Jeudi 5 janvier 4 05 /01 /Jan 10:11
C'était la première fois que je me rendais chez Cédric, un camarade de lycée qui m'était le plus chèr à l'époque.

Il n'était pas petit mais assez maigre. Une courte chevelure brune couvrait son crâne osseux. Un petit oiseau. Il était toujours de bonne humeur, plaisantant sans cesse. Il était curieux de tout mais ne prétendait jamais tout savoir. Pas prétentieux ni bagarreur. Il était un peu idéaliste, poujadiste, comme beaucoup d'entre nous à cet âge, même s'il était modeste par rapport à ses opinions.

Il habitait une maison qui ne devait pas avoir une grande valeur. Dérrière une boutique de fruits et légumes, au coin d'une bifurcation coupée par un chemin de fer, la maison s'alignait avec la chaussée, à gauche, mais un garage débouchait de l'autre côté. Elle avait un jardinet, un enduit grossier et des briques aux jointoiement friable.

Il m'invita à franchir une petite porte en fer rouillé, un jardin en hibernation. Une fois la porte d'entrée traversée, dans le couloir, sur la gauche, une cuisine. Haute, bleue claire, elle servait à tout, de hall, de vestibule et de cuisine. Tout cela me faisait penser à un bâtiment transformé, mal fichu, d'un autre âge.

Cédric me présenta à sa mère. Il avait du le faire avec une phrase du genre : "Voilà la bête..." C'était son language, ou : " tu te rends compte, il pèse... Il mesure..." Il faut dire qu'à l'époque, j'avais pris de l'avance. J'étais plus grand que tout le monde. Lorsque je serrais la main de la mère de Cédric, je culminait à un mètre quatre vingt.

Je portais un blouson de cuire noir, un jean, un pull et des lourdes chaussures à coque de métal. Cette description n'est sans doute pas exacte mais il faut bien planter le décor.

La petite brune, simple mais fine, les cheveux bruns jusqu'aux épaules, écarquillait ses yeux noirs, bouche bée. J'avais sa main minuscule dans la mienne. Pour couper-court aux remarques flatteuses, moi qui n'aimait pas être remarqué, j'usai d'une bonne dose de courtoisie. J'ai du aggraver mon cas.

Elle était vêtue...

Son accent, son nom de famille, bienqu'il fut son nom d'épouse, m'ont porté à croire qu'elle est d'origine espagnole. En tous cas, je préfère qu'il en soit ainsi.

Son mari était facteur. Il était connu dans tout le village car il occupait ce poste depuis longtemps. On le reconnaissait facilement grace à sa barbe noire. Il pratiquait la course à pieds. Cédric avait une bonne endurance également. Son père était maigre aussi.

J'ai grimpé, derrière Cédric, l'escalier qui menait à sa chambre. Une cloison de bois cachait les marches qui s'élevaient depuis l'entrée d'un salon, à gauche du mur opposé à la fenêtre.

J'étais venu pour réparer une radio.

Pendant mon travail, sous la bienveillance de mon copain, le frère ainé de Cédric entra dans la cuisine, en bas. Longtemps, je n'ai connu que sa voix. Plus tard, je le saluerais à proximité d'une gare routière. Il me semble que j'étais avec son cadet. Autrement, je ne vois pas qui me l'aurait présenté. Il était tout en jean, plutôt usé, des badges du genre "peace and love", cannabis et couleurs africaine; de la barbe au menton, frêle. Lui aussi, je le dépassais d'une tête.

Je l'entendais qu'il réclamait de l'argent à sa mère. Elle criait. Il parlait d'acheter des pièces pour sa voiture.

La chambre de Cédric était petite. A côté de son lit, une table. C'est dessus que j'effectuait mon travail. Il y avait une étagère derrière moi. Sur les tablettes, des coquillages focilisés - il se pleignait que sa mère les abimait en faisant le ménage - et une photo de groupe de la "maternelle". On y était ensemble. Il me dit :" Tu connais lui ? Il est mort d'un accdident de mobylette." Je ne m'en souvenais plus vraiment mais ma mère en fut attristée. Elle l'aimait bien parcequ'il était un mâte de peau, comme mon demi-frère.

Cette voiture était une Traction. Elle était en cours de restauration. Cédric me l'avait montrée, avant ou après ma réparation. Je ne sais plus. Elle était dans le garage auquel on a du accèder par le couloir ou par la rue. Je n'avais jamais vue une voiture ancienne d'aussi près. J'ai apprécié ses rondeurs, son intérieur en cuir et sa large banquette. Avait-elle des roues ?

