Mercredi 8 mars 3 08 /03 /Mars 08:00

Les marronniers pleurent leurs feuilles arrachées par le vent d'automne. Elles tourbillonnent et s'abbatent par vagues sur le chemin qui mène au cimetière. Un cortège les piètinnent. Il suit un corbillard. Le véhicule emporte Chantal Semprini dans sa dernière demeure. La rouille fait grincer la grille qui semble se refermer à jamais.
Edouard et Michael Mérieux sont noyés dans le long cortège en costume sombre. Le premier est le père du second. Ils sont grands et bruns, méditerranéens. Edouard est un peu plus épais, grisonnant. Michael est plus athlètique et élégant. Leurs yeux noirs sont humides et rouges.
Le père et le fils doivent se faire à l'idée de ne plus revoir celle qu'ils ont aimée, puisque c'est ainsi qu'il faut dire les choses.

C'était il y a deux automnes, un printemps. Chantal Semprini était professeur de lettres dans une université lyonnaise. Le jour de la rentrée, elle accueillait ses élèves.
Chantal frisait la quarantaine mais son corps dépourvu de graisse et ses muscles entretenus empêchaient quiconque de deviner précisément son âge. Ses cheveux, probablement bruns, teints couleur cuivre étaient coupés à la hauteur de sa bouche épaisse et assombrie de rouge à lèvres. Elle avait de grands yeux verts où l'on pouvait voir sa Toscane natale, surmontés de sourcils hautains comme dessinés à la plume sur sa peau bronzée.
On pourrait la confondre avec Nicole Calfan, Stéphane Audran, Marlène Jobert, Marie Laforêt ou d'autres ensorceleuses.
Chantal invitait ses élèves à entrer et leur désignait des places approximativement. Elle s'est assise sur son bureau. Son chemisier vert émeraude s'est entrouvert et ils discernaient un bout de son soutien-gorge noir. Elle a croisé ses jambes. Sa jupe a dégagé ses genoux gainés de bas sombres. Elle tournait ses pieds chaussés de mules brillantes.

– Bon, je vais vous appeler par vos noms et prénoms et vous lèverez la main. Accourt Benoît…

Il a levé la main. Elle l'a cherché en oscillant sur ses fesses comme une bouée en mer.

– Bardon, Raphaëlle…

Elle continuait ainsi, des doigts désignant le plafond.

– Mérieux, Michael…

Michael ! Elle ouvrit ses grands yeux abyssaux, a scruté derrière les têtes. C'est lui ! C'est bien lui ! Le fils d'Édouard… Elle avait reconnu Michael ou, plutôt, au travers de lui, Edouard, son petit ami du moment. C'était une affaire assez sérieuse. Elle n'avait jamais vu son fils qui ne savait pas qu'elle voyait son père, maintenant et depuis six mois.
Chantal ignorait si cela lui conviendrait. Pour l'instant, il était géné du fait qu'elle le regardait longuement. Elle savait qu'il allait probablement bientôt fréquenter cet établissement et qu'elle pourrait le compter parmi ses élèves. Il est évidemment plus jeune que son père mais il lui ressemble, en plus mince, plus élégant et sensuel. Chantal s'est rendu compte de sa tergiversation et a recommencé brusquement son inventaire.

– Heu… Dompierre, Kévin…

A la fin de cette première heure à l'université, Michael était le dernier à remballer ses affaires et, lorsqu’il s’appretait à quitter la salle, son professeur a remarqué qu’il avait oublié un crayon. Il fit demi-tour et est allé saisir l’objet que Chantal lui tendait.

– Vous avez une heure de libre maintenant, il me semble ?
– Oui… Au revoir …
– Attendez !

Chantal n'a pas voulu laisser la chance qui lui était offerte de rester un moment avec lui. Elle ne savait pas encore pourquoi. Que pouvait-elle lui dire ? Qu’elle serait peut-être sa future mère ? Ridicule.
Elle s’est approchée encore un peu plus de lui. Ils tenaient tous les deux le crayon. Michael a posé son sac sur la table et a sorti sa trousse. Chantal a pris l’initiative de s’en saisir, de l’ouvrir, lentement, d’y glisser le crayon, tout en cherchant quoi dire.
Elle l'a remise dans le sac que Michael a jeté par-dessus son épaule. Au moment où il s'est retourné, elle n'a pas pu se retenir. Elle s'est collée à lui, a pris sa nuque et a posé ses lèvres sur les siennes. Le jeune fut si surpris qu’il a laissé tomber ses affaires.
Chantal ne pouvait plus s’arrêter. Elle tenait la tête de son élève et pressait sa bouche contre la sienne et y enfonçait sa langue. Il a posé ses mains sur les hanches de son professeur.
Michael tirait le chemisier hors de la jupe, glissait ses mains en dessous et caressait les flancs. La respiration de son professeur se faisait plus profonde, sa poitrine se soulevait et gonflait à un rythme plus soutenu. Une vibration envahissait ses cuisses et son ventre.
L’élève a passé ses mains devant et a fait passer les petites rondelles de nacres par les fentes. Il a posé ses mains sur son ventre qui s'enfuit en arrière des côtes qui surgirent sous la peau. Il attint le soutien-gorge de dentelle noir qui enrobait les petits seins fermes gorgés de chaleur. Michael a glissé dessous et saisit les mamelons, a pincé les tétons entre le pouce et l’index et les fit tourner à faire soupirer son professeur d’envie.
Il a déshabillé sans ménagement la poitrine de Chantal, écartant son chemisier et laissant tomber son soutien-gorge. Il caressait son ventre puis, sous la ceinture de la jupe et de son slip, les poils de sa toison.
Il a passé ses mains dans le dos et fit glisser la fermeture de la jupe qui est tombée et sont revenues devant. Chantal a attrapé l’une d’elles et l'a forcée à pénétrer son slip, a caresser plus fort, plus profondément son sexe trempé.
Michael descendit le slip de son professeur sur ses bas, à mi-cuisses. Il a glissé son majeur entre les lèvres humides et gonflées de désir, a agité le clitoris brûlant et pénètré la fente d’une phalange.
Michael a dégagé son membre, gros, chaud et brillant. Il prit main de son professeur et a entouré son sexe. Elle a commencé un va et vient, s’est aperçue que la peau glissait sur le sexe qui continuait à enfler et découvrait l’extrémité décalottée.
Le jeune-homme, en amour, cherche d’abord à recevoir plutôt qu’à donner, mais Chantal est sous sa maîtrise. Elle s'est penchée, son slip est tombé sur ses mules, a posé sa bouche sur le bout du gland, l’a ouverte et a sorti une langue qui a déposé dessus une écume de salive. La pointe a sondé l’entrée du méat et fit le tour de la tête qu'elle a aspiré de ses lèvres épaisses. Chantal a fait entrer le sexe de son élève dans sa bouche, qu’elle a resserré autour, s’aidant de sa langue.
Le professeur était ensuite à genoux, les mains sur les cuisses du jeune-homme assis sur la table, ses cheveux rouges maintenus dans les mains afin de marquer le rythme de la fellation. Elle s'est relèvé, est passée devant Michael et s'est penchée sur la table. Chantal a senti bientôt le sexe de son élève glisser dans l’humidité de ses lèvres, l'a pénétrée doucement, verticalement et entièrement. Elle a rentré sa bouche pour ne pas hurler. Son ventre palpitait de plus en plus vite. Elle cherchait à se rassembler autour du sexe qui la pénètrait. Elle souhaitait que le bassin de Michael vienne se coller le plus possible au creux de sa raie que les pouces de son partenaire écartaient. Avec le mouvement déchaîné, de temps à autre, les doigts dérapaient vers l’entrée interdite.
Il écartait l’anus de ses doigts tandis qu’il la pilonnait. Une fois que l’entrée cachée de Chantal semblait suffisamment relâché aux yeux du jeune-homme, il sortit son gland tuméfié et a forcé l’entrée. A ce moment-là, son professeur n'a pu s’empêcher de crier. Michael sortit sa verge, a pris Chantal par les cheveux et l'a fit reculer, s’agenouiller et il a étegnit l’incendie par des longs jets brûlants et saccadés.
Chantal a gardé un souvenir amer de cette aventure. Elle se posait des questions d'éthique et, même si elle n'aime pas ce mot, de morale. Elle s’était offerte à un adolescent qui ne connaît du sexe que sa représentation pornographique. Pourquoi l'avait-elle fait ? Parce que c'était Edouard, en plus jeune, en plus beau. Parce que c'était elle, en plus jeune, en plus belle.
Evidemment édouard n'en a rien su. Pour rien avoir à se justifier, peut-être tout simplement par lâcheté, elle s'est évertuée à l'éviter. Au bout de deux semaine, édouard réussit à la coincée dans une ruelle qui longe l'école.

