrière le bois épais percé d'une ouverture et témoigner sa gratitude.
La novice devait maintenant s'habiller. Elle enleva sa longue chemise blanche sans se toucher le corps et enfiler une longue robe en gardant les yeux fermés.
Isaboa assista à la Messe de matinée. Aujourd'hui, les Novices seront de sortie.
Les quatre sœurs emmenèrent une dizaine de Novices dans les rue de Divipolis à la rencontre de l'Ultime Siège, centre politique et religieux du continent nord.
La troupe remontait une rue  commerçante. Les vendeurs criaient, les chalands marchandaient, les enfants couraient entre les passants, pressés et distraits. C'était une rue assez large et pavée, une montée qui se terminait en une bosse jusqu'à l'Ultime Siège.
Isaboa aperçut un jeune homme arracher un fruit à un étalage, courir et entrer chez un autre commerçant pour échapper à des Prêtres d'Armes qui avait engagé la poursuite. Guidée par son simple sens du devoir, Isaboa s'engouffra dans la boutique, provoquant l'effarement de ses consœurs qui n'avaient pas vu le vol se produire.
Isaboa se retrouva seule dans la boutique. Il y avait une sortie à l'arrière, bien utile pour les livraisons, la raison pour la quelle le jeune-homme était entré là.
Un homme assez gros et joviale, brun, chauve sur le dessus du crâne, descendait de sa réserve qui était à l'étage. Son ventre rond tel une barrique, le faisait transpirer pendant qu'il rejoignait le rez-de-chaussée en frôlant les deux rampes.
Pour une raison obscure l'homme arracha la coiffe d'Isaboa juste avant que les Prêtres d'Armes ne soient entrés. Sœur Annaboa et les Novices virent avec stupéfaction Isaboa ses longs cheveux bruns, brillants et décoiffés à l'air. Les Prêtres d'Armes durent l'emporter.
Les mécréants sont, par définition, méprisables mais ils sont également irresponsables, le Seigneur et le Malin  luttant pour l'empire des âmes. Alors, le sort des ces gens, ainsi de ceux qui s'en occupent, est ambiguë. Ils sont maltraités mais prioritaires et ceux qui les surveillent, les Prêtres Gardiens, sont dépréciés, à cause de cela ou pour une raison antérieure, parce qu'ils ont peut-être été exposés à l'influence du Diable qui n'est jamais loin en ces lieux. Bref, c'est la tare du continent nord, la justice, le continent croyant, par rapport au continent du sud, laïc et ignoré.

Isaboa risquait d'attendre longtemps avant que son affaire ne soit démêlée. Son âme, peu atteinte, peut attendre.

La Novice, la nuit venue, assise sur la planche qui lui servirait à dormir, ce qui ne change rien à ses habitudes sauf qu'elle n'aurait pas dormi, vit entrer des Prêtres Gardiens entrer dans la salle des femmes. La salle contient une centaine de cages alignées le long de trois allées. Les cages entre deux allées, celles qui ne sont pas contre un mur, sont regroupées. Isaboa s'étonnait d'y trouver des Novices, voir des Sœurs, en plus des femmes du peuple, des voleuses et des catins. Ce n'était rien à côté de ce qui allait suivre.
Les Prêtres Gardiens parlaient fort, avec désinvolture, plaisantaient presque et portaient des robes peu soignées.

-Elle est nouvelle celle-là, dit un grand, la quarantaine, ridé et hâlé.
-" Novices " tu veux dire, rétorqua un autre, petit brun, le visage lumineux et vif.

