MaxLicenz

L’ « au revoir. »

– Bonnes vacances ! Dit Sœur Marie Lartigue, enseignant le français, à ses étudiants.

Elle avait une bonne quarantaine d’années. Ses cheveux bruns, plutôt longs, étaient maintenus par un large bandeau noir. Ses sculpturales lèvres affichaient un franc sourire. Ses pommettes rondes et douces de poupée de porcelaine jaillissaient. Elles dévoilaient des dents blanches, solides et espacées sur le devant. Ses yeux étaient verts et sa peau blanche et épaisse.

Elle se tenait debout sur l’estrade derrière le coin gauche de son bureau, piétinant la peinture rouille à demi arraché avec ses petites chaussures noires à talons. Le bois grinçait.
Elle portait un pull bleu côtelé à col roulé d’où sortait la chaîne de sa croix catholique. Une jupe, droite et noire, serrait son ventre plat et sa taille fine, trahissant la tonicité de son corps.
Elle glissait dans sa serviette en cuir, posée sur le coin gauche de son bureau, contre son ventre, son grand cahier et sa trousse. Le cuir était noir, épais et brillant. Le bois du bureau était usé et ses pieds de métal, peints s’écaillaient. Le cahier était vert moucheté, ses coins renforcés par un triangle de tissus noir. La trousse, marron, avait une croûte de peau quelconque.

– Monsieur Detrampe, Voulez-vous essuyer le tableau s’il vous plait, lança t-elle avec sa voix claire.

Elle redressa et ferma sa serviette, contre elle, quand Benoît Detrampe vint se saisir de la brosse et effacer des mots écrits au tableau. Il était un adulte illetré, comme ceux de sa classe.

Le réveil

Dérangé par des bruits de couloirs, dus au mouvement des étudiants qui quittaient l’établissement, Père François Berthoux, le directeur de l’établissement, sortit de son bureau. Il arpenta les allées du bâtiment, les mains dans le dos.
D’une classe s’élevait plus de bruit que d’une autre. Il ralentit quand il arriva à sa hauteur et s’arrêta à la porte bleue-claire de l’entrée.

Mise à nue

Chaque été, un certain nombre d’adultes viennent passer quelques jours au refuge du phare, encadrés par des formateurs, dans le but de le restaurer.

– Mme Lartigue, pourriez-vous passer par mon bureau s’il vous plait ?
– Oui, qu’y a t-il ?
– Rien du tout, trois fois rien.

Marie suivit le directeur dans les couloirs traversés des rayons de l’été, parsemés des ports bleus-claires et désertés par les étudiants récemment partis sauf quelques égarés.

– Entrez, dit le directeur au professeur de français.
– Voilà, il hésita un instant, vous avez un étudiant en perdition dans votre classe…
– Effectivement, répondit Marie qui s’étonnait qu’on lui fît remarquer cela maintenant, en fin d’année.
– Vous êtes proche de lui, vous devez savoir quelles sont ses préoccupations qui l’écartent de ses études…
– C’est à dire ?
– Oui, vous avez réussi, et je vous en félicite, votre travail d’approche, si je puis dire… Je vous ai vu à l’œuvre, à l’instant. Puisque vous l’avez bien en main… Allons, mettez-vous à l’aise, Nous sommes seuls maintenant.

Le Père se mit à l’arrière de Sœur Lartigue et prit le col de sa veste pour le faire descendre de ses épaules. Elle fut obligée de laisser sa serviette sur un siège pour sortir son bras de sa manche. Père Berthoux accrocha le vêtement à un porte-manteaux chromé style années soixante-dix. Le directeur revint près d’elle, plus près encore, dans son dos. Elle sentit son souffle chaud lui parcourir la nuque.
Les propos évasifs de Père Berthoux s’éclaircirent à proximité du souvenir de la scène entre elle et Benoît, son élève : «votre travail d’approche… Vu à l’œuvre… Bien en main… Nous sommes seuls maintenant…» Marie sentit des mains se glisser sous son pull bleu et lorsque celles-ci emportèrent le tissu jusqu’aux aisselles, elle souleva les bras.