– Ecoute-moi Chantal, pourquoi m'évites-tu ?
– Soit raisonnable Edouard, je suis le professeur de Michael…
– Et alors ?
– Ecoute-moi. Ayons le coeur net. Michael ira chez sa mère pendant les vacances. Viens avec Léa habiter chez moi. Après, on saura si on tient suffisemment l'un à l'autre pour dire à Michael la nature de notre relation.
– Oui…

Chantal avait dit cela autant pour se débarrasser de lui que parce qu'elle cherchait un moyen comme celui-là de couper franchement les liens.

Le dernier jour de la période d'essais, Chantal, bien qu'elle n'avait pas envie de se confronter à Michael, se préparait à aller le chercher à la gare. Traumatisée par cette future confrontation, la voiture sortie du garage et amenée jusqu'au portail, celle-ci encore vérouillée, elle avait oublié les clefs.
Elle est retournée à la maison, chevauchant les quelques marches et pousssant la porte d'entrée entrouverte. Elle a remarqué le silence et s'est souvenue que la douche sous laquelle était Léa coulait. Elle ne coulait plus, mais des murmures attiraient son attention. Elle s'est avancée dans le couloir, à rammassé les clefs du portail et a remarquée le rectangle illuminé contre le mur à droite: la salle de bain était ouverte.
Arrivée à hauteur de la porte, la rousse vit le dos d'édouard. Elle a porté sa main à sa bouche et son coeur s'est noué. Un carré blanc brillait dans ses yeux vert et bleu que des larmes vinrent troubler.
Edouard enlaçait Léa qui, contre lui, pressait une serviette rose contre ses seins ronds et clairs. Il massait les fesses fraiches et rebondies de la jeune-fille qui le regardait avec un air coquin, ses boucles noires s'égouttant sur son corps.
Sa mère fuit, en larmes, dans sa voiture et en est ressortie. Emue, elle avait tenté d'entrer les clefs de la maison dans le démarreur. Se souvenant pourquoi elle les avait en main, elle est allée ouvrir le portail et partit.

Arrivée à la gare, Chantal descendit de son véhicule en tentant de sécher ses larmes. Elle traversa le bâtiment; le train arrivait. Michael est arrivé sur le quai. A sa grande surprise, la rousse courait à sa rencontre.
Elle est allée le prendre à la gare, s'est confiée à Michael. Emu d'être considérer comme quelqu'un de confiance, il est tombé amoureux. Elle l'a senti. Ils sont allés chez elle. Là-bas, sans attendre, elle descendit le pantalon de Michael, son slip. Son membre était gros et paresseux. Chantal était à genoux en-dessous, presque cachée. Elle a enfonça la verge dans sa gorge en fermant les yeux. Elle fit aller et venir vivement ses lèvres sur le membre. Elle s'est arrêtée pour prendre les mains de son élève, les a posé sur sa tête et se tint les siennes dans le dos. Chantal avait un regard rempli de vengeance quand Michael était tout entier dans sa bouche.

Pendant ce temps là, Léa faisait courir sa langue sous la verge d'édouard. Cela la faisait rire.
Elle lui a tourné le dos et s'est penchée. Edouard a prit son sexe gonflé de désir et l'a glissé entre les lèvres roses de la jeune-fille. Il est entré. Elle a fermé les yeux, ouvert la bouche, incliné la tête et tourné ses pieds terminés de points rouges.
Le père se rendit compte de l'heure, a cherché Chantal et lui a téléphoné. Elle a ramené Michael en faisant croire à son père, au portable, qu'ils revenaient de la gare. Arrivée, elle feignit d'être préssée et a emporté sans ménagement sa fille.
Edouard est seul, peut-être plutôt amoureux de Léa.

Michael était assis en compagnie de Chantal. Elle posait sa main sur sa cuisse et la retirait quand Léa revenait. Sa fille s'est assise de l'autre côté et a caressé le dessus de la cuisse du jeune-hommme. Chantal a protesté.

– Tu es jalouse, répondit la fille avec défiance.

Sa mère rougit de honte. Savait-elle la nature de ses relation avec Michael ?

– Elle est magnifique ma mère, lança Léa.

Elle avait raison. Sa mère portait une robe noire dont la bretelle unique faisait le tour de son cou, dégageait ses épaules sèches et délicates, son dos, et se terminait à mi-cuisses.

– Embrassez-vous !

Léa vidait son verre de grenadine. Michael ne s'en laissa pas compté et s'est penchée sur Chantal. Ils mêlèrent leurs langues. La rousse était rétissante sous les yeux de sa fille, elle semblait regarder ailleurs, et est restée contre le dossier du canapé. Lorsque le garçon se rassit, Chantal découvrit avec stupeur le sexe sorti, tendu et brillant autour duquel les doigts de sa fille couraient. Celle-ci l'a retirée, attendant la colère de sa mère. Michael, lui, faisait vibrer son sexe vertical en regardant l'une puis l'autre.
Chantal s'est avancée et prit le membre dans sa main. Léa a glissé son majeur au milieu de la bourse. Sa mère à tiré sur le jean pour le faire descendre. La fille a posé la pointe de sa langue sur la verge avant que la tête qui se dégageait soit absorbée par la bouche épaisse de la rousse. La brune a ôté son pull, son soutien-gorge et a amené un téton dans la bouche de Michael qui carressait le dos nu de son professeur. L'élève a tiré sur la bretelle et Chantal s'est redressé pour sortir la tête et montrer sa poitrine.
Durant un moment, la mère et la fille se sont trouvée face à face, un téton sur la langue de Michael. Chantal n'a su faire autre chose qu'enfoncer la tête brune et moqueuse autour du membre du partenaire en commun.
Chantal faisait fretiller sa langue dans le cul de michael. Sa bouche entre les fesses, elle balancait ses cheveux raides, brillants et roux. Michael s'était reculé et avait pénétré son membre dans l'anus de Léa. Elle a grondé.
Michael a joui dans la bouche généreuse de son professeur. Chantal a ouvert de grand yeux et une écume se naissait entre ses lèvres et le membre parcouru de veines en pleine excitation. A genoux, tout les trois, ils échangaient la semence.

Edouard est entré, a arraché la main de la fille qui s'accrochait à l'épaule de sa mère, toutes les deux nues, l'a gifflé. Michael s'est levé et a reçu la même sanction. Léa s'est recroquevillée en bas d'un mur. Chantal, qui a tenté de se redresser, a trébuché et s'est cognée la tempe contre le coin de la commode. Edouard a jugé cela bienfaisant et est partie. Léa s'est réfugiée dan les bras de Michael, tous les deux se sont etonnès de l'immobilisme de Chantal. La rousse était couchée sur le côté, l'oreille sur le bras. Du sang s'écoulait sur le biceps.

Par Maximilien Licenz - Publié dans : maxlicenz
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Mardi 7 mars 2 07 /03 /Mars 09:41

Moi, Chlotilde

Je m'appelle Chlotilde. C'est mon vrai prénom. Je tairais mon nom de femme mariée à cause du fait que je suis diplomate. Jean-Christophe, m'a donné son nom de famille quand j'avais dix-huit ans. Je l'ai rencontrée à seize.