Les Prêtres s'étaient approchés d'une cage. Les Novices et les sœurs, dans les autres cellules, reculèrent, se masquant le visage en tournant le dos. Isaboa se demanda ce qui allait se passer et une peur monta dans sa gorge nouée. Tout d'un coup, les prêtres enlevèrent leur robe, nus, un petit organe inconnu dressé aux yeux de la Novice. Elle sursauta, cria comme une damnée à qui  on eu jeté de l'eau bouillante au visage, se retourna, cachant ses yeux de peur que le Diable put y entrer.
Prêtres, au nombre de quatre, nus comme des enfants venus au monde, extirpaient la Novice, nouvellement emprisonnée et dans le même état qu'Isaboa.  Elle devait avoir l'impression d'avoir à faire avec le Diable quadruplé.
Le grand arracha la coiffe de la Novice avant d'aller chercher, avec un complice, une table sur laquelle les Prêtres qui tenaient les poignets tournèrent et couchèrent leur victime et fermèrent des liens de fer cloués à la table autour de ses mains. Les bras de la Novice tirés en arrière et le pli de ses genoux dans le vide, les Prêtres  remontèrent doucement la robe noire ; la Novice avait l'impression qu'on lui arrachait la peau, puis sa chemise blanche, le tout sous son menton agité comme celui d'une démente.
Un Prêtre Gardien prit dans sa gibecière, les prêtres sont chasseurs, plusieurs bouteilles d'alcool d'algues diverses, interdit sur le continent croyant. Le Prêtre versa quelques gorgées d'alcools épais et colorés, à cause des algues, dans la bouche qui se secouait en tous sens, répandant le liquide piquant un peu partout sur le visage.
Les Prêtres redressèrent la table ; la Novice pliait et écartait ses genoux, tandis que les gardiens allait ouvrir quelques cellules de catins.
A nouveau, Isaboa, toute étonnée qu'elle ne soit brûlée par la venue du Diable en son sein, attirée par des bruits qui annonçaient d'autre évènements, regarda discrètement. Elle vit la Novice, le corps totalement nu, ouverte, suspendue à une table à la verticale, enivrée d'alcools qui coloraient son torse.
Les catins se déshabillèrent sans attendre, jetant leurs habits peu discret dans la poussière. Isaboa les vit s'agenouiller et prendre les organes des hommes en bouche, elle qui ne connaissait que les pies des vaches que seuls les moines avaient le droit de toucher pour recueillir le lait. La Novice, aperçut dans un éclair miraculeux de lucidité, un tatouage sur la poitrine, de deux prêtres. Lorsqu'elle vit le même signe sur un sein d'une catin, elle referma de nouveau ses yeux, tournée dans la direction opposée à l'infâme scène.

Après quelques heures de réflexion, remise de ses émotions, Isaboa avait imaginé demander aux geôliers de rencontrer le maître Tatoueur, chose qu'on ne peut refuser, pour des raisons religieuses. Il est bien dit icic que les Dissolus ne sont pas des incroyants mais des partisans de la domination par la chair en quelque sorte. Pour eux les faibles avait le devoirs d'épencher les pulsion des plus croyants.
Si le Maître Tatoueur porte ce titre, c'est à cause de la Scène de l'Elu. Scène durant laquelle le Divin se serait confié à un tailleur de pierre dans une lumière si forte qu'il ui aurait brûlé la peau autour d'une médaille qui lui pendait au cou. Depuis, les Maître Tatoueurs sont spécialement désigné pour bénir à l'encre la chair des croyants.
Rendue chez le Maître Tatoueur de la prison, Isaboa, consulta le registre des signes. Tous signes attachés à la religion et aux superstitions y sont reproduits. Le registre, aux pages extrêmement fines, est aussi épais qu'est longue la main d'un homme. A cause de son poids, le Maître tourna le plateau monté sur un axe sur lequel est posé le livre ouvert. Isaboa, le consulta. Les signes sont rangés par familles et la Novice retourna les pages par pincées sans cesse plus petite. Elle trouva le signe et le désigna au Maître. Le signe devait être tatoué sur le haut du sein gauche et comme Isaboa ne devait ni se toucher ni se voir, le tatoueur lui enfila un sac sur la tête avant d'enfiler ses gants. Il prit sa pointe aiguisé trempé d'encre et, en douceur d'abord pour tracer la forme, fortement ensuite pour pénétrer la chair, dessina le signe.
Par Maximilien Licenz - Publié dans : maxlicenz
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires

Calendrier

Mai 2025
L M M J V S D
      1 2 3 4
5 6 7 8 9 10 11
12 13 14 15 16 17 18
19 20 21 22 23 24 25
26 27 28 29 30 31  
<< < > >>

Recherche

Créer un blog sexy sur Erog la plateforme des blogs sexe - Contact - C.G.U. - Signaler un abus