– Où est la fermeture de votre jupe ?
– Sur le côté…
– ha oui.

M. Berthoux descendit le zip sur la hanche gauche du professeur de français et la jupe beige tomba verticalement sur ses pieds.

– Avancez-vous…

Le directeur ramassa la jupe et la lança, avec la serviette, en disant : « Vous avez de belles fesses. » Il passa devant. « … De beaux seins aussi. »
Elle avait un joli soutien-gorge brodé et un slip du même style.
M. Berthoux passa ses bras autour de Marie, presque pressée contre lui, sa joue et ses cheveux contre son cœur et dégrafa son soutien-gorge qu’il jeta derrière lui sans même se retourner.

– Asseyez-vous sur mon bureau.

Mme Lartigue se souleva à l’aide de ses bras, le long de son torse, sur le bureau sur lequel elle était assise, pour que le directeur pût tirer sur son slip.

– Descendez et reculez un peu.

Père Berthoux regarda un instant Marie, belle, nue si l’on oubliait son pull remonté ? Jusqu’aux aisselles et son bandeau, à la fois fière de l’être et inquiète, peut-être excitée par cette inquiétude.
Le directeur prit les affaires du professeur et les rangea, bon gré mal gré, dans son armoire. Il contourna Marie, déverrouilla la porte de son bureau, la prit par le coude et l’emmena, presque de force, dans le couloir. Il referma dans son dos avec sa clé. Il la fit trottiner parce qu’il marchait vite, d’un pas décidé, à travers les allées de l’établissement. Un moment, ils aperçurent quelques étudiant s’attarder près de la sortie, peut-être par accès soudain de nostalgie.
Père Berthoux recula dans le couloir qui débouchait sur cet endroit. Les pieds nus et fragiles dérapèrent presque sur le carrelage glacial. Elle se surprit d’être plus excitée qu’affolée.
Un moment, la brutalité du réel et le danger firent que la peur l’éblouît, comme un coup sur la tête. L’accélération du temps, l’hypersensibilité, l’entrechoquement des images se mua en un long rêve où les élèves la virent nue, offerte par le directeur aux hommes pouvant à loisir la regarder, la toucher, abuser d’elle de toutes les manières. Non. Impossible. Son rêve s’arrêta là.

Le geste

Tout cependant n’était pas de l’ordre du délire puisque, tout à l’heure, lorsque son épaule a touché celui de son étudiant de Detrampe, discrètement, elle a passé son bras gauche dans son propre dos et a saisi l’entrejambes des ses doigts longs, fins, le majeur orné d’une pierre, sondant la forme du sexe du jeune-homme. Mme Lartigue qui a surveillé qu’aucun autre élève n’ait aperçu son manège, a tourné la tête discrètement, les yeux pleins de malice, et a porté sa bouche à l’oreille du garçon :

– Serez-vous au refuge du phare cette année ?
– Oui, a dit le jeune-homme simplement avec une forte envie d’ajouter une grivoiserie.

Par une petite vitre, laquelle coupant son front et son menton, le père Berthoux a vu Mme Lartigue, de dos, tenant l’étudiant par la braguette, lui parlant amoureusement à l’oreille. Les vingt étudiants de la classe, fort heureusement pour le directeur, rangeaient normalement leurs affaires, à par le fait qu’ils l’eussent fait avec turbulence.