Je suis née dans un village Thaï que j'ignore aujourd'hui. J'ai été abandonnée, puis adoptée par un militaire qui m'a ramenée en France. Chlotilde est le prénom de la mère de celle qui m'a recueillie.

J'ai toujours gardé de bons contacts avec le milieu diplomatique. Il m'ont sans doute sauvée à l'époque. J'ai mené des études pour être la diplomate d'aujourd'hui, avec les encouragements de Jean-Christophe une fois arrivé dans le milieu.

Je suis âgée de vingt-cinq ans maintenant, Jean-Christophe en a huit de plus. Je mesure un mètre cinquante-huit et lui a plus d'une tête de plus que moi. J'ai un visage rond, les yeux noirs en amende, le menton court, des lèvres pulpeuses et des pommettes massives. Je suis evidemment brune et mes cheveux sont longs jusqu'au milieu du dos.

Ma poitrine est petite et ronde, les tétons auréolés de brun. J'ai les hanches bien marquées et mes fesses sont bien dessinées sans être lourdes. Je me maquille toujours légèrement : les cils brossés, les paupières éclaircies, les lèvres rosies, les ongles vernis sans couleur, toison rase.

Nous habitons dans le seizième arrondissement de Paris. Dans un ensemble d'immeubles où les appartements s'échangent entre confrères au gré des déménagements.

Je simplifie en disant que je suis Thaï pour fonder rapidement ma description physique. Je plais ainsi sur l'instant et, d'une certaine façon, donne de ma personne, pour moi-même. Cela sera peut-être plus compréhensible avec ce qui suit.

Jean-Christophe m'a bien fait comprendre que je n'obtiendrais que déception à chercher d'où je viens. J'ai su qu'il y avait même un commerce de l'enfance, pour ainsi dire, et je me suis d'ailleurs arrêtée là. Je n'ai pas été achetée.

J'ai toujours eu l'impression de devoir quelque chose à tout le monde. On m'a tout offert, jusqu'aux études, et l'emploie que j'occupe est très utile, mais d'une façon ténue. Penser à moi-même m'a souvent semblé futile mais il me faut sans doute m'exprimer.

En même temps que Jean-Christophe, j'avais une amie, une blonde mignonne qui s'appelait Stéphanie. Il m'a déculpabilisée d'avoir une relation sexuelle avec elle. Cela m'avait semblé contraire à la morale mais j'étais beaucoup plus équilibrée ensuite. Cela a duré une bonne année jusqu'à ce qu'il m'épouse, j'ai rompu un moment avec Stéphanie. Elle m'a comprie et l'on se renvoit amicalement de temps à autre.

Jean-Christophe a trente trois ans. Il est un homme grand, brun aux cheveux courts et grisonnant sur les tempes, au visage long à fossettes sur les joues fendu d'un sourire lumineux. Il est d'un naturel élégant et sa négligence s'arrête à l'abandon de la cravatte pour un pull, du pantalon pour un short. Il ne pratique que modérément le sport, il n'en à guère besoin. La seule exigence que j'aie obtenue de lui est qu'il ne se rase plus le pubis que j'aime viril et abondant.

J'avais vingt ans, et donc vingt-huit pour Jean-Christophe. Un soir, il avait invité un couple avec qui on avait négocié un logement un an précédemment. Le garçon, italien d'origine, avait les cheveux très courts et les yeux verts. Il portait un costume marron sombre. La fille avait de beaux et longs cheveux ondulés, châtains. Elle était vêtue d'une robe rouge de cinéma et maquillée dans le même esprit. Le couple s'embrassait a chaque fois qu'on regardait ailleurs.

Un moment, lui dit à sa copine d'embrasser mon mari, elle le fit avec humour, d'une façon glamour. En tous cas, avec enthousiasme. Jean Christophe n'avait pas refusé et voulut paraître décontracté. Il n'y avait rien à attendre d'autre, m'a t'il assuré une fois seuls. Il se moquait de moi. J'avais pensé, à ce moment-là, je crois, à l'attitude qu'il eut quand il devina ma relation avec Stephanie. On a plus revu le couple parce que, justement, il partirait en Italie dans leur nouvel appartement.

La fois suivante, c'est nous-deux qui invitions un couple. Je voulu paraître relaxée, ce dont je parvins à être. J'avais l'impression d'être moi-même. J'embrassais sans arrêt Jean-Christophe et je suis allé jusqu'à toucher sa cuisse en la présence des invités. Le couple était un libanais d'origine, artiste peintre, et une écrivaine blonde, qui me rappelait Stephanie. Ils s'y mirent également.

Un moment, les deux couples se bécotaient, l'un à deux mètres de l'autre, eux n'ayant pas vu que nous étions revenus de la cuisine. C'était sans doute a peu près la scène exacte. On a ri d'une manière un peu gênée et j'ai rabaissé le bas du pull, à rayures vives horizontales, de la fille. Nos têtes se sont rapprochées par timidité. J'eus l'impression d'être avec Stephanie; nous nous sommes embrassées.

Quand nous fumes poitrines nues, les hommes se sont invités. Jean-Christophe s'est arrangé, pour une première fois, de sorte que je ne soit que spectatrice. Je n'avais jamais vu un couple faire l'amour concrètement : un sexe d'homme élargir celui d'une femme, les deux ouverts et nous regardant les observer.J'ai voulu voir mon mari avec l'écrivaine, songeant peut-être à mon ancienne petite-amie : la même scène. L'autre couple s'est reconstitué et pratiqua une sodomie. Je ne savais même pas que cela existait.

On a pratiqué de réels échanges les fois suivantes, avec d'autres couples.

Vint le principe du jeu et du concepte. On atteignait les limites traditionnelles du sexe. Mon plaisir ne vient qu'avec le sentiment de découvrir quelque chose, avec les signes liés : un a priori négatif, du dégoût, de l'obligation, de l'imprevu, voir de l'improvisation, de la sophistication, etc.

D'une certaine manière, fantasmer sur une chose, lui fait perdre un peu d'interêt pour moi. Pour un peu, elle deviendrait aussi dérisoire qu'elle l'est pour toutes les autres femmes. A l'inverse d'elles, j'ai toujours découvert le sexe et suis toujours une éternelle « oie blanche »

Nous organisons tout de même, et c'est à celui qui a l'imagination la plus fertile. C'est indispensable, parce que les details font la différence. en revanche, ça doit être «inimaginable», c'est venu naturellement, et l'on va donc très loin.

Discrétion professionnelle oblige, nous usons de nos relations. Dans un cercle grandissant, enpiétant sur des milieux bourgeois libertins, nous trouvons des partenaires eux-mêmes discrets.Il faut, en général, scénariser un condensé du réel ou envisagé, comme ce qui va suivre.

Le train

Le hasard fait bien les choses. C'est de l'imprévu, de l'inconnu et de la violence. J'aime. J'ai l'impression à chaque fois de me découvrir, mon corps, mon sexe, tout à la fois, comme cela a toujours été.

C'était dans un train de jour. Jean-Christophe et moi circulions dans le couloir. Rien n'était prévu mais je portais une tenue qui lui faisait penser, disait-il, à une serveuse d'orgie romaine.
Elle était d'un rose pâle et s'arrêtait au-dessus des genoux. Les manches très courtes étaient, en fait, des bretelles froncées sur mes épaules. Des bouton la fermaient depuis la poitrine jusqu'à la ceinture blanche.

Mon mari remarquait des cabines où les rideaux à carreaux oranges étaient tirés. J'observais son manège et son expression me faisait craindre ou espérer une nouvelle expérience.

Il s'arrêta à une porte précisément. Il colla l'oeil à l'extrèmité droite de la vitre, un centimètre que le rideau derrière ne masquait pas Il aperçut que la cabine n'était occupée que par un lecteur qui voulait certainement s'isoler, assit sur la banquette de gauche, un peu vers la fenêtre. Un caprice acceptable quand le train est, comme dans ce cas, peu fréquenté.