Lorsque j'eu fini de réparer la radio, Cédric me congratula. C'était un très bon camarade. Comme j'étais le premier de la classe quand il étais avec moi - ensuite, c'était moins facile - il flattait régulièrement mon intelligence supposée. J'avais, peut-être, là aussi, de l'avance sur les autres, rien de plus.

C'était à la suite, je pense, de mon bricolage. Cédric me fit descendre, cela ne pouvait pas être autrement, traverser la cuisine, le couloir, et m'a montré un petit atelier. Comme il cotoyait le garage, c'est peut-être là que j'ai vu la voiture.

Cédric était un fou de mécanique et avait transformé sa mobylette au point de la rendre, je suppose, méconnaisable. Depuis la mode du "tunning" - je me demande ce qu'il en pense - j'ai un point de vue très critique sur la peinture jaune, rouge et les guidons torsadés. On a fait mieux depuis. Je suis certain qu'il a dépassé ce stade.

Vous n'avez encore rien vue. C'est depuis cette époque que j'ai une idée du génie jeune. Jugez-en vous-même. Mon copain m'emmena sous le toit de la maison, au troisième étage. Là, s'y trouvaient des monstres, des masques, du Latex, je croix, des bidons et des pots de peinture. C'était le hobbie de son ainé. On aurait pu reconnaître ici "la guerre des étoiles", là "La nuit des morts vivants" ou quelque chose comme ça... Il m'expliqua le fonctionnement des servo-moteurs car son frère animait des personnages, les conditions du moulage en platre de son buste : "Je n'ai pas bougé pendant UNE heure !"

C'était génial tout cela mais je dis à Cédric, qui n'était pas du genre à se vexer pour rien : " C'est super mais il devrait faire aussi des personnages... Tu vois ? Pas simplement des faces hideuses mais des... Par exemple, une fille avec des yeux surdimensionné, un être entre le végétal et l'animal. Je vois bien cet homme avec un mécanisme qui le transpercerait, là..." Cédric, est loin d'être un idiot. J'ai su qu'il avait compris. Il se mordait la lèvre en opinant.

Cela nous conduit au jour ou je croisai l'ainé près de la gare routière qui faisait la liaison entre notre village et le lycée de la ville. Oui, Cédric devait être avec moi, c'était souvent le cas, pour que son frère m'ait reconnu et fasse allusion à mes remarques sur son travail.

-J'aimerai bien que tu viennes un jour à la maison qu'on fasse des croquis.

Je n'avais aucune raison de refuser. Je fis un mouvement d'épaule et de tête. Il m'a serré la main avant d'enfoncer les sienne dans son jean. Réservé, peu souriant, il avait l'air d'un idéaliste amère. Je vous ai déjà dit  comment il était habillé.

Le frère, par l'intermédiaire de Cédric, m'a invité un week-end pour réflèchir dans le cadre de l'un de ses projets. Il avait eu vent, certainement, de mon bon cou de crayon. J'ai emmené avec moi quelques un de mes croquis. Arrivé chez mon camarade, la mère ouvrit sa porte : "Ils sont partis... Ils ont trouvés une pièce, pour SA voiture et, comme le type est très occupé, il m'a dit de vous conduire dans son capharnaum... " C'est là que j'ai remarqué son accent, sa façon de dire "capharnaum".

J'ai monté la marche de la maison. La mère me regarda d'en bas, ce qui la fit sourire. Cela lui allait bien. Elle me précéda dans l'escalier. Elle portait une robe blanche à fleurs bleues. Nous sommes entré dans le grenier : des bustes, des bouts de corps, tout autour des poutres. Je m'approchai au bout d'une grande table d'où me regardaient des personnages sortis des films de science-fiction, ou d'horreur, de l'époque.

-Il m'a dit de vous faire lire cela...

C'était la description du projet : "Une colonies d'extra-terrrestres débarquant sur la terre". Il me fallait dessiner la tête, l'allure générale et les habitations.

La brune joignit ses mains dans son dos et faisait des pointes. Elle griffait le bord la table. Elle fit un pas et se colla à moi. Elle me prit la nuque et me fit courber.

-Ne dites rien...

Elle posa ses lèvres sur les miennes de sorte à me faire taire. Elle se suspendit pour m'empêcher de me relever.

-Ne refusez pas, je ne le supporterai pas...

Haletante, brûlante, elle força l'entrée de ma bouche avec sa langue. Sentant ma chute imminente, elle s'assit sur le vieux parquet, pesant sur ma nuque.

-Faites-moi l'amour, je vous en suppplie...

