Lundi 13 février 1 13 /02 /Fév 14:04
Josepha et Caroline

Douglas Philmore Marshall est un lieutenant de police bien enrobé, blond, la cinquantaine, fumeur de cigare. Il roulait à bord de son véhicule à la rencontre d'une famille cambriolée, une broutille, quant il reçut un appel par radio-téléphone. On lui annonce la découverte d'un cadavre dans une chambre d'hôtel. Le lieutenant enclenche le gyrophare et la sirène. Ses pneux crissent en empruntant les virages à vive allure.

Sur place, il trouve un corp féminin nu, entortillé dans des draps ensanglantés. Douglas recueille le témoignage de Doug Petitgrew, le propriétaire de l'hotel, un vieillard myope et maigre

- La veille, cette femme était accompagnée  d'un homme... Il est reparti seul, ce matin de bonne heure...

Après vingt-quatre heures d'enquête, DPM reçoit un appel de l'homme qui dit s'appeler Jason Philips. Le lieutenant lui demande de passer au poste quand il pourra.

Philips, un brun aux cheveux court, beau gosse, bien bâtti et amateur de moto, semble parfaitement tranquille.

Marshall a le rapport du médecin légiste sous le coude pendant qu'il écoute Jason. Le docteur Lee Li, qui a l'habitude de déjeuner pendant ses autopsies, avait estimé l'heure du décès bien antérieur à celle où le vieux de l'hôtel avait vu l'homme ressortir.

- Voilà qui est bizarre : Quatre coups de revolver dans le dos, personne n'a de mobile et le criminel ne laisse aucune trace.

Philips signale dans le rapport de police la présence d'une autre femme. Elle était dans le couloir quand il est parti. Dans le même genre que la victime, affollée. Ses traits étaient un peu plus marqués.

Le vieux de l'hôtel, ne se souvient pas avoir vu ressortir cette femme. Sur son registre, il est écrit : « Caroline Jamphes », sous « Josepha Marcelin », la victime.

Jamphes est un nom peu courant et on retrouve facilement quelques membres de sa famille dans le village de Big Stocking Rock, à deux kilomètres de la ville.

L'oncle et la tante de Caroline procure une photo à DPM.

- Oui, c'est cette femme, dit Jason au retour du lieutenant.
- Non, c'est Josepha Marcelin...
- Ah oui ! Excusez-moi, j'ai regardé un peu vite... Ceci dit, elles se ressemblent un peu.
- Tout le monde ressemble à un cadavre un jour ou l'autre, lance Marshall.

Au cours de l'enquête, on s'apperçoit que les deux femmes ont vecu dans le même village de Big Stocking Rock. Qu'on ne retrouve pas Caroline, le suspect numéro un de l'affaire, est compréhensible, mais le plus étonant est que les deux femmes ont eu des vies équivalentes : même milieu, mêmes études, mêmes goûts, sans que personne n'ait pu les voir en même temps. Elles ne se connaissaient même pas, ainsi que leurs entourages respectifs. Leurs anecdotes ressemblaient toujours à :« moi, j'ai vu Caroline partir d'ici. Moi, j'ai vu Josepha arriver de là...» en parlant des mêmes endroits.

Ces deux personnes sont pourtant distinctes. Elles se sont rencontrées un soir, le soir du crime.



Josepha Marcelin se réveille, allongée sur un lit, des draps froissés de satin uni, noir précieux, caractères japonais rouge passion, très brillant.

Elle se dresse sur ses fesses, pose ses mains à l'arrière, nue, genoux pliés et écartés. C'est une Mexico-thaïlandaise aux longs cheveux noirs aux boucles amples et luisantes, au nez retroussé, au front étroit, droit, inquiet et plissé. Elle a des yeux verts en amande, un menton pointu, des joues profilées et des lèvres sculptées, boudeuses, avec un grain de beauté au-dessus.

La pièce est blanche, baignée d'un lumière tamisée.
Sur la gauche de Josepha, un placard tout en miroir; son rouge à lèvres déborde comme si elle avait pleuré.

Elle se souvient avoir fait l'amour avec un type. Elle était à quatre pattes. Elle avait aimé. Ce n'était pas comme les autres fois, plus osé et excitant.

Comment s'y était-il prit ? Pas si mal... Il avait déposé ses lèvres dans le creux de ses reins. Il descendait. Sa langue se perdait dans la vallée de ses fesses, s'enfonçait dans le sillon au fond duquel se cachait son anus renfrogné. Sa langue s'attardait sur son trou, forçait son entrée. Il parvenait ensuite à aller et venir en elle.

Une goutte de salive froide s'était écrasée sur l'orifice de Josepha puis une phalange s'y était glissée et tournait à l'intérieur.

Encore maintenant, l'ongle lui parait bien long et ce doigt si délicat.

Un bruit dans la chambre voisine interrompt l'écoulement de sa mémoire. Elle se lève, ouvre la porte. C'est un hôtel. Elle fait quatre pas dans le couloir, nue. Elle ouvre la porte.