Dans le miroir qui le surplombait, Jean-Christophe constatait le dossier d'en face sans aucune tête.

Il me montra le lecteur: c'était un homme de taille assez moyenne et un peu maigre. Il portait un costume noir ordinaire sur une chemise blanche et une cravatte sombre. Il lisait avec des lunettes rondes, les genoux croisés, chaussés de simples mocassins. Sa tête était au bout d'un cou mince, coiffée de cheveux bruns et courts. Il avait les doigts de la main droites sur la tempe et tenait son livre par la base sur sa cuisse.

– Remonte ta robe et ouvre ton décoletté.

J'ai tiré le bas de ma robe sous ma ceinture, créant un pli supplémentaire sur mon ventre, et déboutonné entre mes seins jusqu'au nombril. J'ai ouvert le col jusqu'au bord des auréoles.

J'avais en tête l'échange que j'ai eu avec Jean-Christophe quelques jours plus tôt. On avait déduit quelques phrases type dont je savais, à ce moment là, que j'en aurais l'usage bientôt.

J'aime quand mon amour et moi savons que nous nous sommes compris.

J'ai cogné trois fois à la porte légère, vitre obstruée de carrés oranges. Je savais que l'homme n'aurais pas le culot de répondre que, pendant sa lecture, il refuserait de partager sa cabine. Il a bien dit d'entrer et j'ai poussé la poignée. Il a levé les yeux de son livre et son air agacé c'est immédiatement éclairci d'un sourire irrepresible. Il déposa son ouvrage à côtè de lui. Je m'assit sur sa banquette, à trente centimètres. J'ai exécuté un travail de mémoire :

– Ha, mais vous êtes seul ! Le point d'exclamation est à atténuer, feignant un peu de gêne.
– Nous sommes seuls… Ce qui suit est un monologue.
– Mais, je n'ai rien à craindre…
– Enfin, je crois, bien au contraire… Ma robe était remontée en haut des cuisses et mon compagnon devait pouvoir apercevoir la quasi-globalité d'un sein.
– Je vous promets que je ne m'approcherais pas.
– Je saurais discrètement si vous êtes ému… Mes yeux se promenaient.
– Mais vous bandez…
– Ne vous en faites pas, je suis flattée… Je passe mon bras derrière sa nuque d'un air glamour.
– Faites voir… Ma main prit la bosse bombant sa braguette et entoura au travers du tissu, en glissant sur sa longueur, le membre et la bourse.
– Mais oui ! Là, l'exclamation est réelle, fondante.
– C'est embêtant, vous ne pourrez rien en faire…
– Vous pourriez vous soulager tout seul…
– Mais c'est trop dégradant…
– Et puis, je suis responsable… ma voix tomba comme d'un tobogan.
– Dites-le moi, si vous voulez une fellation… L'homme fit un sourire d'une oreille à l'autre avec un mouvemet de tête comme pour s'echapper d'un rêve mêlé de cauchemar.

Je ne sais même pas si mon monologue était réelle, je n'écoutais que moi. Mon beau solitaire, de toutes façon, n'aurait dû dire que des « oui… » et des « Ha ? »

Plus tard, mon mari de voyeur, me dirait qu'il avait tout lu des phrases convenues. L'aventure ne l'avait pas été.

Ma main droite qui tâtait son entrejambe cherchait ensuite le mécanisme d'ouverture. C'était un zip. Je l'ai ouvert. J'ai massé de nouveau au travers du slip, c'était un modèle avec une poche. J'y ai glissé ma main et manipulé la chair directement, dedans. J'ai sorti la bite et l'ai branlée jusqu'à ce qu'elle se raidisse un minimum. Lentement et amoureusement, pour Jean-Christophe qui me regardait du bout du rideau, je me suis couchée en amazonne sur la banquette et en travers de ses cuisses. Il s'est avancé sur l'assise. J'ai aspiré le membre qui s'est transformé et a découvert son gland humide. L'homme osait poser ses deux mains dans ma chevelure. J'ai un peu descendu le pantalon sur les cuisses sans arrêter de sucer le sexe qui transperçait le slip. J'ai tourné ma tête pour mieux la glisser entre ses jambes et a continuer à la visser et dévisser. Je procurais plus de plaisir encore.

– Mmmm je vais venir, a t-il grogné.

Moi, je ronronnais et m'accrochais, accélérais. Il m'a éjaculé plein la bouche. J'imaginais Jean-Christophe assister aux contorsions et grimaces de l'homme, et me supposer ainsi remplie de semence d'un inconnu. Je me suis extirpée de sa queue bien après sa dernière goutte, elle débandait à peine, et a gardé mes lèvres bien jointes. Je les ai déposées, sans les rompre, sur les siennes, un peu dégoûtées. Je suis sortie sans dire un mot, juste un signe.

Je n'en dit pas plus à Jean-Christophe qui mattait derrière le rideau et que j'ai rejoint. J'avais encore la bouche pleine quand j'ai vu l'homme, très émue puis ravi, se rhabiller. Je l'ai été également quand je l'ai vu retourné dans sa solitude, son imprévu, son enveloppe d'inconnu auquel je me suis offerte sans retenue.

Jean-Christophe m'a bandé les yeux et m'a postée un mètre plus loin, ce qui correspond à la vitre qui surplombe la banquette de l'homme, et a frappé au carreau. Il à hésité, pensant que, deux fois de suite, ou dans l'émotion où il était, il ne devait pas répondre. Il a dû se souvenir que j'avais ma bouche pleine de son sperme. Il a tiré le rideau orange. Jean-Christophe était plus loin, hors de vue. Après le bruit de tringle, j'ai laissé echapper la semence après la vitre et m'en suis servie pour coller une carte de visite, du bon côté que m'a indiqué mon mari. Elle est du genre pour ces circonstances, juste avec un numéro de portable.

Sans-abrit

Les individus marginaux nous intéressent également. D'une certaine façon, la discrétrion leur est naturel ou nécessaire.

On a eut l'idée quand Brice, connaissance d'un ami, nous confia qu'il héberge régulièrement un sans-abrit les soirs ou la température avoisinne le zéro.

L'individu, qui s'appelle Gérard, ne s'invite pas de lui-même et est d'ailleurs de bonne fréquentation. Chose dont il a besoin semble t-il. Il est introuvable les autres jours.

La chambre qui lui est réservée est pourtant constament disponible. Elle ne peut servir qu'à y dormir puisqu'elle ne fait pas plus que trois mètres de côté. Il n'y a qu'un lit où il était débarassé et inutile.

En parlant justement de fréquentation, notre ami sut que Gérard avait été marié mais, après son accident cérébral, l'alcoolisme qui le guête depuis, divorça. Il fréquenta ensuite des prostituées mais il ne s'agissait pas d'affection. Peu ou prou, il n'avait pas eu de relation intime depuis deux ans.

Un soir, le soir, Jean Christophe, après un coup de téléphone à Brice, déclenca la cérémonie. Il voulut que je me maquillât d'une façon aguichante et colorée : tout en camaïeux de rose, des paillettes, les bijoux les plus impressionnants. J'ai roulé mes longs cheveux brune en chignon.

Il me demanda de me déshabiller intégralement. Jusque là, je ne m'imaginais pas devoir sortir ainsi, même si c'était évident vu la nature de mon probable futur partenaire.

Etrangement, mon mari, brutalement, m'enfila sur la tête un sac de satin noir. Il était parfaitement opaque et percé d'un trou entouré d'un fil argenté à l'endroit de ma bouche. Il noua le cordon sur ma nuque et me menotta les poignets à l'avant. Jean-Christophe déposa mon imperméable ciré noir sur mes épaules sans que je n'enfilât évidemment les manches.