Ma tête heurta presque la sienne. Je m'appuya sur mes bras tandis qu'elle mêlait sa langue à la mienne ses mains, impatientes, débouclant ma ceinture. Elle arracha ma braguette à bouton de mon jean, baissa à peine mon slip pour saisir mon sexe.

-Dés que je vous ai vue, j'ai eu envie de vous...

Ses mains s'aggrippérent furieusement à mes fesses et les tirérent entre ses cuisses béantes. Elle écarta sa culottes, ondula, colla son bassin au mien, enfonça mon membre jusqu'à ce qu'il entre dans son vagin humide. Sa bouche s'ouvrit, le souffle coupé, la tête sur le côté, les yeux révulsés.


*

*

J'étais allongé sur le parquet, dressé sur mes coudes, nu. Il était gris, sans veines visibles, grinçant.  je regardais la lucarne qui perçait le toit. Carole était sur le dos, à ma droite, nue. Son corp était illuminé. Sa toison brillait. Elle se redressa et pivota sur ses genoux. Elle commençait à me masser les épaules. J'aurais du témoigner ma gratitude. Elle s'arrêta, les mains sur ses cuisses, sa tête penchée sur le côté. Sa main gauche caressa ma cuisse. Son majeur vint entre mes fesses, fouillait la jungle de mon anus. Cela me chatouillait. Je fis un mouvement d'épaule. Carole se pencha, embrassa mes fesses, les écarta avec le pouce de sa main droite et le bout de ses doigts de la main gauche. La première phalange de son majeur passait le seuil de mon anneau. La brune se pencha de nouveau et planta la pointe de sa langue dans mon trou.

S'en était trop, je me retournai. Carole me dit :"fais-le moi..." Elle se mit à quatres pattes, sur les coudes. Son anus embrassait mon doigt, l'aspirait, le suçait. Elle en voulait plus, seul mon pouce n'entrait pas. Je l'ai sodomisé. Elle l'avait réclamé avec un autre mot, d'une façon qui le rendait plus ordurier encore. Elle se redressait sur ses mains et secouait son panache au rithme du pillonnage. Je joui en elle. Je ne savais même pas si cela se faisait. Je m'écroulai sur  le dos et Carole marcha à quatres pattes. Elle prit mons sexe, s'approchait, reculait, hésitait, dégoûtée, puis, en fermant les yeux, avala mon membre entièrement.

*
J'avais l'habitude de me rendre chez Carole le vendredi à 15h. C'était le jour et l'heure où Cédric et son frère étaient en cours, son mari, au travail. On était monté au grenier, au milieu des monstres, nos voyeurs. Objectivement, on aurait été mieux ailleurs mais c'était notre endroit. On a fait l'amour classiquement, du moins, c'était notre impression. Elle s'était assise sur moi, de face, de dos, s'empalant furieusement sur ma verge, par son minou ou son cul comme elle disait.

-C'est à ton tour maintenant...

Carol enlevait sa bague à brillants et, après quelques hésitations, un échange de regards compatissants, coupables et caucasses, son alliance. Il était difficile à enlever. Elle suça son doigt avant de l'enfiler dans ma bouche. Elle était très décidée. Elle parvint à me faire mettre à quattres pattes, passait sa main, son tranchant, dans ma raie, me gifflait comme si j'étais une bête. Elle embrassa, lècha, mangea mon anus. Elle me fessait quand je tournais la tête et que je la voyait, son nez au raz de mon dos, son regard coupable et souriant. A cause, grace, à nos gabarits, elle réussit à entrer entièrement sa petite main dans mes chairs. Elle me pillonnait comme si elle avait un membre, très gros. Je chassait cette pensée de mon esprit.

*
Une fois, revenant d'un entretien d'embauche, elle était habillée d'un tailleur gris, la jupe au-dessus des genoux, un chignon. Elle se trouvait belle et était folle à l'idée que je la voie ainsi. Presque sur le trottoir, elle sorti mon sex et me tirait, à travers le couloir, jusqu'à l'atelier. Elle me lacha et s'adosssa contre le montant qui soutenait un toit en fibres de verre vermoulu, au-dessus des pièces et des outils. Elle baissa sa culotte sur ses mules vernis. Je m'avançais quand je me pris les pieds dans un fil de fer. Il était assez épais pour qu'il garde sa forme quand je le pliais. Je regardais Carole qui me souriait. J'ai entouré ses poignets avec ce fil, au-dessus de sa tête, à une equerre qui partait du montant.

-t'as envie de me sauter, hein ? Salopard...