Une femme est à genoux, nue. Un homme se tient devant elle, contre le mur de la chambre, à côté de la table de nuit. Il dirige vers les lèvres de son amante son membre décalotté. Quand elle ouvre la bouche pour le saisir, il s'amuse à esquiver sur son visage pour qu'elle apprécie la chaleur et la tension de son gland turgenscent. Il essuit ses lèvres, son nez humant au passage son odeur forte, jusqu'a ce qu'elle cède. Elle tirait une langue timide, titillant le bout, quand elle aspira l'être vivant qui emplit ses joues, piqué par des dents émues. Ils s'échangent un regard, un flot de messages flatteurs.

Josepha, en s'approchant du couple qui, selon elle, a du s'appercevoir de son entrée, se demande si elle s'était retournée avant de quitter sa chambre et pour quelle raison.

La femme se relève, enlace le cou de l'homme, mêle sa langue à la sienne et tourne le dos au lit.

La chambre, comme l'autre, se reflète dans les portes du placard : du rouge et noir pour les draps, crème pour la lumière qui éclaire les murs.

- Je m'appelle Caroline, dit-elle, le menton posé sur l'épaule du brun, amoureusement, griffant sa nuque.

Elle s'étonne elle-même de ne pas s'être révoltée : que dit-on à quelqu'un qui entre sans frapper dans de telles circonstances ? Il y a comme un « feeling » immédiat entre eux : pas de pudeur, d'intimité, de protocoles.

Caroline se couche sur le lit. L'homme embrasse ses seins serrés dans ses mains, descend, glisse sa langue dans la fente humide de sa partenaire. Il fait entrer son membre en elle. Il effectue des va et vients de plus en plus rapides, profonds. Il se lève, le sexe à la main, énorme et luisant. Il attend quelque chose.

Cela lui rapelle un moment, le moment où, alors que son homme à elle attendait, Josepha s'était retournée. Des doigts écartaient ses fesses. L'index et le majeur la pénetra. Une langue faisaient vibrer ses lèvres pendues. Des mains enserra ses hanches tandis que la verge franchi le seuil de son sexe.

Josepha s'avance. Ses souvenirs s'éclaicissent : juste avant qu'elle quitte sa chambre, elle avait entendu un bruit familier. Bien avant, elle était descendue du lit, avait pri les hanches de l'homme qu'elle avait repoussé contre le mur. Il avait gifflé le visage métissé de sa partenaire avec son membre tendu parcouru de veines palpitantes. La langue de la brune avait cherché à pénétrer, électrocuter le méat sensible, quand, comme par represaille, il était entré en entier. Le plaisir avait monté dans les yeux de l'homme, subjugé par la profondeur de la gorge de sa partenaire. Elle avait saisi le haut des cuisses du brun et le maintenait au fond de sa gorge en vissant son regard dans le sien.

Les mains effilées de Caroline empoignent le drap. Les lèvres de son sexe pendent, alourdies du sang chauffé et précipité par le désir. L'homme sonde l'entrée interdite, écarte les fesses et y plonge sa bouche. Il montre à Josepha l'ouverture béante de l'anus causée par le travail acharné de sa langue dans l'orifice. La brune crache dedans et introduit son index. L'homme insinue la tête de sa verge contre l'anneau, se penche, force le passage, celui-ci cède et le membre se trouve en entier dans l'anus de la femme. Caroline cri.

Les cris de Caroline se font plus fort et Josepha a un éclair : oui, le bruit était une voix !

-Viens, viens plus profond, supplie Caroline mais Josepha entendait autre chose :
- Tu t'en vas ?
-Oui, tu n'entends pas ce bruit à côté ?

La voix de cette femme était identique à la sienne et lui ressemblait. Ca y est, maintenant, sa mémoire se dégrippe, s'ébranle.



Il y a... X temps, elle lui était impossible de dire quand, une autre femme avait mise sa tête comme maintenant, contre la sienne, dans l'autre sens et l'homme, pareil à celui-là, avait approché son membre brillant, énorme. La peau glissait dessus. Des jets cristalins se sont abattu sur les visages des femmes, tiquant, grimaçant, souriant, tirant une langue gourmande en fermant les yeux.

Le beau brun, s'en était allé, une fois de plus. Les deux femmes étaient restées allongées sur le même lit un moment. Caroline avait entendu des murmures, des rires étouffés. Elle s'était lèvée, curieuse, mais, comme elle était nue, s'était avancée prudement, quatres pas vers la chambre d'à coté

Josepha s'était glissée, contre sa volonté et son désir, dans l'esprit de Caroline et avait vu à nouveau ses pieds nus sur la moquette du couloir. Elle était devenue, encoire une fois, cette femme qui avait vu cette femme avec un homme, le même, son membre sur la langue. Et ainsi de suite.

Son corps d'origine s'endort et le peu d'esprit qui l'ébèrge réfléchie : il y a un revolver dans le tiroir.


Un coup de feu réveille le commissaire : au fait, Josepha marcelin et Caroline  jamphes, se sont des annagrames...
Par Maximilien Licenz - Publié dans : maxlicenz
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