Je ne portais rien d'autre, pas même des chaussures quand nous partîmes. Que de sensations ! Dés le pallier, j'avais l'impression que des millions d'hommes et de femmes me voyaient et me jugeaint, plus encore sur le trottoir avant de monter sur le siège avant de notre BMW noire.

Mes pieds avaient foulé le parquet de l'étage, la moquette de l'escalier, le trottoir, puis le tapis du véhicule. Si quelqu'un m'avait vu, je n'en aurais rien su, mais Jean Christophe me l'aurait dit, je n'ai même pas remarqué qu'il faisait nuit.

Par contre, j'étais frigorifiée puisqu'il, logiquement, il devait reigner près de zéro dégré.

Dans la voiture, je n'avais aucun moyen de rabattre les pans de mon imperméable sur mes cuisses puisque mes mains étaient menottées. Ma toison avait dû être à l'air aux deux feux rouges, ce que je devenais comme tels, où mon mari s'était stoppé. Il est vrai qu'ici je fantasme un peu, j'avais mes mains jointes à l'entrecuisse. Mais j'ai bien imaginé regarder sur ma droite, bien que «dans le sac», voir une bonne-femme ausi perverse que moi et lui montrer ma nudité en levant mes poignets menottés.

Arrivés à ce qui était bien finalement l'immeuble de Brice, ayant monté un étage : encore les pieds martyrisés par le trottoir, du carrelage, etc. Ce dernier ouvrit sa porte. En tous cas, je suis entrée en craignant de percuter des meubles cette fois-ci.

Pour les besoin du récit, je vais vous décrire Brice dans la tenue qu'il arbore habituellement. Il est un roux aux cheveux bouclés, âgé de trente ans, donc plus jeune que Jean-Christophe, sa peau est blanche mais tachetée de toute part. Enfin, je voudrais bien voir justement. Il est un peu plus petit et large.

J'aime son odeur forte de roux, cela a quelque chose d'animal, et si l'on pouvait trouver d'autres mâles de cette couleur de poil…

Ce soir là, il aurait pu porter sa chemise verte roulée sur ses bras, un peu débraillée, et son pantalon gris à pinces en lin qu'il serre avec une ceinture en cuir clair. Il devait avoir sa grosse montre en or au poignet.

Je ne dis rien, soumise, dans ces moments-là, pas même « Bonjour »

Sans attendre, ils m'ont fait grimper un escalier étroit, du genre à rejoindre les combles. J'ai dû me débrouiller toute seule, tatônnant et heurtant les marches, perdant l'équilibre et heurtant les murs dont j'ignorais l'existance.

Les deux hommes me rattrapèrent en haut, nous y étions serrés, me sembla t-il. J'entendis une porte s'ouvrir, ils me poussèrent. Sous mes pieds nus, le sol me sembla froid comme du béton mais lisse comme ciré et peint.

Je n'ai toujours pas vu aujourd'hui l'endroit, c'est presque exprès, glorieux. Je sais seulement qu'il fait moins de dix mètres carré. Tout le reste, c'est par contacte, notemment avec la bouche, unique orrifice percé dans le sac de satin noir.

Les hommes ôtèrent mon imperméable sombre. Il me sembla givré lorsque qu'ils le replièrent dans le dos, mais c'est un ciré.

Brice ne m'avait jamais vu nue, pas de cette manière, et, sans doute, ne connaissait de moi qu'un exploit, pas plus, pas le plus graveleux.

Jean-Christophe les raconte à des relations sûres en mon absence. Il me plait à l'imaginer me dépeindre et voir comment nos ami et amies me regardent quand nous nous revoyons.

Un grognement d'homme sommeillant me rappela que Gérard, dont j'ignorait jusqu'au prénom à ce moment-là, était allongé devant moi. Il grogna à nouveau d'une manière qui devait être interrogative s'il m'avait vu en même temps. Sinon, c'était un instant plus tard.

Je ne vais pas vous décrire Gérard car c'est tout le jeu que je souhaite vous narrer.

– Mets-toi à genoux ! Dit une voix que je ne pusse identifier, trop brutale et brève.

Je m'exécutais sans savoir que le lit n'était qu'à quelques centimètres de ma poitrine. Mon masque troué me rappela que je devais tâter le corps avec ma bouche. J'ai deviné le bas d'une veste et le bout d'une écharpe en laine. C'était froid et imprégné d'une odeur de moisi et de rue, peut être d'alcool. Le sans-abrit avait gardé tout de ses vêtements, en bonne épaisseur et nombreux, habitude prise au dehors.

J'ai joué mon rôle quand j'ai su où était l'entrejambe : je me suis précipitée, sondée la moindre forme au travers du tissu épais, cherchée à la faire grossir; j'ai ronronné en ne regardant surtout pas plus haut ni ailleurs, aveugle de toutes façons. Comment souvent dans ces cas là, j'étais comme une petite bête; de plus, je cognais mes menottes contre le fer du lit.

Peut-être, ce ne fût qu'à cet instant que le sans-abrit s'éveillât. Cela m'aurait bien plue et je l'ai enregistré comme tel, car cela voudrait dire qu'il était bien aviné. Il m'aurait vu, pour la première fois, sur le côté, prosternée, nue, cagoulée et attachée, sans même déduire que j'étais la femme de l'un ou l'autre. C'était sans doute chose inconcevable pour lui dans mon milieu, ni même celui des putes d'ailleurs.

Il ne pouvait que bander. Je faisais tout pour cela avec ma bouche, la tête dans un sac noir. Il bougea dans san pantalon et ses mains tremblantes et grasses vinrent manipuler la braguette. C'était, pour moi, comme un coffre-fort bourré qu'on ouvrait, pour lui.

Gérard m'a laissé m'y remettre au plus vite et son pantalon était à peine ouvert. Je fouillais avec mon nez dedans. Un bout de chair m'a chatouillé. Son sexe est sorti et je l'ai tiré en pinçant juste la chair. J'aurais pu utilisé les dents, c'était inutile. Je l'ai aspiré à plein poumon jusqu'à la garde ou presque. J'ai généreusement goûté, à l'occasion, de l'odeur forte qui était piégée dans son slip. Ecoeurant et imprévu comme j'aime.

Sa bite grossit et ce fut difficile à manipuler sans les mains : Elle étirait mes lèvres et occupait une bonne partie de ma cavité buccale, écrasant ma langue, obstruant ma gorge. J'éprouvais un fort désir, dont j'ignore toujours la raison et l'origine, et je me suis relevée en restant penchée. Gérard passa ses mains hésitantes derrière mon oreille. Ronronnant, je parvenais à le sucer. Son membre était une masse lourde et lisse.

Le sans-abrit, tout d'un coup, comme après un miracle, se secoua et se leva de son lit. Ce fut un grand effort pour lui et la couche avait grincée sévèrement. Jean Christophe, c'était son genre de précaution, avait tourné le sac autour de ma tête pour que ma face soit totalement obstruée, anonyme.

Gérard avait oublié la présence des deux hommes mais, biologiquement, il était poussé à s'exhiber sexuellement avec une femme. Même de la manière la plus simple et pure, il ne s'était pas retrouvé dans cette situation depuis deux ans.

Un homme qui ne puisse pas se retenir m'excite.

Il me poussa sur son lit approximativement, sans avoir la possibilité de me rattraper ou de me repérer. Comme je ne savais pas si j'étais au bord ou au travers du lit, dont j'ignorais le type, j'avais joints et repliés les genoux.

D'après les bruits des tissus, épais et nombreux, il avait dû baisser son pantalon et son slip, rapidement, en une fois, sans les enlever. Il m'a forcé l'ouverture des cuisses, je mouillais, et s'est couché sur moi.

Il devait avoir une barbe longue comme le cou, qui me grattait la poitrine, et qui le tapissait tout entier. C'était un poil cassant qui devait être gris.

Sa bouche dévorait la mienne au travers du satin noir. Cela ne m'empêchait pas de sentir le mauvais vin et l'haleine fétide.