Mon sexe était droit et, quand je pris ses fesses dans mes main et que mon gland s'insinuait entre ses lèvres, le sien était accueillant et chaleureux. Les bras à la verticale, Carole fut soudain comme électrocutée par un plaisir brutal. Assomée, elle grognait, le cou ramolli, les paupières et la mâchoire endormies. Pendant que j'allais et venais en elle, le fil de fer se desserrait. Ses mains vidées de leur énergie glissaient dedans. Carole se décrocha, glissa contre le montant vers lequel je me retrouvait projeté. Je m'accrochait à ce dernier, essouflé. Endormie, elle tournait mollement sa tête, ma verge congestionnée caressant son visage. Elle le retint pour déposer un baiser inconscient puis, remontant jusqu'à son extrèmité, elle ouvrit ses lèvres hésitantes. Carole remontait à la surface et découvrait un nouveau plaisir. Elle avait un organe vivant dans sa bouche. Elle allait et venait à son tour. Comme elle, je me déconnectait du réel et m'accrochait à sa chevelure tirée en arrière. Adossée au bout de ferraille, accroupie, elle ondulait de la nuque en abaissant mon pantalon. Ma première salve de jouissance la fit reculer et son visage grimaçant fuyait avant de revenir sous les feux. Elle se redressa, l'écume de mon sperme s'écoulant de la commisure de ses lèvres,  m'enlaça la nuque, le fil de fer à son poignet et posa ses lèvres sur les miennes. Elle regardait par terre, sorti ses pieds de la culotte qu'elle mit dans sa poche. Le revers de son tailleur gris était constellé d'éclaboussures qui assombrissait le tissus.

*
Une autre fois, je me rendis chez elle, elle n'y était pas. J'étais inquiet. Je reculai de la grille jusqu'a la jonction des deux routes pour voir si elle n'y était pas. Je la vi soudain sortir d'un chemin qui traversait la route de droite. De loin, elle était grande comme un taille-crayon mais je la reconnu. Mon coeur se mit à battre, ridicule. Nous marchions, courons, l'un vers l'autre.

-Je cherchais mon chien. Il s'est enfuit par là...

On regarda autour de nous, adultères, délinquants, immoraux, merveilleux, on s'est embrassés. Elle me prit par la main.

-Il est là-bas !

On s'est engagés dans le chemin, au contre-bas d'un voie rapide.

-Il reviendra tout seul...
-Ha ben s'il reviendra tout seul, on peut aller à la maison.
-Non, il faut qu'il revienne. Cédric n'aime pas quand il part...
-Il n'y a pas un coin tranquille par ici ?
-Pourquoi ?
-A ton avis ?
-Tu n'a pas le droit de me cacher quelque chose...
-Ce n'est pas toi...
-Viens par ici...

Carole s'approcha de moi, ouvrit ma braguette et sortit mon sexe de mon slip. Elle s'accroupit, mit ses genoux de part et d'autre de mon flanc. Son pouce et son index tenait mon petit gland plissé qui reposait sur les phalanges des autres doigts. Un jet d'urine jaillit, de plus en plus loin. Je regardais si les voitures ne ralentissaient pas. Au bas de ma hanche, Carole me souriait. Je caressait ses cheveux.

Le temps se détraquait. Le ciel s'obscurcit, le vent se révoltait et l'odeur de la pluie refroidit nos narines. Carole se redressa et, contre moi, rangea mon sexe soigneusement, amoureusement et ferma ma braguette. Nous courrumes vers la maison, en riant, main dans la main. Le chien attendait à l'entrée de la maison, son peulage commençait à se mouiller. On courrait encore quand on grimpait dans le capharnaum, quand nous  fîmes l'amour. Il avait plu dans le grenier.

-Merde, la fenêtre est restée ouverte !
C'est mouillé par terre...

Après l'amour, le parquet paraissait encore plus froid. Carole avait laissé la lucarne ouverte pour faire sécher; il faisait beau de nouveau. J'étais couché sur le ventre. Carole était à genoux.

Je me redressais, me mit face à elle. Tout les deux à genoux comme des gosses. Je pris son visage dans mes mains, passai mes doigts sous les lobes de ses oreilles, mes pouces sous ses yeux comme pour essuyer des larmes.

-Regarde, me dit-elle.

Elle regardait au raz de son ventre et glissa sa main sous son entre-jambes. Elle la leva dans la lumière. Des perles pendaient entre ses doigts écartés, mes les fit goûter et les goûta. Je plongeait ma main dans le jet qui tarissait.
Par Max Licenz - Publié dans : maxlicenz
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