La précédente

Maintenant, le directeur alla rencontrer les étudiants attardés et, avec un peu d’humour, montra son étonnement de les voir encore ici. Marie ne s’était pas enfui quand l’homme l’eut laissée seule dans le couloir, nue et fébrile.
Au bout du couloir, en face de celui d’où ils sortirent, Berthoux ouvrit avec une clef de son trousseau, l’une des portes bleues de l’établissement, sans vitre. Il y poussa Marie, referma derrière lui avec sa clef, celle-ci sursauta d’effarement : Mme Gréviaux était là, chargée d’enseigner les mathématiques. Elle avait les cheveux blonds et courts, la tête ronde fendue d’un sourire épais. Elle était, gracieuse, très belle, nue, sans aucun vêtement à portée de main, ni même dans la pièce.

– Toi aussi, tu es allée au refuge du phare cette année ? Demanda sœur Bernadette.
– Là-bas, vous a t-on mi un sexe en bouche ? Interrompit Berthoux.
– Oui.
– …

Sœur Marie Lartigue s’agenouilla timidement, le pull bleu au-dessus de ses seins et la croix dessus, descendit le zip au bas-ventre du Père, sortit son sexe, le massa lentement, il se raidit. Elle le mit en bouche, le téta, amorça un va-et-vient.

– Vous a-ton fait l’amour ? Demanda Berthoux avec un léger grondement dans la voix.
– Oui.
– …

Marie s’allongea sur une table tout proche. Bernadette vient lui caresser l’entrejambe, écarter les lèvres de son sexe, l’exciter, le faire mouiller, glisser sa langue à l’intérieur et sucer son clitoris. On ne lui avait pas demandé si elle l’avait fait avec une femme, bien sûre que non, ni même si elle en avait envie. C’était comme un coup de fusil, une révélation.
Le Père enfila son sexe dans celui de sœur Marie. Il accéléra sans attendre, la fit jouir et crier. Elle craignit qu'on l’entende.

– Vous a-t-on sodomisée ?
– …

Marie hésita un moment mais elle se souvint qu’au refuge on l’avait pénétrée des deux côtés à la fois.

– Oui, dit-elle car un «non» lui semblait blasphémer.

Les jambes à demi dans le vide, Marie se retourna sous l’invitation de sœur Bernadette. Celle-ci passa son majeur dans la raie culière, chercha le petit trou interdit, caressa le pourtour, entra une phalange, le doigt en équerre avec la paume, elle entra davantage, ajouta un doigt, remua la chair et le sphincter s’assoupli un peu. Le père posa son gland contre l’entrée. Il ne parvint pas à entrer. Bernadette prit le membre et força la pénétration, en vain. Tout cela améliorant la souplesse des chairs, le membre entra alors d’un coup, faisant crier sœur Marie qu’on aurait pu entendre dehors. Pleurant presque, elle subit l’épreuve du va et vient quasi immédiat et, finalement, couchée, la poitrine sur la table que la croix catholique rayait, le pull sous le menton, hurlant en rythme de plus en plus fort, elle jouit une seconde fois.

– Aimes-tu le sperme ? Tutoyant donc désormais.

Sœur Marie Lartigue réfléchit un instant. Elle se sentait obligée de répondre soit oui soit non. En fait, elle aimait l’idée qu’elle puisse faire jouir et le voir, peut-être le sentir, le subir.

– Oui, dit-elle finalement.

Le père se recula et Marie se leva. Elle se mit à genoux, excita timidement l’homme puis, de peur d’échouer, le prit en bouche, le sexe en entier, l’empoigna de nouveau, vivement, et une première goutte de semence perla. Un premier jet s’abattu au creux de son pouce. Elle eut le réflexe et l’envie de goûter le second jet qui tomba sur sa joue droite, puis l’arrête de son nez. Sœur Bernadette, lécha et aspira le sperme dans le creux du nez de son amie et pinça les joues de celle-ci en lui faisant pencher la tête en arrière. Elle laissa tomber la substance en un long filet paresseux dans sa gorge. Les deux enseignantes se retrouvèrent face à face et mêlèrent leurs langues.

– Toi aussi, tu iras au refuge du phare cette année ?

Lun 6 mar 2006 Aucun commentaire