Gérard, nom que je donne plus au plaisir qu'à la personne, avait tout ses habits et occasionnait un poids et une largeur considérables qui me piègeaient définitivement. Je percevais son coeur qui battait, dans sa poitrine malgré qu'il l'avait épaisse et vêtue, d'une émotion ancienne et émouvante. Il enfonçait mes mains menottées dans mon ventre.

J'ai dû orienter mes hanches et mes cuisses, très ouvertes, les pieds en l'air. Sa bite, large et rigide, me pénétrait puissement entre les reins. Quand il fit un aller-et-retour, j'ai dû reposer mes pieds sur son dos, sous sa veste, mon orteil accrochant au passage une poche.

J'aimais l'idée que mon mari et Brice me voient, alors je roronnais encore, sans crier, et remuait follement et positivement ma tête masquée, anonyme. C'est moi qui ensuite cherchait à embrasser le sans-abrit qui bougeait bien mieux. Je regruettait le trou maintenant derrière mon crâne.

Un filet de salive s'était écoulé de sa bouche et traversait le tissu noir. Gérard râlait, parcouru de soubresaut. Il jouit en moi, me remplit. Je resentais l'épaisseur et l'âge de son foutre, abondant et fertile. J'étais dans le noir, j'ai faillit crier : j'ai joui juste après lui.

Il se laissait peser sur mon corps et mes mains enkylosées. Il s'en rendit compte et s'assit sur le bord du lit, à l'opposé de nos deux voyeurs. Je me levais à mon tour, vers eux et m'agenouilla, par habitude, aux pieds de l'ami de Jean-Christophe qui me dénoua le sac de satin noir, l'ôta et le jeta sur le lit. Comme avant que je ne recouvrît la vue, je regardais plus bas que la braguette de notre hôte.

– Soulage-toi sur sa figure. Elle ne doit pas te toucher.

Brice déboucla sa ceinture, degraffa son pantalon. Je me suis contentée d'abaisser le tout, avec le slip, jusqu'aux chevilles. Mon ami se branla sans me toucher ni même du bout de son gland. Je ne devais pas le regarder dans les yeux même si j'ai toujours très envie de les voir se remplir de remord et d'eau.

Du sperme se répendait sur ma face, s'accrochait ici ou là : mon nez, mes sourcils, coulait partout. Cela ne me plait uniquement parce qu'il me fait descendre d'un cran, ensuite, mon mari se débrouille pour me laisser aller et c'est là que mon extase est incomparable.

Jean-Christophe se prépara à la manière de notre hôte sauf qu'il ne jouirait pas sur ma tête mais dedans. Je dois attendre les lèvres entrouvertes et, quand il eut envie, quit à ralentir, il me prit le crâne, le tira contre son ventre et se dépêcha de remplis ma gorge avec sa semence. Après, il regarda dedans, je lui montrai ce que j'ai encore, je refermai, puis je lui fit voir ce que j'ai pu avaler. C'est parfois la seule occasion de voir un visage famillier d'aussi près durant certaines soirées.

Jean-Christophe avait dit à Gérard de ne pas se retourner. Il l'avait parfaitement bien prit et comprit.

– Tu veux bien enfiler le sac ?

Le masque n'avait pas été prévu pour d'autres et surtout pas pour un homme massif et barbu. Le sans-abrit parvint tout-de-même à se masquer le visage, aveuglé, mais la bouche libre. Jamais, lui et moi nous connaîtront nos visages.

L'homme s'était recouché puis redressé du côté des autres. Je devais, maintenant à visage découvert, le déshabiller intégralement. J'ai délacé ses chaussures, ses chaussettes, lui rassit, arraché son pantalon et son slip descendus. J'ai dénoué son écharpe, ôté sa veste, son pull, son sous-pull, son T-shirt. J'ai même enlevé sa montre.

Jamais je ne vis jouir un homme comme quand il m'inonda la face. Je ne sais plus si je criais encore, en tous cas, ses jets entraient dans ma bouche et ma vue se troublait. Lui éjaculait dans le noir sans retenue et souillait une partie de la pièce. Jamais, peut-être, n'aurait-il fait cela à une femme dont il verrait le visage. J'ignore si le miens était encore visible ou reconnaissable. Je ne m'étais pas essuyée depuis la jouissance des deux autres qui me tenaient cette fois-ci les bras et les épaules contre le lit, agenouillée. mon maquillage coulait en ruisseaux jusqu'à mes cuisses, seule façon de m'en apercevoir.

Ma figure pleine de foutre, mon maquillage dégringolé, je descendit l'étage. Mes mains étaient menottées sur le devant, mon ciré sur mes épaules. Le vêtement s'écartait sur le devant, laissant mon sexe au vent glacial d'hiver.

Jean-Christophe démarra la BMW où il m'attendait et nou rentrâmes.

Par Maximilien Licenz - Publié dans : maxlicenz
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Lundi 6 mars 1 06 /03 /Mars 09:11

L’ « au revoir. »

– Bonnes vacances ! Dit Sœur Marie Lartigue, enseignant le français, à ses étudiants.

Elle avait une bonne quarantaine d’années. Ses cheveux bruns, plutôt longs, étaient maintenus par un large bandeau noir. Ses sculpturales lèvres affichaient un franc sourire. Ses pommettes rondes et douces de poupée de porcelaine jaillissaient. Elles dévoilaient des dents blanches, solides et espacées sur le devant. Ses yeux étaient verts et sa peau blanche et épaisse.

Elle se tenait debout sur l’estrade derrière le coin gauche de son bureau, piétinant la peinture rouille à demi arraché avec ses petites chaussures noires à talons. Le bois grinçait.
Elle portait un pull bleu côtelé à col roulé d’où sortait la chaîne de sa croix catholique. Une jupe, droite et noire, serrait son ventre plat et sa taille fine, trahissant la tonicité de son corps.
Elle glissait dans sa serviette en cuir, posée sur le coin gauche de son bureau, contre son ventre, son grand cahier et sa trousse. Le cuir était noir, épais et brillant. Le bois du bureau était usé et ses pieds de métal, peints s’écaillaient. Le cahier était vert moucheté, ses coins renforcés par un triangle de tissus noir. La trousse, marron, avait une croûte de peau quelconque.

– Monsieur Detrampe, Voulez-vous essuyer le tableau s’il vous plait, lança t-elle avec sa voix claire.

Elle redressa et ferma sa serviette, contre elle, quand Benoît Detrampe vint se saisir de la brosse et effacer des mots écrits au tableau. Il était un adulte illetré, comme ceux de sa classe.

Le réveil

Dérangé par des bruits de couloirs, dus au mouvement des étudiants qui quittaient l’établissement, Père François Berthoux, le directeur de l’établissement, sortit de son bureau. Il arpenta les allées du bâtiment, les mains dans le dos.
D’une classe s’élevait plus de bruit que d’une autre. Il ralentit quand il arriva à sa hauteur et s’arrêta à la porte bleue-claire de l’entrée.

Mise à nue

Chaque été, un certain nombre d’adultes viennent passer quelques jours au refuge du phare, encadrés par des formateurs, dans le but de le restaurer.

– Mme Lartigue, pourriez-vous passer par mon bureau s’il vous plait ?
– Oui, qu’y a t-il ?
– Rien du tout, trois fois rien.

Marie suivit le directeur dans les couloirs traversés des rayons de l’été, parsemés des ports bleus-claires et désertés par les étudiants récemment partis sauf quelques égarés.

– Entrez, dit le directeur au professeur de français.
– Voilà, il hésita un instant, vous avez un étudiant en perdition dans votre classe…
– Effectivement, répondit Marie qui s’étonnait qu’on lui fît remarquer cela maintenant, en fin d’année.
– Vous êtes proche de lui, vous devez savoir quelles sont ses préoccupations qui l’écartent de ses études…
– C’est à dire ?
– Oui, vous avez réussi, et je vous en félicite, votre travail d’approche, si je puis dire… Je vous ai vu à l’œuvre, à l’instant. Puisque vous l’avez bien en main… Allons, mettez-vous à l’aise, Nous sommes seuls maintenant.

Le Père se mit à l’arrière de Sœur Lartigue et prit le col de sa veste pour le faire descendre de ses épaules. Elle fut obligée de laisser sa serviette sur un siège pour sortir son bras de sa manche. Père Berthoux accrocha le vêtement à un porte-manteaux chromé style années soixante-dix. Le directeur revint près d’elle, plus près encore, dans son dos. Elle sentit son souffle chaud lui parcourir la nuque.
Les propos évasifs de Père Berthoux s’éclaircirent à proximité du souvenir de la scène entre elle et Benoît, son élève : «votre travail d’approche… Vu à l’œuvre… Bien en main… Nous sommes seuls maintenant…» Marie sentit des mains se glisser sous son pull bleu et lorsque celles-ci emportèrent le tissu jusqu’aux aisselles, elle souleva les bras.

– Où est la fermeture de votre jupe ?
– Sur le côté…
– ha oui.

M. Berthoux descendit le zip sur la hanche gauche du professeur de français et la jupe beige tomba verticalement sur ses pieds.

– Avancez-vous…

Le directeur ramassa la jupe et la lança, avec la serviette, en disant : « Vous avez de belles fesses. » Il passa devant. « … De beaux seins aussi. »
Elle avait un joli soutien-gorge brodé et un slip du même style.
M. Berthoux passa ses bras autour de Marie, presque pressée contre lui, sa joue et ses cheveux contre son cœur et dégrafa son soutien-gorge qu’il jeta derrière lui sans même se retourner.

– Asseyez-vous sur mon bureau.

Mme Lartigue se souleva à l’aide de ses bras, le long de son torse, sur le bureau sur lequel elle était assise, pour que le directeur pût tirer sur son slip.

– Descendez et reculez un peu.

Père Berthoux regarda un instant Marie, belle, nue si l’on oubliait son pull remonté ? Jusqu’aux aisselles et son bandeau, à la fois fière de l’être et inquiète, peut-être excitée par cette inquiétude.
Le directeur prit les affaires du professeur et les rangea, bon gré mal gré, dans son armoire. Il contourna Marie, déverrouilla la porte de son bureau, la prit par le coude et l’emmena, presque de force, dans le couloir. Il referma dans son dos avec sa clé. Il la fit trottiner parce qu’il marchait vite, d’un pas décidé, à travers les allées de l’établissement. Un moment, ils aperçurent quelques étudiant s’attarder près de la sortie, peut-être par accès soudain de nostalgie.
Père Berthoux recula dans le couloir qui débouchait sur cet endroit. Les pieds nus et fragiles dérapèrent presque sur le carrelage glacial. Elle se surprit d’être plus excitée qu’affolée.
Un moment, la brutalité du réel et le danger firent que la peur l’éblouît, comme un coup sur la tête. L’accélération du temps, l’hypersensibilité, l’entrechoquement des images se mua en un long rêve où les élèves la virent nue, offerte par le directeur aux hommes pouvant à loisir la regarder, la toucher, abuser d’elle de toutes les manières. Non. Impossible. Son rêve s’arrêta là.

Le geste

Tout cependant n’était pas de l’ordre du délire puisque, tout à l’heure, lorsque son épaule a touché celui de son étudiant de Detrampe, discrètement, elle a passé son bras gauche dans son propre dos et a saisi l’entrejambes des ses doigts longs, fins, le majeur orné d’une pierre, sondant la forme du sexe du jeune-homme. Mme Lartigue qui a surveillé qu’aucun autre élève n’ait aperçu son manège, a tourné la tête discrètement, les yeux pleins de malice, et a porté sa bouche à l’oreille du garçon :

– Serez-vous au refuge du phare cette année ?
– Oui, a dit le jeune-homme simplement avec une forte envie d’ajouter une grivoiserie.

Par une petite vitre, laquelle coupant son front et son menton, le père Berthoux a vu Mme Lartigue, de dos, tenant l’étudiant par la braguette, lui parlant amoureusement à l’oreille. Les vingt étudiants de la classe, fort heureusement pour le directeur, rangeaient normalement leurs affaires, à par le fait qu’ils l’eussent fait avec turbulence.

La précédente

Maintenant, le directeur alla rencontrer les étudiants attardés et, avec un peu d’humour, montra son étonnement de les voir encore ici. Marie ne s’était pas enfui quand l’homme l’eut laissée seule dans le couloir, nue et fébrile.
Au bout du couloir, en face de celui d’où ils sortirent, Berthoux ouvrit avec une clef de son trousseau, l’une des portes bleues de l’établissement, sans vitre. Il y poussa Marie, referma derrière lui avec sa clef, celle-ci sursauta d’effarement : Mme Gréviaux était là, chargée d’enseigner les mathématiques. Elle avait les cheveux blonds et courts, la tête ronde fendue d’un sourire épais. Elle était, gracieuse, très belle, nue, sans aucun vêtement à portée de main, ni même dans la pièce.

– Toi aussi, tu es allée au refuge du phare cette année ? Demanda sœur Bernadette.
– Là-bas, vous a t-on mi un sexe en bouche ? Interrompit Berthoux.
– Oui.
– …

Sœur Marie Lartigue s’agenouilla timidement, le pull bleu au-dessus de ses seins et la croix dessus, descendit le zip au bas-ventre du Père, sortit son sexe, le massa lentement, il se raidit. Elle le mit en bouche, le téta, amorça un va-et-vient.

– Vous a-ton fait l’amour ? Demanda Berthoux avec un léger grondement dans la voix.
– Oui.
– …

Marie s’allongea sur une table tout proche. Bernadette vient lui caresser l’entrejambe, écarter les lèvres de son sexe, l’exciter, le faire mouiller, glisser sa langue à l’intérieur et sucer son clitoris. On ne lui avait pas demandé si elle l’avait fait avec une femme, bien sûre que non, ni même si elle en avait envie. C’était comme un coup de fusil, une révélation.
Le Père enfila son sexe dans celui de sœur Marie. Il accéléra sans attendre, la fit jouir et crier. Elle craignit qu'on l’entende.

– Vous a-t-on sodomisée ?
– …

Marie hésita un moment mais elle se souvint qu’au refuge on l’avait pénétrée des deux côtés à la fois.

– Oui, dit-elle car un «non» lui semblait blasphémer.

Les jambes à demi dans le vide, Marie se retourna sous l’invitation de sœur Bernadette. Celle-ci passa son majeur dans la raie culière, chercha le petit trou interdit, caressa le pourtour, entra une phalange, le doigt en équerre avec la paume, elle entra davantage, ajouta un doigt, remua la chair et le sphincter s’assoupli un peu. Le père posa son gland contre l’entrée. Il ne parvint pas à entrer. Bernadette prit le membre et força la pénétration, en vain. Tout cela améliorant la souplesse des chairs, le membre entra alors d’un coup, faisant crier sœur Marie qu’on aurait pu entendre dehors. Pleurant presque, elle subit l’épreuve du va et vient quasi immédiat et, finalement, couchée, la poitrine sur la table que la croix catholique rayait, le pull sous le menton, hurlant en rythme de plus en plus fort, elle jouit une seconde fois.

– Aimes-tu le sperme ? Tutoyant donc désormais.

Sœur Marie Lartigue réfléchit un instant. Elle se sentait obligée de répondre soit oui soit non. En fait, elle aimait l’idée qu’elle puisse faire jouir et le voir, peut-être le sentir, le subir.

– Oui, dit-elle finalement.

Le père se recula et Marie se leva. Elle se mit à genoux, excita timidement l’homme puis, de peur d’échouer, le prit en bouche, le sexe en entier, l’empoigna de nouveau, vivement, et une première goutte de semence perla. Un premier jet s’abattu au creux de son pouce. Elle eut le réflexe et l’envie de goûter le second jet qui tomba sur sa joue droite, puis l’arrête de son nez. Sœur Bernadette, lécha et aspira le sperme dans le creux du nez de son amie et pinça les joues de celle-ci en lui faisant pencher la tête en arrière. Elle laissa tomber la substance en un long filet paresseux dans sa gorge. Les deux enseignantes se retrouvèrent face à face et mêlèrent leurs langues.

– Toi aussi, tu iras au refuge du phare cette année ?

Par Maximilien Licenz - Publié dans : maxlicenz
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Jeudi 23 février 4 23 /02 /Fév 00:00
Bonjour,

Ce billet confirme que ce blog est dédié à mes écrits érotiques. Mes textes ne sont pas tous publiables et terminés. Ce sera selon l'intention des visiteurs: lire ou s'inspirer. On pourra même envisager une collaboration, scénariser un fantasme quelconque. Pour cela, écrivez-moi. J'accepte vos propres écrits, je mentionnerai l'auteur.

Maintenant, je suis parvenu à déposer mes écrits les mieux avancés, peut être y aura t-il une légère pause. Il me reste à explorer mes fichiers, extraire les chapitres des gros récits, terminer des plus courts, arranger quelques autres, etc.

Plus que jamais, mon blog est le votre, celui de vos écrits.

Merci

Les textes présents pour l'instant :


Tatiana
    Un amour internationnal, contrasté. Je n'ai pas corrigé ni fini, mais c'est plaisant à relire, alors...
Trois coups à la vitre
    Un récit un peu bizarre et un peu court entre le «vu» et le «être vu», le fantasme ou le délire, la réalité ou le réel.   
Valérie Momifiée
    Pour un public averti, enfin c'est du plus bizarre. C'est inspiré d'un texte réel sous forme de rappport et écrit comme tel. J'ai joué avec la mise en scène et le temps, c'est l'unique interêt.
Marthe et l'exhibitionniste
    Marthe est attiré par un exhibitionniste et veut en faire un jouet, pour des raisons qui tiennent à sa vie. C'est très très spécial.
Par Maximilien Licenz - Publié dans : maxlicenz
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Mercredi 22 février 3 22 /02 /Fév 00:00

Tatiana, ma chérie.

Je t'écris parce que j'en ai besoin. Hier, il s'est passé quelque chose de terrible. J'ai pensé à toi toute cette nuit pour que je puisse tenir le coup, d'une façon qui serait, vu les circonstances, considérée comme indécente.
Je me souviens encore quand tu es venu de Russie à bord du brise-glace quand nous étions noyés dans la brume et les icebergs. On ne pouvait voir la surface de l'eau. Tu as traversé la nappe en grimpant à bord. J'ai vu la femme blonde, le chignon caché sous la coiffe, grande, mince, dans son uniforme strict et orné d'une multitude de décorations. Tu donnais tes ordres à tes sbires hommes ; il m'a semblé que c'était le summum de la modernité, de la beauté aussi.
Hier donc, le blizzard est tombé sur Béring. Si la mer n'a pas gelé, c'est parce qu'elle était remuée par la tempête. Le pire qui pouvait arriver s'est produit. Il y avait des creux de sept mètres !
Quand je repense à cela : les lumières qui s'agitaient, le grain qui se muait en grêle et cognait contre les vitres, le ciel noir et cette vague…
Je compensais immédiatement avec cette image de toi, ta chevelure défaite, lumineuse, sur mon bras, tous les deux nus, tes doigts fin me caressant le flanc.
La vague de glace est tombé sur l'un des bateaux. J'ai perdu vingt camarades ; je ne les connais pas tous. Un vague plus lourde, plus froide que tu n'oserais l'imaginer.
Je ne sais pas si c'était le pire moment de ma vie : quand je suis parti du Mozambique ou quand tu t'es mise à pleurer alors que le brise-glace allait te ramener en Russie, et moi en Alaska.
Je crois que tu m'as menti : mon chef, d'origine Allemande, de l'Est, m'a dit que le mot, que je n'arrive toujours pas à prononcer, veut bien dire « singe » C'est donc cela. Voilà pourquoi tu m'as dit : « Tu sais, ils ne savent pas ce que c'est qu'un noir ? » J'espère que ce n'est pas par simple goût pour l'exotisme que tu m'as dans ton cœur. En ce qui me concerne, le tien me sert de brasero.
Moko, qui est du même pays que le mien, m'avait promis qu'il me donnerait ses économies s'il lui arrivait malheur. C'est peut-être trop tôt pour parler de cela, mais je crois qu'il approuverait.
Tatiana, si l'armée rouge te libère de tes obligations, j'aimerais que tu viennes avec moi à la Dominique. Là-bas, des cases deviendraient des chambres d'hôtel pour touristes en voilier, rester dormir quelques jours avant de reprendre leur tour du monde.
Je suis impatient de t'avoir contre moi. Je ne vis plus que pour cela, comme le jour ou tu es entré dans ma cabine parce que tu m'entendais jouer du djembé. Tu étais si belle, dans mon dos que, sans savoir pourquoi, je me suis arrêter de jouer. Je m'étais retourné et ton sourire, ton sourire, crispé par les impératifs de ta fonction a éclairé mon quotidien et m'a réduit à l'état de petit garçon, enfin. Ton vernis grisâtres se craquelait. Toi aussi, tu es redevenu petite-fille. Tu luttais contre ton plaisir mais plus tu résistais plus tu était belle, brillante, comme un soleil au dessus de la banquise. Tes lèvres fines en V, brillantes, tu t'empêchais de rire. Avec une courtoisie, je dirais asiatique, tu t'es excusé, dans un mot de ta langue, inaudible, et tu as fermé la porte.
Je n'ai pas rejoué depuis.

Quand tu es revenu, je me suis rapproché de toi. Tu as posé tes lèvres sur les miennes. J'ai découvert ta chevelure, l'ai dénouée, de l'or. Comme de l'eau fraîche, j'ai recueilli ton visage dans mes mains jointes et je t'ai embrassé. J'ai passé mes doigts sous les revers de ton uniforme, par timidité, comme si je suppliais quelque chose. J'avais du mal à déboutonné ces grosses boules dorées ; la rigidité du tissu ; j'ai cru que tu t'en apercevrais pas. Tu portais un petit soutien-gorge, si mignon. Ta peau si blanche, fragile. On s'est embrassés : ta bouche fine et vivace s'est mêlé à la mienne, ta langue comme un petit animal farouche et délicieux. On respirait le même air. J'ai libéré tes seins arrogants comme des collines en plaines. Je voulais les sentir contre ma poitrine alors je les ai pincés, tordus ; j'ai entendu enfin ta voix, la vraie, celle d'une femme qui enfante, qui aime. Tu a jeté ta veste comme jamais tu as du le faire et tu es revenu rependre ce que tu as laissé dans ma bouche ; c'est vrai, c'était à toi, comme tout le reste. Ton corps suspendu à mon cou. J'ai débouclé ta ceinture, jamais j'aurais pensé le faire un jour, et je l'ai ouvert ton pantalon. J'ai plongé ma main dans ta culotte et ton corps a vibré qui si tu t'étais retrouvée dehors, il faisait moins douze, ta toison blonde était humide. Je me suis mis à genoux et dégusté les herbes des dunes, ma langue cherchant un oasis où s'étendre. Tu t'étais agrippé à mon crâne, tes griffes redressant mes cheveux raz. J'ai sucé ton clitoris comme si c'était le dernier refuge de l'eau sur Terre. Tu m'as poussé sur le lit et as couché ta poitrine sur ma braguette enflée. Tu as libéré mon gland privé de liberté de jouir de ta vie. Tu t'es caresser le visage avec pour ressentir la chaleur et dureté de cette colonne de chair que ton empire dressait à son honneur. Gourmande tu voulais que mon sexe continue de grossire, qu'il se découvre devant ton autorité. Impatiente, tu dégageais toi-même mon gland que tu excita du bout de ta langue.

Par Maximilien Licenz - Publié dans : maxlicenz
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